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25/11/2013

La NSA aurait infecté 50 000 réseaux informatiques avec un malware

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Sécurité : La NSA a placé un malware sur plus de 50 000 réseaux informatiques du monde entier, selon un document fuité par Edward Snowden.  

Un nouveau document fuité par Edward Snowden montre que la NSA aurait infecté 50 000 réseaux informatiques dans le monde avec un malware, a révélé le journal néerlandais NRC. Il s'agit, comme souvent, d'une diapositive de présentation. Elle date de 2012 et montre une carte du monde détaillant des points d'accès pour "l'exploitation des réseaux informatiques" (Computer Network Exploitation - CNE).

Plus de 50 000 endroits sont touchés dans le monde, selon la carte. Et d'après le journal néerlandais, aucun commentaire n'est parvenu du gouvernement américain. Le média lance des accusations graves sur la base de cette diapositive, qu'il dit avoir vu lui-même.

NRC ne fait pas dans l'ambiguïté : "Les services de renseignement américains (NSA) ont infecté plus de 50 000 réseaux informatiques dans le monde avec un malware conçu pour permettre le vol d'informations sensibles."

Une page de la NSA fait référence à la CNE comme un ensemble de techniques permettant "la collecte de renseignements et des actions via les réseaux informatiques qui exploitent les données récupérées depuis une cible ou des systèmes d'information ennemis".

Une révélation qui met sous une lumière différente l'article du Washington Post, en août dernier, qui relatait l'existence d'une équipe de hackers de haut vol au sein de la NSA. On y parlait de TAO, le nom de l'équipe (Tailored Access Operations), et d'un certain "GNE".

Les Five Eyes impliqués

L'équipe de TAO aurait ainsi perpétré "plus de 54 000 opérations d'exploitation des réseaux globaux [Global Network Exploitation - GNE] en soutien aux besoins des agences nationales de renseignement". Une lettre seulement change, mais le plus probable reste que CNE soit l'appellation correcte, puisqu'elle est présente sur le site de la NSA.

Si l'on connait les partenaires des Etats-Unis sur ce programme - il s'agit des "Five Eyes", soit Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande - il est assez difficile d'avoir des indications sur les cibles. Mais des spécialistes de la sécurité semblent penser que les entreprises de télécoms sont les cibles les plus probables.

Ce qui est corroboré, d'ailleurs, par un exemple donné par NRC : la surveillance par le GHCQ, service de renseignement britannique, de l'opérateur belge Belgacom. L'agence britannique aurait utilisé de fausses pages LinkedIn pour piéger Belgacom et installer un malware sur son réseau informatique, découvert en septembre 2013. Le GHCQ aurait espionné les clients de Belgacom pendant des années à cause d'un simple phishing sur un employé.

Beaucoup d'opérations qui sont, en théorie, interdites par la loi américaine, juge notre confrère Violet Blue de ZDNet.com. L'article de NRC a également le mérite de recouper l'information d'une existence de la fameuse équipe de hackers au sein de la NSA. Pour l'heure, aucune réaction officielle n'est parvenue du gouvernement.

Publié par ZDN

16/11/2013

La folle escalade des faits divers dans les journaux télévisés

marseille, csa, tf1, france 2, jean-claude gaudin, canal plus, chronique médiatique de claude baudry, arte, france 3, m6, journaux télévisés, faits divers,Selon le baromètre thématique trimestriel INA Stat, la présence des faits divers dans les journaux télévisés du soir a augmenté de 73% entre 2002 et 2012.

Cette semaine, le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, pestait contre ces médias qui font passer Marseille pour «la capitale du crime». Il s’est même fendu d’une lettre au CSA pour dénoncer ce traitement. Pour lui, « la ville subit un procès à charge permanent dans un grand nombre de médias et en particulier à la télévision ».

Étonnement dans les rédactions visées, où l’on évoque l’information sur ces règlements de comptes qui se sont déroulés sur fond de trafic de drogue à Marseille. Cette semaine encore, l’INA a publié son baromètre thématique trimestriel INA Stat, sur les journaux télévisés du soir, d’où il ressort que la présence des faits divers y a depuis dix ans augmenté de 73 %. Vous avez bien lu. Comme si 2002 et le visage tuméfié de papy Voise avec les dégâts politiques que l’on sait n’avait pas suffi.

Rarement l’expression «à qui profite le crime?» n’a pas paru si pertinente. Dans cette étude à consulter ci-dessous, INA Stat note qu’avec «plus de cinq sujets en moyenne par jour, les faits divers occupent une place de plus en plus grande dans les JT (éditions du soir de TF1, F2, F3, Canal Plus, M6 et Arte) qui, en 2012, leur consacrent 2 062 sujets contre 1 191 il y a dix ans, soit +73%».

M6 en pointe

Toutes les chaînes cependant ne leur accordent pas la même importance. S’ils sont quasi absents d’Arte (38 sujets en 2012), ils s’imposent sur M6, qui diffuse un quart de l’ensemble des faits divers de 2012 et leur réserve 9,4 % de son JT. Ils pèsent 6,2 % de l’offre de TF1 et 5,5 % de celle de F2. Ils occupent 7,6 % des JT de F3 mais 4,6 % du JT de Canal Plus. Quelle que soit la chaîne, ce sont d’abord les actes de violence contre les personnes qui sont relatés, représentant plus d’un sujet sur deux (1 041 sujets). Et ce sont surtout les faits divers impliquant des enfants ou des adolescents qui sont exposés : ils occupent 30 % de la rubrique (611 sujets).

Mauvaise nouvelle

Enfin, l’actualité heureuse est rarement exposée: «Seuls 5,5 % des faits divers relatent une bonne nouvelle », note le baromètre. Seul repli en 2005, la rubrique passe sous la barre des 1 000 sujets, année marquée par deux catastrophes naturelles majeures qui occupent l’espace médiatique – le tsunami en Asie du Sud-Est et le cyclone Katrina aux États-Unis. Les chiffres sont têtus. Tenez, celui-ci, qui n’a bien évidement rien à voir : pour la seule semaine du 6 au 12 juillet, c’est le rythme de l’été, TF1 a programmé en soirée 29 épisodes de séries américaines et 8 en journée ! 37 fois les Experts en tous genres et autres Esprits criminels. Et pour changer : une série française de la chaîne : Section de recherche…

La chronique médiatique par Claude Baudry dans l'Humanité