eMEDIA COM - MOSAIK RADIOSObservatoire et actualités de tous les médias - Groupe E-Mosaïque2024-03-18T12:46:21+01:00All Rights Reserved blogSpiritHautetforthttp://emediacom.hautetfort.com/diazdhttp://emediacom.hautetfort.com/about.htmlFrance: quelle place pour la guerre de Gaza dans les JT de 20h?tag:emediacom.hautetfort.com,2024-03-04:64881202024-03-04T12:38:01+01:002024-03-04T12:38:01+01:00 Le massacre du 7 octobre et le début d'une nouvelle guerre dans la...
<p style="text-align: center;"><a href="http://emediacom.hautetfort.com/media/01/02/2112059940.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6516403" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://emediacom.hautetfort.com/media/01/02/2618570848.jpg" alt="Gaza.jpg" /></a></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong>Le massacre du 7 octobre et le début d'une nouvelle guerre dans la bande de Gaza ont créé une onde de choc médiatique planétaire. Pourtant, après 150 jours de guerre et plus de 30 500 morts, la couverture médiatique du conflit est irrégulière sur le petit écran des Français</strong>. </span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Le 7 octobre, en quelques minutes, la guerre en Ukraine avait disparu des médias. Pour un instant seulement. À la différence de la guerre en Ukraine qui depuis février 2022 conserve une <a href="https://www.rfi.fr/fr/europe/20240223-guerre-en-ukraine-les-médias-au-défi-de-la-lassitude-de-l-opinion" target="_self"><strong>part importante dans le paysage audiovisuel</strong></a> français, la guerre qui se déroule dans la bande de Gaza semble tombée aux oubliettes, principalement à la télévision, alors que le conflit se durcit chaque jour un peu plus et que le bilan des morts ne cesse de croître.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">«<em> Il y a une invisibilisation des Palestiniens, et de manière générale une invisibilisation de l'ensemble du conflit, très mal traité ou peu traité. C’est un vrai manquement au devoir d'information, tout simplement. C’est une catastrophe, un naufrage. </em>» Le constat de Célia Chirol est sans appel. Doctorante et chercheuse en anthropologie des médias, elle est la première à s’être penchée sur la couverture médiatique de la guerre à la télévision française lors de la grand’messe du 20h sur les chaînes traditionnelles que sont TF1, France 2 et M6, soit 12,5 millions de téléspectateurs au total. À l’origine, une interrogation : pourquoi aucun JT n’a relaté <a href="https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240126-la-cij-appelle-israël-à-prévenir-tout-acte-de-génocide-à-gaza-mais-n-ordonne-pas-de-cessez-le-feu" target="_self"><strong>l’audience historique de la CIJ</strong></a> ? « <em>Sur les 20 JT analysés du 8 au 14 janvier, seulement 29 secondes de temps d’antenne ont été consacrées à Gaza et au sort des Palestiniens.</em> <em>Plus en détails, cela donne 5 secondes pour TF1, 10 secondes pour M6 et 14 secondes pour France 2.</em> » Et encore, en fin de journaux et après les affres d’Alain Delon ou le dernier clip de Jennifer Lopez.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">L’émission <a href="https://www.arretsurimages.net/articles/tf1-france-2-29-heures-de-jt-5-minutes-pour-les-gazaouies" target="_blank" rel="noopener"><strong>Arrêt sur images</strong></a> a de son côté pris la suite des travaux de Célia Chirol pour un constat identique : du 4 au 15 février durant les JT de 13 h et de 20 h de TF1 et de France 2, « <em>le sort des Gazaouis ne fait l'objet d'aucune séquence dédiée, que ce soit avec un reportage ou en plateau. Et aucun journal, d'aucune chaîne, n'a indiqué sur cette période de bilan chiffré du nombre total de morts à Gaza</em> <em>(…) À l'inverse, les otages israéliens, ainsi que les annonces de l'État hébreu, bénéficient d'une couverture médiatique. »</em></span></p><p><span style="font-size: 14pt;">« <em>Cela peut sembler au premier abord paradoxal, mais les silences font partie du bruit médiatique, et s’intéresser à ce qui est tu, n’a pas moins d’intérêt que s’intéresser à ce qui est dit</em> », analyse de son côté <a href="https://www.acrimed.org/Israel-Palestine-le-7-octobre-et-apres-3" target="_blank" rel="noopener"><strong>l’observatoire des médias Acrimed</strong></a> qui note « <em>le processus d’invisibilisation de la petite bande côtière assiégée et bombardée et, plus globalement, des Palestiniens </em>».</span></p><h2><span style="font-size: 14pt;">Une lassitude du public ?</span></h2><p><span style="font-size: 14pt;">« <em>Lorsqu’un événement, y compris un événement très fort, se produit, même s'il se prolonge, il y a toujours un phénomène qui conduit à une espèce d’épuisement. C’est un phénomène assez classique qu'on retrouve particulièrement dans les situations de guerre ou de crise</em> », analyse Jean-Marie Charon, sociologue spécialisé dans les médias. Pourtant, la guerre en Ukraine continue d’être traitée, voire d'être au centre de la ligne éditorial du média,<strong> </strong>comme à LCI. Certains invoquent le fait que le public français se sent plus impliqué dans ce conflit, parce que plus proche de lui. « <em>D’autres rétorqueront que les États-Unis, dont les chaînes françaises parlent énormément, sont géographiquement plus éloignés que le Proche-Orient</em>... », nuance le sociologue.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Pour Jean-Marie Charon, un autre élément est également à prendre en compte : le conflit israélo-palestinien, qui date depuis bien avant le 7 octobre, parce qu’il est trop compliqué à comprendre par le public, parce qu’il dure depuis trop longtemps et qu’il semble sans issue, ne préoccupe plus. « <em>Je pense qu'il y a quelque chose qui se surajoute dans la question de la région et de Gaza : un phénomène de complexité. C'est incontestablement, si on compare là encore avec l’Ukraine, beaucoup plus complexe à analyser. Il y a à la fois des aspects historiques, des aspects liés à des cultures différentes, des aspects liés à des contextes politiques, etc. Donc là, il y a tous ces éléments qui sont perçus comme des éléments de complexification et qui là aussi peuvent amener à dire : </em>"On ne va pas y revenir sans arrêt, de toute façon le public trouve que c'est trop compliqué". »</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">En 2015 déjà, <a href="https://www.acrimed.org/Informer-sur-le-Proche-Orient-le-syndrome-de-Tom-et-Jerry" target="_blank" rel="noopener"><strong>Acrimed</strong></a> parlait du traitement du conflit israélo-palestinien en le comparant au « syndrome de Tom et Jerry » : « [Le spectateur] <em>ne sait pas pourquoi ces deux-là se détestent, on ne lui a jamais expliqué pourquoi Tom et Jerry ne peuvent pas parvenir à une trêve durable, voire une paix définitive. […] Il devra se contenter d’une couverture médiatique qui se focalise sur la succession des événements, sans s’interroger sur les causes profondes ou sur les dynamiques à long ou moyen terme.</em> »</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Depuis une vingtaine d’années, les études, dont celle menée par <em><a href="https://larevuedesmedias.ina.fr/hamas-israel-gaza-palestine-television-jt" target="_blank" rel="noopener"><strong>La revue des médias</strong></a></em>, montrent en effet que la couverture du conflit israélo-palestinien est en baisse. Charles Enderlin, correspondant de France 2 en Israël entre 1981 et 2015, avançait en 2021 quelques explications : l’impression, chez les directeurs de rédaction<em>, « que le conflit israélo-palestinien a perdu de son importance »</em>, la <em>« crainte de se retrouver face à des réactions extrêmes, de la part des deux camps »</em>. Et <em>La revue des médias</em> de rappeler les pressions infructueuses exercées par l’ambassade d’Israël, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) ou le Consistoire central israélite, pour empêcher la diffusion, en 2018, du reportage d’Envoyé spécial (France 2), <strong><em><a href="https://www.youtube.com/watch?v=ktKrbzIX7Pc" target="_blank" rel="noopener">Gaza, une jeunesse estropiée</a></em></strong>.</span></p><h2><span style="font-size: 14pt;">Un sujet brûlant</span></h2><p><span style="font-size: 14pt;">Célia Chirol y voit aussi le fait que le sujet, en France, soit tabou et exacerbe les tensions. « <em>Il y a aussi une autocensure de la part des médias, parce que ce conflit-là, au-delà de la complexité qu'on veut lui donner, et qui en fait n’est pas si complexe que ça,<strong> </strong>est un sujet trop "touchy"</em> [sensible]<em>. Il y a toujours les risques d'être accusé de ceci ou de cela…</em> Voir par exemple l’affaire du <strong><a href="https://www.rfi.fr/fr/monde/20240226-guerre-israël-hamas-pour-l-arcom-le-journaliste-mohamed-kaci-n-a-pas-commis-de-faute" target="_self">journaliste de TV5 Monde</a></strong> Mohamed Kaci lors d'une interview avec un porte-parole de l'armée israélienne.<strong> </strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Pascal Boniface, chercheur à l’Iris, résume la couverture médiatique du conflit israélo-palestinien en quelques mots : « <em>La France est dans le camp occidental, et Israël en fait partie ; et cela se voit sur le plan médiatique</em> ». Chaque mot et chaque terme employé sont scrutés à la loupe, les acteurs de la propagande, des deux côtés, étant prompts à faire feu de tout bois. </span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Dès lors, pour suivre en temps réel la guerre dans la bande de Gaza, les Français doivent se tourner vers les télés étrangères ou ayant une visée internationale qui, elles, ont conservé leur couverture de la tragédie qui se déroule en direct sur BBC, CNN, France 24 ou Al-Jazeera qui couvre le conflit en temps réel 24h/24.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Traiter le conflit israélo-palestinien en France n’est pas une mince affaire, mais en dehors de la télévision, la presse écrite et les radios ainsi que leurs sites internet continuent de couvrir, à des degrés divers et bien moins que les premières semaines qui ont suivi le 7 octobre, les événements dans la bande de Gaza – et en Cisjordanie occupée - en tentant de se tenir au plus près des faits et de garder la neutralité dont doit faire preuve le métier. Autre difficulté, dans la bande de Gaza, <a href="https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chronique-des-médias/20231208-les-journalistes-cibles-de-l-armée-israélienne" target="_self"><strong>les journalistes sont aussi les victimes et les cibles</strong></a> - plus de cent parmi eux ont été tués depuis le 7 octobre, tous Palestiniens - et Israël interdit aux médias étrangers de se rendre sur le terrain, une première dans un conflit armé.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Le <a href="https://www.rfi.fr/fr/podcasts/revue-de-presse-internationale/20240301-à-la-une-à-gaza-une-distribution-d-aide-humanitaire-vire-au-drame" target="_self"><strong>drame survenu à Gaza jeudi 29 février</strong></a> lors d'une distribution humanitaire qui a fait quelque 700 blessés et 110 morts selon le Hamas (« Plusieurs dizaines de victimes » selon l'armée israélienne), a subitement ramené la guerre à Gaza à la Une des titres des JT. Un peu comme si la guerre à Gaza selon les JT était en pointillés. Peut-être le signe d'un format d'information datant de l'ORTF et aujourd'hui devenu obsolète, à l'heure des réseaux sociaux et du tout-digital.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><a title="lien" href="https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240304-isra%C3%ABl-palestine-quand-la-t%C3%A9l%C3%A9vision-fran%C3%A7aise-oublie-la-guerre-dans-la-bande-de-gaza?utm_medium=social&utm_campaign=x&utm_source=shorty" target="_blank" rel="noopener">Source RFI</a></span></p>
diazdhttp://emediacom.hautetfort.com/about.html«C’est comme le Twitter d’avant Musk» : les premiers jours en Europe de Threads, la riposte de Meta à Xtag:emediacom.hautetfort.com,2023-12-25:64772202023-12-25T12:26:02+01:002023-12-25T12:12:00+01:00 Les internautes tentent de créer un espace de discussion bienveillant...
<p><strong><span style="font-size: 14pt;"><a href="http://emediacom.hautetfort.com/media/02/02/2274996080.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6499641" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://emediacom.hautetfort.com/media/02/02/3726415286.jpg" alt="Threads.jpg" /></a>Les internautes tentent de créer un espace de discussion bienveillant sur ce nouveau réseau social lancé il y a une semaine, et étroitement lié à Instagram.</span></strong></p><p><span style="font-size: 14pt;">Une page blanche prête à être griffonnée à souhait. Pour un nouveau réseau social, les premiers jours sont toujours cruciaux, voire révélateurs. Surtout quand celui-ci est en concurrence directe avec un autre géant du web. Les premiers pas en Europe de la nouvelle plateforme de Meta, <a href="http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/tout-savoir-sur-threads-l-application-de-meta-qui-entend-defier-twitter-20230706" data-fig-type="Article" data-gtm-custom-categorie="navigation" data-gtm-custom-action="crossclick" data-gtm-custom-label="Contextuel" data-gtm-event="customEventSPE" data-fig-domain="LEFIGARO" data-mrf-link="http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/tout-savoir-sur-threads-l-application-de-meta-qui-entend-defier-twitter-20230706">Threads</a>, sont prometteurs, avec <a href="http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/le-reseau-social-threads-depasse-les-2-6-millions-de-telechargements-en-europe-en-trois-jours-20231218" data-fig-type="NewsFlash" data-gtm-custom-categorie="navigation" data-gtm-custom-action="crossclick" data-gtm-custom-label="Contextuel" data-gtm-event="customEventSPE" data-fig-domain="LEFIGARO" data-mrf-link="http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/le-reseau-social-threads-depasse-les-2-6-millions-de-telechargements-en-europe-en-trois-jours-20231218">2,6 millions d’utilisateurs inscrits sur les trois premiers jours de lancement</a>.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Depuis son lancement le 14 décembre dernier, ce réseau social de «<em>microblogging</em>» semblable à X (ex-Twitter) est l’application la mieux classée sur l’App Store et Google Play en France. Les internautes prennent petit à petit leurs marques dans ce nouvel écosystème, comme en terre à moitié connue.</span></p><h2 id="subhead-07ab60e0-39f2-4ee7-9138-f0029c3170b1" class="fig-body-heading"><span style="font-size: 14pt;">Threads, X : même interface, deux philosophies</span></h2><p class="fig-paragraph"><span style="font-size: 14pt;">«<em>On se croirait à la rentrée des classes dans un nouveau collège et personne ne sait quoi dire</em>», ironisent les toutes premières publications sur Threads. Dans les premiers jours du lancement européen, les quelque 440.000 utilisateurs français tâtonnent, ne savent pas vraiment comment agir, à qui parler ou même de quoi parler. Petit à petit, le réseau se remplit avec des personnalités du web déjà bien connues, comme les youtubeurs et streamers Antoine Daniel et Maxime Biaggi, qui retrouvent facilement leur communauté d’abonnés.</span></p><p class="fig-paragraph"><span style="font-size: 14pt;">Et pour cause : le réseau est directement relié à son grand frère Instagram, qui réunit à lui seul plus de 2 milliards d'utilisateurs, dont 38,9 millions en France. En un clic, il est possible de s’abonner directement au compte Threads d’une personne, d’un créateur de contenu, d’une célébrité ou d’une entreprise que l’on suit déjà sur Instagram.</span></p><div class="fig-main-col"><div class="fig-main"><article><div class="fig-content-body" data-agora-base-url="https://connect.lefigaro.fr" data-component="fig-content-body" data-context="was @visible" data-id="bGVmaWdhcm8uZnJfXzQzNzJmMTM3LTlkYzktMTFlZS04Mjk0LWEwMzY5ZjZmN2JjOF9fQXJ0aWNsZQ==" data-module="fig-body" data-premium="false" data-mrf-recirculation="fig-body"><p class="fig-paragraph"><span style="font-size: 14pt;">Le lancement de la plateforme a été retardé afin de l’adapter à la nouvelle réglementation de l’Union Européenne sur les marchés numériques, le Digital Markets Act. Mais le timing pour Threads n’en est que meilleur. Son rival X (ex-Twitter) est dans la tourmente, <a href="http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/bruxelles-ouvre-une-enquete-formelle-sur-la-moderation-de-x-20231218" data-fig-type="Article" data-gtm-custom-categorie="navigation" data-gtm-custom-action="crossclick" data-gtm-custom-label="Contextuel" data-gtm-event="customEventSPE" data-fig-domain="LEFIGARO" data-mrf-link="http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/bruxelles-ouvre-une-enquete-formelle-sur-la-moderation-de-x-20231218">visé par une enquête formelle de l'UE</a> et <a href="http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/l-application-x-ex-twitter-en-panne-pendant-pres-de-deux-heures-ce-jeudi-matin-20231221" data-fig-type="NewsFlash" data-gtm-custom-categorie="navigation" data-gtm-custom-action="crossclick" data-gtm-custom-label="Contextuel" data-gtm-event="customEventSPE" data-fig-domain="LEFIGARO" data-mrf-link="http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/l-application-x-ex-twitter-en-panne-pendant-pres-de-deux-heures-ce-jeudi-matin-20231221">victime d'une panne de deux heures ce 21 décembre</a>. Une opportunité pour Threads de s’en éloigner dans l’esprit, autant qu’il lui ressemble sur la forme.</span></p><h2 id="subhead-15948ae5-2bd8-46a1-b858-ad1d97b82145" class="fig-body-heading"><span style="font-size: 14pt;">«Twitter mais en plus bienveillant»</span></h2><p class="fig-paragraph"><span style="font-size: 14pt;">«<em>C'est la dynamique d'Instagram, tout en étant 100% comme X dans la pratique : poster des petites phrases, des photos, faire des blagues ou des mèmes</em>», témoigne Anaïs Sigoigne, créatrice de contenus qui compte une communauté de 46.000 personnes sur Instagram. «<em>Il n'y a pas encore ce côté négatif de X, avec le harcèlement et les messages haineux, celui qui fait que je l'ai quitté parce que je n'y trouvais plus d'intérêt.</em>»</span></p><p class="fig-paragraph"><span style="font-size: 14pt;">Le jour de lancement, Anaïs Sigoigne a rejoint le nouveau réseau social de <a href="https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/mark-zuckerberg-se-remet-a-vendre-ses-actions-meta-20231204" data-fig-type="Article" data-gtm-custom-categorie="navigation" data-gtm-custom-action="crossclick" data-gtm-custom-label="Contextuel" data-gtm-event="customEventSPE" data-fig-domain="LEFIGARO" data-mrf-link="https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/mark-zuckerberg-se-remet-a-vendre-ses-actions-meta-20231204">Meta</a> pour y retrouver ses abonnés et partager avec eux ses pensées et son quotidien avec plus de proximité. Ainsi, 1500 de ses abonnés l'ont désormais rejointe. «<em>Je regarde la Star Academy, je poste dessus et ne vois que des publications à propos de ça dans mon fil d’actualité, c'est pratique et ça rassemble les gens avec les mêmes intérêts</em>», s’enthousiasme-t-elle. Et ce, grâce à la même logique d’algorithme que celui de son grand frère Instagram.</span></p><p class="fig-paragraph"><span style="font-size: 14pt;">«<em>Threads est semblable à Twitter mais en plus bienveillant, c'est le Twitter d'avant Musk», </em>considère l’influenceuse. Et la «<em>positivité</em>» est justement le maître-mot martelé par les grosses têtes de Meta depuis la naissance de son petit nouveau. Comme une étiquette collée sur le front, la «<em>bienveillance</em>» est brandie en étendard pour se différencier de l’image négative de X, marqué par des débats houleux, des invectives, mais aussi du harcèlement et des insultes gratuites. À cela s’ajoute une vague de licenciement des équipes de modération depuis le rachat du réseau social par <a href="http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/pourquoi-elon-musk-continue-de-s-attaquer-a-meta-et-tacle-aussi-le-patron-de-disney-20231208" data-fig-type="NewsFlash" data-gtm-custom-categorie="navigation" data-gtm-custom-action="crossclick" data-gtm-custom-label="Contextuel" data-gtm-event="customEventSPE" data-fig-domain="LEFIGARO" data-mrf-link="http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/pourquoi-elon-musk-continue-de-s-attaquer-a-meta-et-tacle-aussi-le-patron-de-disney-20231208">le milliardaire Elon Musk</a>.</span></p><p class="fig-paragraph"><span style="font-size: 14pt;">«<em>Notre vision avec Threads est de prendre ce qu'Instagram fait de mieux et de l'étendre au texte, en créant un espace positif et créatif pour exprimer vos idées. Tout comme sur Instagram, avec Threads vous pouvez suivre et vous connecter avec des amis et des créateurs qui partagent vos intérêts </em>» explique ainsi Meta.</span></p><h2 id="subhead-c599e4fc-4421-46ee-8e1e-c8ddd90dacf1" class="fig-body-heading"><span style="font-size: 14pt;"><em>«Je l’attendais pour partir de X»</em></span></h2><p class="fig-paragraph"><span style="font-size: 14pt;">Les utilisateurs ne manquent pas de relever les quelques différences. Alexandre Poirier, 29 ans, est un «<em>ancien de Twitter, inscrit sur la plateforme depuis 2010</em>». Il a installé Threads par «<em>simple curiosité, pour voir à quoi ça ressemblait. Et je n'ai pas été déçu. Pas de publicité, pas de fioritures, c'est propre, simple et c'est agréable de repartir de zéro, de trouver une nouvelle communauté, de rencontrer de nouvelles personnes.»</em></span></p><p class="fig-paragraph"><span style="font-size: 14pt;">En juillet, il avait téléchargé comme beaucoup d'autres la toute nouvelle application, sortie mondialement, avant de la voir bloquée dix jours plus tard en Europe, à son grand regret. Il avait dû dire au revoir à ce réseau où il se sent «<em>libre de parler de tout et de rien, par rapport à Twitter où chaque tweet peut faire l'objet d'un bad buzz». </em>Une liberté permise par le terrain encore immaculé de la plateforme, qui ne compte pour l’instant qu’un peu plus de 100 millions d’utilisateurs mensuels, contre plus de 560 millions pour X, dont 20 millions en France.</span></p><blockquote class="fig-quote "><p class="fig-quote__text"><span style="font-size: 14pt;">« <em>Ne pourrissez pas Threads comme vous avez pourri Twitter »</em></span></p><span style="font-size: 14pt;"><cite class="fig-quote__credit">Johanna, utilisatrice de Threads</cite></span></blockquote><p class="fig-paragraph"><span style="font-size: 14pt;">«<em>J'attendais la sortie de Threads avec grande impatience, pour quitter X, et je suis comblée»</em>, ajoute Johanna, 23 ans, qui utilise la plateforme à hauteur de deux heures par jour depuis sa sortie. «<em>Je suis ravie de cette petite pépite qui j'espère restera pure aussi longtemps que possible. La plupart des gens sont bienveillants, ne le pourrissez pas comme vous avez pourri Twitter».</em> Depuis, Johanna a déserté X, son «<em>réseau social favori», </em>mais n’épargne tout de même pas la possibilité d’y retourner si «<em>les utilisateurs de X ne se déportent pas ici, juste parce qu’ils ont leurs habitudes sur un autre réseau</em>».</span></p><p class="fig-body-link"><span style="font-size: 14pt;"><span class="fig-body-link__prefix">À lire aussi</span><a class="fig-body-link__link" href="http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/pourquoi-le-reseau-bluesky-seduit-de-plus-en-plus-d-utilisateurs-de-x-20231011" data-fig-type="Article" data-gtm-custom-categorie="navigation" data-gtm-custom-action="crossclick" data-gtm-custom-label="Contextuel" data-gtm-event="customEventSPE" data-fig-domain="LEFIGARO" data-mrf-link="http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/pourquoi-le-reseau-bluesky-seduit-de-plus-en-plus-d-utilisateurs-de-x-20231011"><span class="fig-body-link__link-title">Pourquoi le réseau Bluesky séduit de plus en plus d’utilisateurs de X</span></a></span></p><p class="fig-paragraph"><span style="font-size: 14pt;">Les plateformes de micro-blogging <a href="http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/mastodon-le-petit-poucet-qui-pretend-defier-twitter-20221111" data-fig-type="Article" data-gtm-custom-categorie="navigation" data-gtm-custom-action="crossclick" data-gtm-custom-label="Contextuel" data-gtm-event="customEventSPE" data-fig-domain="LEFIGARO" data-mrf-link="http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/mastodon-le-petit-poucet-qui-pretend-defier-twitter-20221111">Mastodon </a>et Bluesky avaient également bénéficié de l'effet de nouveauté à l'heure de leur sortie, à une échelle plus réduite. Cependant, l'engouement était rapidement redescendu. Même schéma pour Threads, qui a enregistré un pic de téléchargements lors de sa sortie mondiale, avec 100 millions d’inscrits en cinq jours. Le rythme s’est ensuite ralenti. Cela a obligé la plateforme à innover en termes de fonctionnalités, avec la création d’une version web de Threads, de meilleurs outils de recherche, ou l’ajout de «<em>threads»</em> vocaux.</span></p><p class="fig-paragraph"><span style="font-size: 14pt;">Ces derniers, très populaires, semblent déjà forger l’identité de l’application, même si l’option est également disponible sur X depuis mai dernier. Influenceurs, institutions, médias et politiques mettent progressivement le cap sur la nouvelle terre promise comme un terrain d’échange apaisé par Mark Zuckerberg, face à la «<em>liberté d’expression totale</em>» prônée par Elon Musk. Aux États-Unis, Threads est actuellement numéro un des téléchargements.</span></p><p class="fig-paragraph"><span style="font-size: 14pt;">Source Le Figaro</span></p><p class="fig-paragraph"><span style="font-size: 14pt;">Note Mosaik Radios : <span data-offset-key="ajt2n-0-0">Média. Threads pour combattre la trop grande liberté accordée par X. La réalité est plus complexe. Dès les premiers jours il semble que le RN et l'extrême droite soient entrés en force pour tenter de s'accaparer de ce nouveau réseau social. Mosaik Radios a ouvert comme d'autres un compte lié au compte Instagram et nous restons impressionnées par le nombre de liens retrouvés sur Threads renvoyant sur le réseau d'extrême droite, le RN, et leurs idées nauséabondes, ce que nous n'avons jamais rencontrés sur X.</span></span></p></div></article></div></div>
diazdhttp://emediacom.hautetfort.com/about.htmlLiberté de la presse Guerre Hamas-Israël : le journal de gauche «Haaretz» directement menacé par le ministre des Communications de Nétanyahoutag:emediacom.hautetfort.com,2023-11-27:64729532023-11-27T11:53:47+01:002023-11-27T11:52:00+01:00 C’est peut-être l’une des dernières digues qui résiste encore aux...
<p style="text-align: center;"><a href="http://emediacom.hautetfort.com/media/01/02/958892791.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6492929" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://emediacom.hautetfort.com/media/01/02/2673863183.jpg" alt="Haaretz.jpg" /></a></p><p><strong><span class="TypologyArticle__BlockSubHeadline-sc-1vro4tp-4 bHYlQv" style="font-size: 14pt;">C’est peut-être l’une des dernières digues qui résiste encore aux assauts des <a href="https://www.humanite.fr/monde/israel/israel-les-ressorts-de-la-percee-de-lextreme-droite" target="_blank" rel="noreferrer noopener" data-type="link" data-id="https://www.humanite.fr/monde/israel/israel-les-ressorts-de-la-percee-de-lextreme-droite">extrémistes au pouvoir en Israël</a>. Quotidien de référence pour les lecteurs, dans le monde, qui aspirent à une information courageuse, fiable, et fondée sur une exigence déontologique, <em><a href="https://www.humanite.fr/monde/-/enquete-de-haaretz-ruineuses-colonies" target="_blank" rel="noreferrer noopener" data-type="link" data-id="https://www.humanite.fr/monde/-/enquete-de-haaretz-ruineuses-colonies">Haaretz</a></em> est aujourd’hui menacé par le gouvernement Netanyahou. </span></strong></p><p><span class="TypologyArticle__BlockSubHeadline-sc-1vro4tp-4 bHYlQv" style="font-size: 14pt;">Shlomo Karhi, ministre ultraorthodoxe des Communications du gouvernement israélien, a proposé de couper les liens commerciaux avec le journal de gauche, en mettant fin à toutes les publicités et abonnements de l’Etat. A ses yeux, «Haaretz» se fait le «porte-voix des ennemis d’Israël».</span></p><div class="StickyAd-sc-13mlfjx-0 dBAuaA"><div id="lazy_45513"><div id="Pave-Haut_185819_wrapper"></div></div></div><article class="article-body-wrapper article_table article_blockquote font_secondary" data-datawall-status="null"><p class="article_link"><span style="font-size: 14pt;">Il n’en est pas à son coup d’essai. Depuis le massacre du 7 octobre, Shlomo Karhi, le ministre ultraorthodoxe des Communications du gouvernement Nétanyahou, membre du Likoud comme le Premier ministre, tente tout ce qu’il peut pour réduire au silence ceux qui, selon lui, agiraient contre les intérêts d’Israël en plein conflit contre le Hamas. Visant cette fois le quotidien de gauche <em>Haaretz</em>, il a proposé<a href="https://www.haaretz.com/israel-news/2023-11-23/ty-article/israels-communications-minister-threatens-haaretz-suggests-penalizing-its-war-coverage/0000018b-fd0c-de73-a9bb-ffefb9f10000" target="_blank" rel="noopener"> jeudi 23 novembre de couper les liens commerciaux</a> avec le journal en mettant fin à toutes les publicités et abonnements de l’Etat. A ses yeux, <em>Haaretz «sabote Israël en temps de guerre»</em> et se fait le<em> «porte-voix des ennemis d’Israël»</em>.</span></p><p class="article_link"><span style="font-size: 14pt;"><em>«Si le gouvernement veut fermer </em>Haaretz<em>, c’est le moment de lire </em>Haaretz<em>»,</em> a répliqué le patron du journal Amos Schocken. De son côté le syndicat des journalistes israéliens a dénoncé une<em> «proposition populiste dénuée de toute faisabilité ou logique»</em>. <em>«Son seul objectif est de recueillir des likes parmi sa base politique aux dépens des journalistes dévoués qui travaillent nuit et jour en ce moment pour couvrir l’actualité»,</em> ajoute le communiqué de soutien.</span></p><div class="StickyAd-sc-13mlfjx-0 dBAuaA"><div id="lazy_28562"><div id="Pave-Haut2_547195_wrapper"></div></div></div><p class="article_link"><span style="font-size: 14pt;">Jake Tapper, un des présentateurs vedettes de CNN, a également apporté son soutien à l’équipe de <em>Haaretz</em>, dénonçant sur X (anciennement Twitter) un projet <em>«sapant la liberté de la presse».</em></span></p><p class="article_link"><span style="font-size: 14pt;">Depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël, le ministère des Communications a obtenu par une procédure d’urgence la fin de la diffusion en de la chaîne d’information libanaise Al Mayadeen, associée au Hezbollah, au motif qu’elle porte atteinte à la sécurité nationale. Karhi a aussi tenté de suspendre Al Jazeera, ce que le gouvernement a refusé, notamment en raison des efforts diplomatiques menés par le Qatar pour obtenir la libération des otages israéliens retenus par le Hamas.</span></p><div class="StickyAd-sc-13mlfjx-0 dBAuaA"><div id="lazy_6282"><div id="Pave-Haut2_858850_wrapper"></div></div></div><p class="article_link"><span style="font-size: 14pt;"><em>«Il est inconcevable qu’à l’heure où nous prenons des mesures contre des chaînes étrangères, un journal israélien puisse continuer à recevoir une part significative de son financement du public israélien alors qu’il sert de porte-voix incendiaire aux ennemis d’Israël»</em>, a défendu le ministre dans une lettre transmise au cabinet Nétanyahou.</span></p><p class="article_link"><a title="lien" href="https://www.liberation.fr/international/guerre-hamas-israel-le-journal-de-gauche-haaretz-directement-menace-par-le-ministre-des-communications-de-netanyahou-20231124_7KGI6QASSJAAVJQYD4O6I2Y37M/" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-size: 14pt;">Source Libération</span></a></p></article>
diazdhttp://emediacom.hautetfort.com/about.htmlQui sont les six milliardaires qui possèdent les principaux médias françaistag:emediacom.hautetfort.com,2023-09-13:64612302023-09-13T20:17:53+02:002023-09-13T20:16:00+02:00 Aujourd’hui, les milliardaires l’assument, sans aucun complexe....
<p style="text-align: center;"><a href="http://emediacom.hautetfort.com/media/01/02/2234811375.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6474938" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://emediacom.hautetfort.com/media/01/02/3353929750.jpg" alt="médias concentration.jpg" /></a></p><p><em><strong><span style="font-size: 14pt;">Aujourd’hui, les milliardaires l’assument, sans aucun complexe. D’autant que la presse et les médias, pris dans les tempêtes de la révolution numérique, ont des problèmes drastiques d’argent. Les milliardaires arrivent comme des sauveurs, mais toujours avec une arrière-pensée politicienne, qui prend en otage salariés et lecteurs ou spectateurs du média concerné.</span></strong></em></p><h2 class="wp-block-heading"><strong><span style="font-size: 14pt;">Vincent Bolloré, le papivore</span></strong></h2><p><span style="font-size: 14pt;">Sa fortune est estimée à 10 milliards de dollars. Vincent Bolloré a investi dans plusieurs secteurs industriels. Depuis 2012, et sa prise de pouvoir à la tête de Vivendi, <a href="https://www.humanite.fr/medias/aides-a-la-presse/bollore-la-strategie-de-laraignee" target="_blank" rel="noreferrer noopener" data-type="link" data-id="https://www.humanite.fr/medias/aides-a-la-presse/bollore-la-strategie-de-laraignee">il collectionne les médias</a> (Canal PLus, CNews, C8, Europe 1, <em>le JDD</em>, <em>Paris Match</em>…). Il détient aussi 74 % du marché des manuels scolaires.</span></p><h2 class="wp-block-heading"><strong><span style="font-size: 14pt;">Patrick Drahi, l’endetté</span></strong></h2><p><span style="font-size: 14pt;">Le patron d’Altice (SFR, BFM…) a une fortune personnelle qui s’élève à 4,2 milliards de dollars. Son groupe est <a href="https://www.humanite.fr/social-et-economie/altice-media/a-sfr-patrick-drahi-ne-repond-plus-806192" target="_blank" rel="noreferrer noopener" data-type="link" data-id="https://www.humanite.fr/social-et-economie/altice-media/a-sfr-patrick-drahi-ne-repond-plus-806192">endetté à hauteur de 60 milliards d’euros</a>… Il est à la tête de BFMTV, de RMC, <em>l’Étudiant</em>, soutient <em>Libération</em>.</span></p><h2 class="wp-block-heading"><strong><span style="font-size: 14pt;">Xavier Niel, le discret</span></strong></h2><p><span style="font-size: 14pt;">Huitième fortune française, il est le fondateur de Free en 2006. Depuis, il a largement investi dans la presse. Il est devenu en 2010 un des actionnaires principaux du journal <em>le Monde</em>. Il possède le groupe Nice-Matin, a racheté <em>France-Antilles</em> en faillite en 2020 et a financé le lancement du journal <em>l’Informé</em>.</span></p><h2 class="wp-block-heading"><strong><span style="font-size: 14pt;">Daniel Kretinsky, entre l’énergie et les médias</span></strong></h2><p><span style="font-size: 14pt;">Avec une fortune de 9,2 milliards de dollars, Daniel Kretinsky a démarré en investissant <a href="https://www.humanite.fr/social-et-economie/daniel-kretinsky/daniel-kretinsky-nouveau-baron-du-capitalisme-francais-804968" target="_blank" rel="noreferrer noopener" data-type="link" data-id="https://www.humanite.fr/social-et-economie/daniel-kretinsky/daniel-kretinsky-nouveau-baron-du-capitalisme-francais-804968">dans les mines et les centrales à charbon en Europe de l’Est</a>. L’homme d’affaires s’implante dans les médias français à partir de 2018 : il détient désormais les magazines <em>Elle</em>, <em>Télé 7 jours</em>, <em>Franc-Tireur</em> ou encore <em>Marianne</em>.</span></p><h2 class="wp-block-heading"><strong><span style="font-size: 14pt;">Bernard Arnault, le plus riche</span></strong></h2><p><span style="font-size: 14pt;">Avec sa fortune de 238,5 milliards de dollars, le PDG et actionnaire majoritaire du groupe de luxe LVMH est le plus riche parmi les riches. Il possède <a href="https://www.humanite.fr/medias/les-echos/les-journalistes-des-echos-en-greve-contre-les-methodes-de-leur-actionnaire-bernard-arnault-797365" target="_blank" rel="noreferrer noopener" data-type="link" data-id="https://www.humanite.fr/medias/les-echos/les-journalistes-des-echos-en-greve-contre-les-methodes-de-leur-actionnaire-bernard-arnault-797365">les journaux <em>le Parisien</em> et <em>les Échos</em></a>, la revue <em>Connaissance des arts</em>, le site Investir ainsi que Radio Classique. En 2019, il a fait espionner François Ruffin, le rédacteur en chef de <em>Fakir,</em> depuis devenu député.</span></p><h2 class="wp-block-heading"><strong><span style="font-size: 14pt;">Rodolphe Saadé, la force montante</span></strong></h2><p><span style="font-size: 14pt;">Depuis novembre 2017, il est à la tête du groupe CMA CGM, l’une des plus grosses compagnies maritimes, dont sa famille détient 73 % des parts. La fortune du chef d’entreprise s‘élève à 41,4 milliards de dollars. <a href="https://www.humanite.fr/social-et-economie/concentration-des-medias/rodolphe-saade-nouveau-magnat-des-medias-805739" target="_blank" rel="noreferrer noopener" data-type="link" data-id="https://www.humanite.fr/social-et-economie/concentration-des-medias/rodolphe-saade-nouveau-magnat-des-medias-805739">Il a racheté <em>la Provence</em> et <em>la Tribune</em></a><em>,</em> est entré au capital de Brut et a des parts dans M6.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><a title="lien" href="https://www.humanite.fr/medias/bernard-arnault/qui-sont-les-six-milliardaires-qui-possedent-les-principaux-medias-francais" target="_blank" rel="noopener">Source l'Humanite</a></span></p>
diazdhttp://emediacom.hautetfort.com/about.htmlRadio. La valse des émissions a commencé à France Intertag:emediacom.hautetfort.com,2023-05-14:64430162023-05-14T11:23:13+02:002023-05-14T11:23:13+02:00 Dans le cadre du renouvellement de la grille des programmes de la...
<div class="field field-name-field-news-chapo"><p style="text-align: center;"><img id="media-6446882" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://emediacom.hautetfort.com/media/00/02/1715684808.jpg" alt="France Inter.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt;">Dans le cadre du renouvellement de la grille des programmes de la station la plus écoutée de France, la directrice de France Inter a imposé quelques décisions autoritaires qui ne plaisent pas forcément aux auditeurs.</span></strong></p></div><div class="group-ft-auteur-date-media field-group-div"><div class="field field-name-field-news-date-publication"><div class="label-inline"><span style="font-size: 14pt;">Publié le</span></div><span class="date-display-single" style="font-size: 14pt;">Vendredi 12 mai 2023</span></div><div class="field field-name-field-news-auteur"><span style="font-size: 14pt;"><a href="https://www.humanite.fr/auteurs/caroline-constant">Caroline Constant</a>, <a title="lien" href="https://www.humanite.fr/medias/charline-vanhoenacker/radio-la-valse-des-emissions-commence-france-inter-794819" target="_blank" rel="noopener">l'Humanité</a></span></div><div class="field field-name-field-news-auteur"> </div><div class="field field-name-field-news-auteur"><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">En septembre prochain, Adèle Van Reeth, la directrice de France Inter, présentera sa première grille personnelle : celle de l’année en cours avait été co-élaborée avec Laurence Bloch, qui l’a précédée à ce poste. Et Laurence Bloch savait exactement où elle mettait les pieds. Pour Adèle Van Reeth, venue de France Culture, rien n’est moins sûr, et il faudra juger sur pièces.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Mais ce qui s’annonce est plutôt déroutant, voire inquiétant : dans la même semaine, on a appris que la version quotidienne de l’impertinente émission <em>« C’est encore nous »</em> cessait, et que celle <a href="https://www.humanite.fr/en-debat/histoire/l-histoire-n-est-pas-une-ecole-de-la-fatalite-772956">de l’historien Patrick Boucheron</a>, <em>« Histoire de »</em>, rendait l’âme aussi. Pourtant, il s’agit de programmes phares de la station publique, pour la liberté d’expression d’une part, et pour la référence scientifique de l’autre, Boucheron étant professeur au Collège de France. L’émission des « Belges », <a href="https://www.humanite.fr/medias/france-inter/charline-vanhoenacker-794687">Charline Vanhonaecker</a> et Alex Vizorek aurait eu dix ans en septembre. C’est le type d’événement qui peut rassembler les auditeurs, parce qu’elle fait intrinsèquement partie de ces rendez-vous qui structurent l’antenne de France Inter.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Elle a d’ailleurs gagné l’attention de beaucoup d’oreilles, ces dernières années : seulement 90 000 auditeurs les séparent désormais des Grosses Têtes de Laurent Ruquier sur RTL. <em>« On n’a jamais été aussi hauts dans les sondages. On a commencé avec 350 000 auditeurs en 2014. On est à 1,25 million. On en a gagné 100 000 par an. On a le même plaisir qu’au début, donc ça ne me serait pas venu à l’idée de passer en hebdomadaire », </em>a indiqué la journaliste, un peu interloquée au micro d’Anne-Élisabeth Lemoine, dans C à vous, sur France 5, mercredi 10 mai. Si elle salue la liberté dont son équipe a toujours bénéficié, tout le monde se pose la question d’une reprise en main politique de l’antenne.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">D’autant qu’en septembre dernier, le billet de 7 h 55 avait déjà été retiré à Charline Vanhonaecker, pour le confier aux bons soins de Matthieu Noël, drôle, mais beaucoup moins politique et frontal que la journaliste et humoriste. Encore une fois, Adèle Van Reeth dément toute volonté de ce type. Mais quand même Elisabeth Lemoine, sur France 5, chaîne du service public, se pose la question, c’est qu’elle est sur toutes les lèvres.</span></p><h2 class="IT"><span style="font-size: 14pt;">Marc Fauvelle, critiqué en interne, de retour sur France Inter</span></h2><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Le troisième indice inquiétant de la prise de fonction de la directrice, nommée en 2022, c’est la nomination, comme directeur de l’information, de Marc Fauvelle, en remplacement de Catherine Nayl, qui part en retraite. C’est certes un retour aux sources pour le journaliste, qui a beaucoup travaillé sur France Inter. Mais il arrive aussi auréolé d’une réputation ternie par des accusations de <em>« comportements inappropriés en termes d’agressivité, de dénigrement du travail de ses collègues »,</em> a relevé la société des journalistes de France Inter. Adèle Van Reeth pense au contraire que son niveau d’exigence le désigne pour ce poste. Et si lui se défend de ces accusations et soutient que la SDJ n’a <em>« rien à lui reprocher »,</em> celle-ci s’est fendue d’un communiqué pour faire part de son souhait de ne <em>« pas être manipulée ou instrumentalisée »,</em> relate Le Monde.</span></p></div></div>
diazdhttp://emediacom.hautetfort.com/about.htmlL'Humanité fait peau neuve, plus moderne, plus incisiftag:emediacom.hautetfort.com,2022-01-26:63625572022-01-26T12:05:45+01:002022-01-26T12:05:45+01:00 Après L’Humanité Dimanche devenu L’Humanité Magazine le 20 janvier, et...
<p><strong><span style="font-size: 14pt;"><a href="http://emediacom.hautetfort.com/media/01/02/1703669902.PNG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6328834" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://emediacom.hautetfort.com/media/01/02/13013274.PNG" alt="Humanite nouvelle.PNG" /></a>Après L’Humanité Dimanche devenu L’Humanité Magazine le 20 janvier, et avant la refonte de son site internet le 26 janvier, L’Humanité propose depuis ce lundi une nouvelle formule qui entend « plus que jamais », selon l’éditeur, être « présent et offensif, donner la parole à celles et ceux qui souffrent, qui luttent, qui créent, mais aussi à ceux qui doutent, osent, essaient ». </span></strong></p><p><span style="font-size: 14pt;">Au sommaire, désormais, chaque jour, une enquête, un reportage, un entretien, un décryptage fera l’événement. Le quotidien se déclinera en 4 grandes séquences (Politique & Société́, Capital/Travail, Le Monde, Culture & Savoirs) au sein desquelles les sujets liés aux défis environnementaux « viendront indifféremment s’insérer par un pictogramme en forme de planète », souligne-t-il encore. Par ailleurs, un agenda social et une frise se faisant l’écho des luttes « offrira un service indispensable à celles et ceux qui s’intéressent au mouvement social et cherchent des moyens d’agir ».</span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><a href="http://emediacom.hautetfort.com/media/02/02/3397056204.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6328835" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://emediacom.hautetfort.com/media/02/02/2039076369.jpg" alt="Humanité Doisneau.jpg" /></a>Par ailleurs, une page « Humanités » entend proposer des billets d’humeur, des coups de sang et coups de cœurs, ainsi que le regard des dessinateurs du titre. De même, L’Humanité accueille de nouvelles plumes telles que Mejdaline Mhiri, rédactrice en chef du magazine Les Sportives, Silvestre Huet, ancien journaliste scientifique pour Libération et Le Monde, Charlotte Recoquillon, journaliste et chercheuse, ou encore Violaine de Philipis, avocate engagée pour les droits des femmes. Aussi, une page mettra en débat deux points de vue différents sur une « question claire » tandis que chaque vendredi, « l’Agora » réunira plusieurs personnalités afin de contribuer au débat d’idées.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;"> Quant à l’actualité́ artistique, scientifique et sportive, celle de la télévision et des médias, n’est pas oublié, « y compris à travers des articles sur les poli- tiques publiques et les défis économiques touchant tous ces domaines de la vie », pointe encore l’éditeur. Enfin, à l’approche des échéances électorales (présidentielle, législatives), L’Humanité publiera plusieurs initiatives éditoriales. Le quotidien a enregistré une augmentation de prix <a href="https://www.cbnews.fr/medias/image-hausses-prix-kiosque-quotidiens-nationaux-66179" target="_blank" rel="noopener">en début d'année</a> de 10 centimes, passant ainsi à 2,50€.</span></p><p><a title="lien" href="https://www.cbnews.fr/medias/image-nouvelle-formule-humanite-66600"><span style="font-size: 14pt;">Source CBNews</span></a></p>
diazdhttp://emediacom.hautetfort.com/about.htmlZemmour face à Hanouna, une vision alarmante du débat démocratiquetag:emediacom.hautetfort.com,2021-12-18:63558912021-12-18T18:20:44+01:002021-12-18T18:20:44+01:00 Jeudi, sur C8, chaîne du groupe Bolloré, Cyril Hanouna lançait...
<p style="text-align: center;"><a href="http://emediacom.hautetfort.com/media/01/02/1706906004.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6319468" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://emediacom.hautetfort.com/media/01/02/178109847.jpg" alt="Zemmour 2.jpg" /></a></p><p class="article__chapeau"><span style="font-size: 14pt;"><strong>Jeudi, sur C8, chaîne du groupe Bolloré, Cyril Hanouna lançait “Face à Baba”, une émission pensée sur mesure pour recevoir le candidat d’extrême droite. Un spectacle affligeant, contraire à toute exigence journalistique et démocratiq</strong>ue.</span></p><p class="paragraph"><span style="font-size: 14pt;">Il y a encore deux ans, Cyril Hanouna affirmait qu’il ne recevrait jamais Éric Zemmour sur son plateau. Mais ça, c’était avant que le polémiste d’extrême droite, ex-figure de proue de CNews et chouchou de Vincent Bolloré, ne lance sa campagne médiatique en vue de l’élection présidentielle. <em>« Dès qu’il arrive sur un plateau, on sait que l’audience va décoller », </em>salivait l’animateur en septembre dans <em>Touche pas à mon poste (TPMP),</em> lorgnant déjà la possibilité de faire un coup en l’invitant sur C8.</span></p><p class="paragraph"><span style="font-size: 14pt;">Ce jeudi 16 décembre, après des semaines de teasing, il lançait donc <em>Face à Baba,</em> une nouvelle émission de débat, créée sur mesure pour recevoir Éric Zemmour en prime time. Un coup d’audience, assurément : la première partie du show (long de plus de trois heures) a réuni 2,2 millions de téléspectateurs, soit 10,5 % de part de marché.<em> </em>Mais surtout, un coup supplémentaire porté aux principes du débat démocratique.</span></p><p class="paragraph"><span style="font-size: 14pt;">Le concept<em> </em>: dix personnalités affrontent à tour de rôle Éric Zemmour lors de <em>« matchs »</em> de dix minutes. Mais ça, c’était sur le papier : en réalité, la production a convié <em>« cinq personnes qui sont plutôt contre lui, et cinq qui sont plutôt avec lui, pour qu’on soit dans une équité totale »</em>, expliquait Cyril Hanouna dans <em>TPMP </em>quelques minutes avant le démarrage de <em>Face à Baba, </em>rappelant ainsi sa conception du débat d’idées. Il le répète à l’envi : pour lui, qui n’est pas journaliste mais animateur de divertissement, les journalistes politiques sont <em>« agressifs ».</em> <em>« Je ne suis pas là pour insulter ou invectiver </em>[…]<em> Ce soir, je ne veux pas d’agressivité »,</em> annonce-t-il donc d’emblée.</span></p><h2 class="heading heading--lead-paragraph"><span style="font-size: 14pt;">Un hymne au groupe Bolloré</span></h2><p class="paragraph"><span style="font-size: 14pt;">En plateau, Garen Shnorhokian, porte-parole des Amis d’Éric Zemmour, exulte : <em>« Vous êtes l’un des plus grands démocrates de ce pays. »</em> <em>« On a une liberté totale, on fait ce qu’on veut », </em>répond Cyril Hanouna, dans une hallucinante tirade vantant la liberté d’expression qui régnerait dans le groupe Bolloré. <em>« C’est ça qui est incroyable dans ce groupe, et la liberté qu’on a sur C8, je crois qu’on ne l’aura nulle part ailleurs. À TF1, quand y a une émission politique, toute la direction se mêle de savoir quelles questions vont être posées. Ici, je vous le dis, c’est la magie de C8. »</em> Il fallait oser, alors que le magnat Vincent Bolloré exerce une censure brutale dans les médias qu’il rachète les uns après les autres, <a href="https://www.telerama.fr/debats-reportages/le-systeme-b-un-docu-choc-sur-la-methode-bollore-contre-la-liberte-dinformer-6989867.php">menaçant toujours plus la liberté d’expression</a>…</span></p><p class="paragraph"><span style="font-size: 14pt;">Annoncé comme le grand adversaire de la soirée, l’acteur-réalisateur Mathieu Kassovitz est finalement coincé chez lui, positif au coronavirus. Après sa question enregistrée, c’est l’écrivain Aymeric Caron qui ouvre véritablement le bal, ulcéré, débordant, refusant quasiment à Éric Zemmour le droit de répondre à ses offensives. Dans le chaos habituel des émissions de Cyril Hanouna, incapable d’orchestrer le débat, les opposants Karim Zéribi, chroniqueur CNews et C8, le député Insoumis Alexis Corbière ou encore Élisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, tentent avec plus ou moins de sang-froid de contredire l’idéologie d’Éric Zemmour.</span></p><section class="edito edito--link"><section class="edito__link-container"><p class="paragraph"><span style="font-size: 14pt;">Cyril Hanouna, lui, sous couvert de garantir l’<em>« équité</em> <em>»,</em> fait alterner charges des contradicteurs et moments de connivence assurés par des amis du polémiste : Éric Naulleau, à la fois chroniqueur de la bande à Hanouna et proche du candidat d’extrême droite, succède ainsi à Aymeric Caron. Naulleau, qui, le 5 décembre, était assis au premier rang du carré VIP au meeting de Villepinte, en tant que <em>« chroniqueur politique et ami »</em>. <em>« L’amitié est-elle plus importante que les idées politiques ? », </em>interroge Cyril Hanouna, sombrant dans l’entre-soi, à mille lieues des préoccupations des Français. Un boulevard offert à Naulleau, qui brosse un portrait tout amical de Zemmour, entre négation de la réalité (Zemmour n’est <em>« pas raciste </em>»<em>,</em> affirme-t-il, alors qu’il a plusieurs fois été <a href="https://www.telerama.fr/ecrans/cnews-condamnee-a-200-000-euros-damende-pour-des-propos-deric-zemmour-6842849.php">condamné pour ses propos</a>) et euphémisation malhonnête (le polémiste serait <em>« le représentant d’une droite authentique un peu à l’ancienne »</em> ).</span></p><p class="paragraph"><span style="font-size: 14pt;">Autre soutien, la journaliste Christine Kelly, <em>« amie »</em> de Cyril Hanouna et présentatrice de <em>Face à l’info,</em> l’ex-tribune quotidienne d’Éric Zemmour sur CNews. <em>« Il a changé votre vie, Éric Zemmour, c’est un succès énorme,</em> Face à l’info <em>»,</em> flatte Cyril Hanouna, dans un grand moment de com corporatiste. Comment Zemmour était-il, hors caméra ? <em>« Un puits de connaissance »,</em> <em>« toujours souriant », « sérieux sans se prendre au sérieux »,</em> affirme Christine Kelly, qui se remémore une <em>« ambiance familiale où on rigole »,</em> avant d’assurer, sans qu’on lui demande, qu’Éric Zemmour ne l’a<em> « jamais draguée »</em>. <em>« On a passé deux ans magiques, chacun rendait l’autre meilleur »,</em> renchérit le candidat. Un conte de fées.</span></p><p class="paragraph"><span style="font-size: 14pt;">Dernier soutien à entrer en piste, Stanislas Rigault, 22 ans, président de Génération Z, <em>« talentueux, orateur incroyable, vous êtes venu dans l’émission, j’étais impressionné »,</em> dégouline d’admiration Cyril Hanouna. Le jeune homme semble heureux comme un poisson dans l’eau : il faut dire que Cyril Hanouna réserve depuis longtemps une place de choix aux amis et soutiens d’Éric Zemmour dans ses émissions. La chercheuse Claire Sécail, qui les passe au crible depuis plusieurs mois, publiait fin octobre sur Twitter <a href="https://twitter.com/clairesecail/status/1451955480092454921">un décompte du temps d’antenne</a> consacré aux différents candidats à la présidentielle déclarés ou présumés entre septembre et octobre derniers sur les plateaux de Cyril Hanouna. Éric Zemmour trônait en tête avec 40,3 % de temps d’antenne cumulé, loin devant Emmanuel Macron, en deuxième position avec 25,8 %.</span></p><p class="paragraph"><span style="font-size: 14pt;"><em>TPMP</em> est depuis la rentrée un haut lieu de défense corporate d’Éric Zemmour, qui avait accordé « en exclusivité » à Hanouna sa réaction en vidéo après la <a href="https://www.telerama.fr/ecrans/eric-zemmour-avait-change-de-statut-le-president-du-csa-sexplique-6970336.php">décision de CNews de se séparer de lui</a> en septembre. Le 6 décembre, le sommaire de l’émission fait une large place au débriefing du meeting de Villepinte, marqué par une explosion de violence verbale et physique. À la question <em>« A-t-il réussi le lancement de sa campagne ? »</em>, la bande de chroniqueurs répond un grand oui, fascinée par le show du candidat et par sa couverture médiatique, saluant une <em>« démonstration de force »,</em> un meeting <em>« très bien organisé »,</em> <em>« beau esthétiquement ».</em> La violence alors évoquée en plateau, c’est d’abord celle dont avait été victime Éric Zemmour, blessé au poignet par un jeune homme qui l’a agrippé alors qu’il fendait la foule. Puis c’est celle, verbale, dont a souffert Tanguy David, un responsable départemental du mouvement Reconquête !, menacé et insulté sur les réseaux sociaux après s’être affiché derrière le candidat sur scène.</span></p><p class="paragraph"><span style="font-size: 14pt;">Le tabassage de militants de SOS Racisme en plein milieu du meeting par des membres des Zouaves de Paris, groupuscule d’ultra-droite, y est quant à lui abordé par une question indirecte, alambiquée, qui laisse la porte ouverte à l’inversion des responsabilités. <em>« Est-ce que vous êtes choqués par ceux qui justifient les violences contre SOS Racisme ? »</em> De <a href="https://www.telerama.fr/debats-reportages/meeting-de-zemmour-jusqu-ou-ira-la-haine-envers-les-medias-7007602.php">celles perpétrées contre des journalistes</a>, de la haine attisée par Zemmour contre les médias, en revanche, il ne fut pas question. Un silence finalement cohérent avec <a href="https://www.telerama.fr/ecrans/linquietant-systeme-hanouna-decortique-dans-un-essai-salutaire-6989732.php">la vision de la démocratie portée par les émissions de Cyril Hanouna</a>.</span></p><p class="paragraph"><a title="lien" href="https://www.telerama.fr/ecrans/zemmour-face-a-hanouna-une-vision-alarmante-du-debat-democratique-7007809.php?fbclid=IwAR1CAyAusYanstvC1xXFcUotqOnWiB__HSWNQ2tlCUV4P9dNn8WxnK9iVt4" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-size: 14pt;">Télérama</span></a></p></section></section>