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29/12/2013

The Newsroom, une série TV culte et décapante sur le journalisme !

the-newsroom-4.jpgSérie diffusée actuellement sur la TV Orange The Newsroom est sûrement la meilleure série consacrée à ce sujet depuis plusieurs dizaines d’années.

L’information et les méthodes de diffusion sont décortiquées à partir d’exemples précis dans cette série romancée mais passionnante dont l’action principale se situe à l’intérieur même d’une chaîne de télévision d’informations continues. Les références sont nombreuses en particulier sur les méthodes de manipulation employées par la chaine de TV conservatrice News Fox soutien principal de l’extrême droite américaine.

Dans cette série les journalistes se veulent objectifs et impartiaux n’hésitant pas y compris à mettre en cause à partir de faits précis et indiscutables la politique d’Obama par exemple sur les armes totalement négligeable.

Toute cette pratique du journalisme idéal se fait en dépit de la pression des publicitaires qui financent cette chaine.

Du vrai journalisme pratiquée dont nous aimerions tant qu’en France il puisse y avoir  ne serait-ce qu’un balbutiement tellement les pratiques ici sont éloignées de toutes ses valeurs et si liées aux puissances d’argent qui imposent leur vision unique du monde aux téléspectateurs français du matin au soir, et du soir au matin comme un lavage de cerveau quotidien.

E-Mosaïque

LA SERIE (source Wikipédia)

the-Newsroom06.jpgAprès une sortie médiatique très remarquée – où il affirme notamment que les « États-Unis ne sont plus le meilleur pays au monde » – le présentateur vedette d’une chaîne d'informations américaine revient aux affaires.

Mais Will McAvoy trouve une salle de rédaction quasiment vide. Désormais, il devra faire avec une nouvelle équipe de journalistes dirigée par Mackenzie MacHale, avec qui il a une relation compliquée. Son arrivée change radicalement la ligne éditoriale de l’émission News Night, diffusée le soir sur Atlantis Cable News (ACN). Très talentueux, mais coincé dans une routine anesthésiante depuis des années, Will doit changer sa façon de travailler.

Fini le grand spectacle, l'équipe tente désormais de dénoncer les mensonges, notamment des personnalités politiques. Un retour aux bases du journalisme, sans corruption et avec des informations sourcées et vérifiées. Mais cette tentative de faire différemment des concurrents a un prix : les audiences… La direction de la chaîne n'est pas vraiment ravie, surtout quand Will et son équipe s'attaquent aux groupes finançant la chaîne.

Aaron Sorkin a développé le concept d'une série basée sur le monde des médias d'information et des journaux télévisés en 20095. Il a présenté un pilote de la série en janvier 2011 à la chaîne HBO. Cette dernière commande la série en septembre 2011. Aaron Sorkin s'est basé sur son observation des chaînes d'information en continu aux États-Unis.

Diffusé le 24 juin 2012 sur HBO, le premier épisode a réuni 2,1 millions de téléspectateurs (2,7 millions avec les rediffusions), soit le troisième meilleur lancement pour une série de la chaîne depuis 2008. Newsroom s'est ainsi payé le luxe de battre le démarrage de True Blood. Le 10e et dernier épisode de la saison 1 a, quant à lui, été vu par un total de 2,8 millions de téléspectateurs7.

Le 2 juillet 2012, devant ce succès, la série a été renouvelée pour une deuxième saison diffusée depuis le 14 juillet 2013.

29/05/2013

Le printemps des chroniqueurs économiques

bfm.jpgpar Mathias Reymond, Acrimed, le 29 mai 2013

Comme nous le soulignions déjà en décembre 2012, les chroniqueurs économiques des grands médias audiovisuels sont interchangeables [1] : ils partagent les mêmes points de vue sur « l’urgence des réformes » (forcément libérales), sur « le rôle de l’État » (forcément trop gourmand), sur « l’Allemagne » (forcément paradisiaque) et sur « la mondialisation » (forcément heureuse). Les crises à répétition, les défaillances d’un système économique et financier qui s’essoufle, l’échec des politiques d’austérité n’y font rien : les mêmes – toujours les mêmes – continuent de pérorer sans plier. Pendant que le printemps se fait attendre, les chroniqueurs économiques, eux, se font entendre…

Les médias de masse (radio et télévision) ne sont pas censés jouer le rôle de prescription que joue la presse écrite qui est aussi souvent une presse d’opinion. Pourtant, dès qu’il est question d’économie, le journalisme devient commentaire. Et l’éditorialiste se transforme en partisan. Partisan de l’économie de marché, de l’économie déréglementée et de l’Europe libérale…

Les réformes, toujours...

Comme toujours, le dénominateur commun des chroniqueurs économiques est l’enthousiasme effréné pour les réformes qui se traduisent toujours par moins d’État et plus de marché. Ainsi, sur Europe 1, Éric Le Boucher donne le « la » en faisant état des chantiers qui attendent la France pour les années à venir :« réforme des retraites, baisse des dépenses de santé, recul des crédits aux collectivités locales et surtout plus de réformes structurelles pour la compétitivité. » (6 mai 2013)

Pour relancer l’économie française, Nicolas Doze sur BFMTV suggère naturellement de « réduire les prélèvements obligatoires. » Et prévient : « ce n’est plus possible de reculer sur les trois réformes attendues et exigées par le reste de l’Europe : réforme sur le marché du travail et sa rigidité ; réforme sur les retraites ; réforme de la libéralisation des professions qui sont encore sous numerus clausus. » (15 mai) La partition est exactement la même sur la chaîne concurrente I-Télé où Jérôme Libeskind préconise donc « de dépenser moins, de taxer moins. » (17 avril) Original...

Même son de cloche sur les autres radios généralistes. Le chroniqueur matinal de France Inter, Dominique Seux, s’inquiète d’un risque d’overdose de la France : « les dépenses publiques, si rien n’est fait, seront en 2014, pour la première fois, les plus élevées des 27 pays européens, au-dessus du Danemark, à plus de 57% du PIB. À ce niveau, ce n’est plus de l’aspirine, c’est de la morphine, c’est-à-dire une drogue. » (6 mai) Et sur RTL, Christian Menanteau pratique un copier-coller exemplaire : « Il va falloir apprendre à gérer sobrement, reformer les prestations sociales, les retraites, les allocations chômage et ça va être d’autant plus indispensable que la corde de rappel allemande ne va pas disparaître. » (6 mai)

On l’aura compris, les réformes libérales sont plus que nécessaire pour tendre vers le modèle allemand.

L’Allemagne, encore...

La rigueur allemande est régulièrement donnée en exemple par les commentateurs de l’économie. Sur Europe 1, Axel de Tarlé incite François Hollande à suivre l’exemple de Gerhard Schröder - « on va voir maintenant si François Hollande aura le même courage » (24 mai) dit-il – en le conseillant sur les réformes à faire dans le cadre de l’assurance-chômage : « Gerhard Schröder en 2005 a réduit de moitié l’indemnisation du chômage à un an contre deux ans en France. Résultat : en Allemagne les entreprises payent deux fois moins de cotisations donc oui elles sont plus fortes et oui les entreprises créent plus d’emplois. Franchement, au point où il en est, François Hollande a tout intérêt maintenant à suivre cette voie qui a fait ses preuves. »

Des preuves qui ne seront nullement contestées par Éric le Boucher : « On peut les soupçonner [les socialistes qui critiquent l’Allemagne] de vouloir, comme leur aile gauche, un abandon de la rigueur au profit d’un retour à la politique menée depuis trente ans d’un nouvel endettement national ou européen. » (29 avril) Mais, ajoute-t-il, « le parti au pouvoir entretient les illusions d’hier : relance des dépenses publiques et attente de la sortie de crise par les autres – par les Allemands, par l’Europe, par l’extérieur. Mais hélas, les problèmes de la France sont français, ils ne sont pas allemands, la compétitivité ne viendra des réformes qu’en France pas en Allemagne. » (29 avril)

Pour que la sauce de la relance prenne, un subtil mélange s’impose : moins d’État, plus d’Allemagne et surtout un blanc-seing pour le patronat.

Les patrons, évidemment...

Le candidat François Hollande voulait encadrer les salaires des grands patrons, mais le gouvernement Ayrault est revenu à la raison : le patrons ne seront pas accablés. Le chœur des chroniqueurs pousse un « ouf ! » de soulagement.

Sur I-télé, Jérôme Libeskind prend la défense des chefs d’entreprise car le moment de les incommoder est mal choisi : « Si le gouvernement avait décidé en plus de légiférer sur la rémunération des patrons, et bien, il aurait à nouveau brouillé ses relations avec les entreprises et leurs dirigeants, et ce n’est pas franchement le moment. » (24 mai) Son collègue de BFMTV, Nicolas Doze – qui avait flairé avec ce projet l’entrée des chars soviétiques dans Paris – approuve le renoncement de Pierre Moscovici : « Passer par la loi sur ce sujet, ça n’a aucun sens. Contrôler les prix, contrôler les salaires, c’est complètement fossilisé comme politique. (…) » (27 mai) Cela aurait été « une loi complètement anachronique. »

Derrière toutes ces analyses, il n’y aurait pas d’idéologie. Tout cela résulterait du bon sens et ne serait teinté d’aucune arrière-pensée politique. Que dire alors quand Axel de Tarlé fait sa chronique sur « l’explosion abusive des arrêts maladie en dix ans » (25 avril). Pour lui cela ne fait pas de doute : il y a de « l’abus ». Pourquoi serions-nous plus malade aujourd’hui qu’il y a dix ans ? » s’interroge-t-il, avant d’insister : « Il y a de l’abus partout, y compris dans le privé ! ». Mais si de Tarlé s’était donné la peine de lire l’ensemble du rapport qu’il cite, il aurait vu que la population active vieillit, que le temps de travail s’allonge et qu’entre « 2008 et 2011, les salariés de plus de 50 ans ayant bénéficié d’un arrêt-maladie ont augmenté de 8,5 %, soit un rythme plus soutenu que celui du nombre total d’arrêts (+1,4 %) » [2]. De plus, « la durée des absences s’accroît avec l’âge : en moyenne, elle est 3,5 fois plus importante pour les salariés de plus de 60 ans que pour ceux de 30 ans.  » [3].

Que penser également de la chronique de Bruce de Galzain « l’éco du jour », sur France Inter, qui prend le parti du libéralisme, le vrai. En effet, il salue la sortie d’un livre de Daniel Tourre (membre du parti Alternative libérale) qui veut combattre les clichés du libéralisme en France : « L’ouvrage est documenté, abordable, drôle ; pas prosélyte, didactique ! Et lorsque l’on demande à Daniel Tourre pourquoi le libéralisme est tant décrié en France, il prend sa part de responsabilité : il y a bien sûr l’omnipotence de l’État-nounou selon lui, la religion de l’État-Dieu qui ne laisse pas beaucoup de place (…) » (10 mai)

***

Toutes ces chroniques sont construites sur le même modèle : plutôt que d’informer sur l’état de l’économie ou du débat économique, leurs auteurs, pourtant journalistes de profession, se contentent, semaine après semaine, de faire valoir leur opinions tout en se faisant juges et prescripteurs des politiques économiques nécessaires à la France.

Et dès lors que tous ces chroniqueurs professent, à quelques nuances infimes près, le même libéralisme échevelé, six semaines (seulement) de leurs élucubrations dans les médias dominants se résument à un seul et même petit refrain, monotone et entêtant, celui du marché… Et tant pis pour l’objectivité journalistique, le pluralisme médiatique et le débat démocratique !

Mathias Reymond

Notes

[1] Lire « Le chœurs des chroniqueurs économiques des ondes.

[2] Le Monde, 25 avril 2013.

[3] Ibid.

03/02/2011

TELE D'HIER ET D'AUJOURD'HUI / PIERRE MUSSO

 


TELE D'HIER ET D'AUJOURD'HUI
envoyé par E-Mosaique. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

La télévision d'hier et d'aujourd'hui, définitions et caractéristiques, relation avec la politique sont ici exposés avec précision par Pierre Musso, professeur en sciences de l'information et de la communication, docteur en sciences politique à l'occasion d'une conférence organisée à Corbeil par la le secteur mouvement des idées du PCF du 91 et les amis de l'Humanité. Instructif et passionnant.

14:07 Publié dans Eclairage, Entretien, Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre musso, télévision | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | |

05/01/2011

FR3 : Capital en quête de (fausses) révélations

manif26112.JPGLe magazine économique du groupe Prisma Presse a publié dans son numéro de janvier un article incendiaire sur France 3. Que les salariés de la chaîne prennent très mal.

L’article a eu l’effet d’une bombe à France 3 : le 2 décembre dernier, paraissait dans le magazine Capital un papier intitulé France 3, plus chère la vie.

Les auteurs, entre autres, s’y émeuvent du coût de la grille de la chaîne nationale, et pointent du doigt des « dysfonctionnements ». Qui touchent évidemment les salariés. L’émoi est vif depuis la fin décembre dans les rédactions régionales de France 3.

Dans son article, Capital commence par remettre en cause le coût de la grille de France 3 : 850 millions d’euros de budget contre 820 millions pour France 2 et 909 pour TF1. De la même façon, l’article remet en cause la rédaction jugée pléthorique, dans les effectifs de la chaîne : 1 700 salariés sur 5 000. Pour le magazine, les programmes de proximité, fleuron de France 3, n’occupent que 10 % du temps d’antenne, alors « qu’ils absorbent près de la moitié du budget global ».

Le SNJ-CGT et le SNRT-CGT s’agacent dans un communiqué commun : « Il est ainsi présenté comme scandaleux que France 3 puisse dépenser 20 % de plus par téléspectateur que France 2. Cela revient de fait à remettre en cause l’existence même d’une télévision régionale en France. » Marc Chauvelot, secrétaire général du SNRT-CGT, rajoute que « la France est le pays européen qui investit le moins dans ses programmes régionaux ». Dans le même genre, Capital crédite les comptes en banque des journalistes de 4 000 euros mensuels… quand « un journaliste, après vingt ans de service, reçoit en gros 2 700 euros, un peu plus pour un grand reporter ou un chef », explique le syndicaliste.

 Enfin, le magazine fustige le travail desdits journalistes : les journalistes de chaînes d’info en continu en feraient « dix fois plus » que ceux de France 3. À i-Télé, par exemple, « ils conduisent leur camion satellitaire, filment, interviewent et montent leurs rushes ». « Est-il possible de faire un vrai travail journalistique dans ces conditions ? Faute de moyens et de temps, n’en est-on réduits à simplement tendre le micro sans recul ni vérification de l’information ? » interrogent les syndicats.

Pour Marc Chauvelot, la pilule est amère. « Les salariés ont un gros sentiment de colère et d’injustice. Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose », note-t-il. « Le travail d’investigation de Capital n’est pas mené sérieusement. Ils ont convoqué tous les stéréotypes et les clichés sur le service public. » Le syndicaliste se demande du coup s’il n’y a pas anguille sous roche. D’autant que ni les dirigeants de France 3 ni ceux de France Télévisions ne se sont exprimés sur le sujet. Et que les menaces de coupes claires dans le budget de France 3 ne datent pas d’hier. De là à suspecter une opération orchestrée, il n’y a qu’un pas, franchi selon les syndicats.

Caroline Constant, l'Humanité

19:46 Publié dans Dossier, Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision, fr3, capital | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | |