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20/01/2012

Megaupload : les Etats-Unis déclenchent la colère d’Anonymous

justice, hadopi, internet, Etats-Unis, AnonymousLA GUERRE DU NET

A trop miser sur le tout-répressif, ça leur pendait au nez. La fermeture sans sommation de Megaupload l’a déclenchée, la colère des Anonymes du monde entier s’abat aujourd’hui sur les organes de contrôle du Web, en ce qui est peut être la plus vaste attaque informatique de l’histoire du Web.

Ils ne se trompent pas de colère. Les Anonymes n’érigent pas en symbole le fondateur de Megaupload, contrairement à ce que tente d’expliquer l’Express. Anonymous s’insurge contre des méthodes contestables : fermer des entreprises et services rassemblant des millions de clients sans aucun jugement. En ce sens, les Etats-Unis avaient procédé de la même manière pour Wikileaks. Imagine-t-on le gouvernement français bloquer, sans autre forme de procès, tous les chantiers de Bouygues sous prétexte que l’entreprise est soupçonnée de corruption et favoritisme dans l’appel d’offre du futur siège du ministère de la Défense ?

Les Anonymes protestent aussi et surtout contre des pratiques technologiques, le filtrage du Web, mettant profondément en cause leur valeur première : la liberté d’expression. Par ce biais, les Etats accordent le pouvoir de censurer Internet à l’industrie du divertissement (les lois SOPA et PIPA aux Etats-Unis et l’éventuelle Hadopi 3 française). Après les lois répressives qui fleurissent dans nos démocraties et qui promeuvent l’usage de diverses formes technologies de censure du Web, l’arrêt brutal de Megaupload a été la goutte d’eau de trop pour anonymous.

La plus grande attaque de l’histoire du net ?

En un rien de temps, au moins 5000 anonymes se sont rassemblés pour la riposte. Ce qui fait déjà de cette opération l’une des plus importantes du collectif, avec l’OP Tunisia et les attaques de soutien à Wikileaks. La première phase, qui est encore en cours, s’inspire de la loi du Talion. Megaupload est inaccessible, Anonymous attaque et rend inaccessible à son tour (via des attaques en déni de service appelées DDOS) les sites qu’il juge responsable de cette crise : le FBI, le Département américain de la Justice, la Maison Blanche, mais aussi les ayants droits : Motion Picture Association of America (MPAA.org) et Recording Industry Association of America (RIAA.org). Les organismes répressifs sont aussi attaqués : l’Hadopi et son équivalent belge, mais aussi les principales Majors (Universal, Vivendi, Warner…).
La liste s’allonge d’heure en heure. Pour se rendre compte de l’effervescence et voir en direct les sites attaqués, suivre : #opMegaupload sur Twitter.
Le record de 5630 personnes en même temps a été atteint sur LOIC (Low Orbital Ion Canon, l'outil servant à faire des attaques en déni de service) pour saturer le site du FBI.

Une phase deux de l’opération est annoncée, si on ne sait pas encore précisément ce que c’est, on peut parier que ce sera de la diffusion d’informations confidentielles.
Parallèlement, Anonymous tente de remettre en ligne Megaupload, mais le FBI réagit vite et bloque les accès. On vous déconseille d’ailleurs très fortement d’essayer de vous connecter à quoique ce soit vous promettant être un renouveau de Megaupload pour l’instant, les quantités d’arnaques et pièges informatiques pullulent.

Publié par l'Humanité du 20/01/2011. Ci-dessous communiqué en Anglais de Anonymous. La deuxième vidéo est sous-titrée.

 
Pour protester contre la fermeture de Megaupload, le groupe Anonymous a posté une vidéo intitulée Operation Blackout dans laquelle elle envoie un message à internet et aux gouvernements.

Ceci est une alerte d'urgence concernant tous les citoyens des États-Unis. Le jour que nous avons tous attendu est malheureusement arrivé. Les Etats-Unis censure l'Internet. Notre évidente réponse est que nous ne nous assierons pas pendant que nos droits nous sont enlevés par le gouvernement, nous les préserverons. Ce n'est pas un appel aux armes, mais un appel à la reconnaissance et à l'action!

23/11/2011

Quand les médias jouent sur les pleurs et les peurs (SNJ-CGT)

chambon.jpgLe fait divers du Chambon-sur-Lignon a une nouvelle fois été utilisé par de nombreux medias audiovisuels pour faire du « sang à la une ». Audimat oblige, mais pas seulement.

Les journaux télévisés de ce week-end ont battu tous les records dans la dérive sensationnaliste en ouvrant les journaux télévisés, pendant 10 longues minutes, sur un fait divers. Pour qui ? Pour quoi ? Les détails les plus macabres ont été dévoilés au grand public ; un reportage dans le village d’où est originaire le meurtrier présumé est venu clore ce grand déballage sordide. Les affirmations des responsables du collège-lycée Cévenol ont été livrées sans aucune réserve alors que les faits semblent plus nuancés.

Comme par hasard, on remarquera que ce matraquage honteux qui joue sur les peurs et les douleurs, a également été utilisé avec avidité par Sarkozy et son entourage pour s'en prendre à la magistrature, aux psychiatres. C’est une nouvelle fois un prétexte pour la politique « sécuritaire ». Il s’agit de faire passer l’idée que tout mis en examen serait un récidiviste en puissance.

Fait sans précédent, une réunion interministérielle a été convoquée ce lundi. En pleine crise économique et financière un fait divers, aussi dramatique soit-il, retient toute l’attention d’un gouvernement aux abois. S’il doit se réunir après chaque fait divers, il devra bientôt siéger en permanence, laissant aux agences de notation, aux traders et aux fonds d’investissement la gouvernance du pays.

Cette dérive médiatique est pour le SNJ-CGT d'une gravité extrême niant le rôle social du journaliste et la hiérarchisation de l'information.

Nulle volonté pour nous d'occulter une information même un fait divers, mais de là à ouvrir des journaux radio et télé pendant 48 heures, n'est-ce pas faire le lit des forces les plus rétrogrades, du parti de la haine ?

Le rôle des journalistes est de traiter l’information avec le recul nécessaire et suffisant, mais sûrement pas de tomber dans le sensationnalisme le plus morbide. Aujourd’hui, pour le SNJ-CGT, plus que jamais, il faut imposer aux directions une véritable hiérarchie de l’information, plutôt que de rejoindre le camp de la « psychose » de Sarkozy.

En un mot, les journalistes doivent entrer en résistance.

En 2002, nous dénoncions déjà ces graves dérives auxquelles se prêtent certains patrons de médias, chaînes de télévision et radios.

Le 1er tour d'avril 2002 avec Le Pen en 2ème position n’a-t-il pas servi de leçon aux apprentis sorciers de tout poil? Vous avez dit irresponsable?

Communiqué du SNJ CGT

Montreuil, le 22/11/2011

12/11/2011

Montataire prend en main la fracture numérique

fracture-numerique.jpgCette ville communiste de l'Oise de plus de 12000 habitants a décidé de concurrencer directement les fournisseurs d'accès Internet, pour proposer une forme de service public du numérique, à un prix défiant toute concurrence.

« C’est l’offre la moins chère du monde » explique-t-on fièrement à la mairie de Montataire, et c'est vrai. Avec 15,25 € pour le duo Internet-télévision et 30,25 € pour l’offre triple play (Internet, 82 chaînes de télévision, téléphone), la Montataire Box est franchement intéressante. L'installation est gratuite, et l'abonnement mensuel est entre 5 et 10 euros de moins que la concurrence privée, selon les offres et les FAI. C'est la RCCEM, Régie communale du câble et de l'électricité de Montataire, un service public de proximité, qui s'occupe d'amener l’électricité mais aussi Internet et la télévision aux habitants.

La mairie peut du coup narguer le gouvernement qui envisage une « offre sociale du Net » à 23 euros par mois. Et c'est important dans cette municipalité assez pauvre, où le revenu annuel moyen n'y est que de 16 000 euros par foyer.

Autre atout de cette offre publique, il est précisé dans les conditions générales de vente que "l'abonné rencontrant des difficultés de paiement peut prendre contact avec la RCCEM afin d'analyser sa situation et de définir des modalités de paiement de sa dette, notamment d'un échelonnement".

L'offre démarre fort, avec 150 foyers clients en quelques jours, sur les 5000 que comptent la ville. La RCCEM espère conquérir 500 habitations par ans. En outre, c'est un programme qui repose sur la fibre optique, qui assure un débit Internet plus élevé et bien plus stable que l'ADSL. L'investissement est de taille pour la ville, plus de 650 000 euros, la municipalité espère rentrer dans ses frais d'ici huit ans.

Publié par le journal l'Humanité

20:13 Publié dans Informations, Internet, Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : internet, numérique, montataire | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | |

09/10/2011

ISRAEL - PALESTINE : SUJETS SOUMIS A LA CENSURE ?

photguer.jpgLa diffusion sur France 2 d'une émission sur les territoires palestiniens a déclenché une polémique, obligeant la direction de la chaîne à rencontrer prochainement l'ambassadeur d'Israël et les représentants de la communauté juive en France, a indiqué samedi 8 octobre le groupe public.

Cette émission "a entraîné au sein de la communauté juive une intense émotion et une stupéfaction écoeurée", a déclaré le président du CRIF, Richard Prasquier, dans une lettre ouverte à Rémy Pflimlin. Il a jugé que l'équipe qui l'a réalisée "a présenté, d'un conflit complexe, une image caricaturale et unilatérale", "en distordant les causalités, en ridiculisant l'adversaire, sans éviter les insinuations à la limite des théories conspirationistes antisémites".

Le journaliste de France télévisions spécialiste du Proche-Orient, Charles Anderlin, s'est exprimé d'un article sur son blog intitulé "Bonjour les censeurs". Il y fustige la polémique, estimant que "cela s'appelle de la censure et c'est une atteinte intolérable au droit d'informer." :

LA LETTRE DE CHARLES ANDERLIN

Je n’ai participé ni à la préparation, ni à la réalisation d’Un œil sur la planète. Ma seule contribution a été l’interview deNabil Shaath, responsable des affaires internationales du Fatah. A l’exception de Martine Laroche Joubert, je ne connais pas les journalistes, auteurs des reportages. Je me sens donc libre de publier mon point de vue.

D’abord, je n’ai relevé dans les divers sujets aucune fausse information. La Cisjordanie se développe dans la non-violence comme l’a montré Martine Laroche Joubert avec »Un Etat en marche » . J’ajouterai que l’armée et les services de sécurité israéliens se félicitent de leur coordination avec la nouvelle police palestinienne. A Gaza, le Hamas – le pire ennemi d’Israël – a mis en place un régime totalitaire, et la majeure partie de la population n’en peut plus. Oui, dans ce territoire se développe Al Qaida. C’est un scoop du sujet « Les mille visages de Gaza ».

Le problème des colonies montré dans le reportage « Les frontières de la discorde » est exact. Les agriculteurs palestiniens ont le plus grand mal à aller cultiver leurs terres de l’autre côté de la barrière de séparation. Effectivement, dans la vallée du Jourdain les Palestiniens et les bédouins n’ont pas le même accès à l’eau qui va en priorité aux colonies. Pour plus de détails, consultez : http://www.btselem.org/jordan_valley/water. On comprend la raison pour laquelle les organisations pro-israéliennes ne veulent pas qu’une chaine publique montre cette situation scandaleuse. A regretter l’absence dans ce tournage des attaques commises par des colons extrémistes contre des Palestiniens. Incendie de mosquées, destruction de champs d’oliviers, attaques d’unités de l’armée israélienne.. J’ai bien écrit : attaques d’unités de l’armée israélienne. Bien sur, il y a aussi des actions violentes de la part de palestiniens. Lorsque leurs auteurs sont capturés ils passent devant des tribunaux israéliens. De quand date un seul procès de colon ayant incendié une mosquée ? Cherchez … En l’occurrence, les auteurs d’Un œil sur la planète n’ont pas voulu entrer dans une comptabilité macabre.

« Un droit au retour », tourné au Liban, apporte plutôt de l’eau au moulin de la droite israélienne. Sa conclusion : au pays des Cèdres, les Palestiniens ne veulent pas d’état, seulement revenir en Israël..

 Il n’empêche, Patrick Boitet et Etienne Leenhardt ont reçu des centaines de mails d’insulte et de menace. Richard Prasquier, le président du Crif a demandé un rendez vous à Rémy Pfimlin, le Président de France Télévisions, affirmant que l’équipe qui a réalisé l’émission : « a présenté, d’un conflit complexe, une image caricaturale et unilatérale », « en distordant les causalités, en ridiculisant l’adversaire, sans éviter les insinuations à la limite des théories conspirationnistes antisémites » Maniant, à son habitude, l’insulte, Philippe Karsenty, l’ami de Mr.Prasquier en profite par ailleurs, pour me traiter de « délinquant multi récidiviste » Etc. Etc. Sur ce personnage, voir mon livre « Un enfant est mort. Netzarim 30 septembre 2000 »

La réponse à ces réactions violentes se trouve dans le sujet sur « Le lobby pro-israélien » aux Etats-Unis. M.J. Rozenberg, un ancien d’AIPAC raconte comment des organisations comme « Camera » traquent les journalistes déviants. « Le lobby, dit-il, rend la vie difficile aux journalistes qui ne sont pas perçus comme pro-israéliens. Ils auront du mal à trouver un job ou s’ils en ont un à garder un poste. Lorsque je travaillai à AIPAC, il y avait des listes, des dossiers sur chaque reporter. »

L’attaque généralisée contre « Un œil sur la planète » entre visiblement dans ce cadre. Il ne faut rien montrer qui soit défavorable à la politique israélienne d’occupation. Cela s’appelle de la censure et c’est une atteinte intolérable au droit d’informer.

16:01 Publié dans Actualités, Informations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : israël, palestine, informations | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | |