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15/09/2015

LIBEREZ L’INFORMATION ! Un été meurtrier pour le pluralisme

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Appel du Parti Communiste Français

► Vous ne vous reconnaissez pas dans les médias ? Vous trouvez que les débats n'y sont pas réellement contradictoires ? C'est toujours les mêmes qui y parlent, souvent les mêmes qui en sont absents ? Pas étonnant !

► Les grands patrons du CAC 40 ont fait main basse sur la plupart des médias

►Contre ce déni démocratique permanent, le Parti communiste lance une campagne « Libérez les médias » à la Fête de l'Humanité

Pas de démocratie sans médias libres

médias,cac40,manipulation,pcfLa période estivale 2015 a mis en exergue tous les dangers qui pèsent sur une information pluraliste avec l’accélération des concentrations et son corollaire qu’est le contrôle des médias par une poignée de grands groupes capitalistes nationaux ou à taille mondiale. Le pluralisme de l’information est battu en brèche alors que la démocratie dépend de la transmission des informations aux citoyen-ne-s pour leur permettre de posséder les clés pour comprendre les questions aussi variées et controversées que la crise grecque, l’arrivée de réfugiés en Europe fuyant la guerre et la misère, la crise palestinienne, mais aussi les politiques d’austérité appliquées par les gouvernements successifs en France, comme dans les autres pays. Sans oublier les questions économiques, les problèmes sociaux, les sujets sociétaux, le sport ou la culture.

Main basse sur les médias

Les grands patrons du CAC40, de Drahi à Bolloré, de Lagardère à Arnault, du trio Berger-Niels-Pigasse à Dassault, Lagardère ou Bouygues, tous ont mis la main sur les industries des médias et de la culture de ce pays au détriment de liberté de l’information et du savoir. Leur conquête des contenants et contenus a été réalisée avec la complicité des pouvoirs politiques, de la droite décomplexée aux représentants du social-libéralisme.

Un état des lieux édifiant

Le groupe NextRadioTV (RMC/BFM-TV) est passé en juillet sous la coupe de Patrick Drahi, le propriétaire de SFR Numéricâble, 6e fortune de France. Il a acquis auparavant Libération et de nombreux titres du groupe Roularta. L’homme d’affaire, exilé en Suisse, possède la chaîne d’information i24 News. Le groupe du luxe LVMH (Louis Vitton Moët-Hennesy) s’est « payé » Le Parisien Libéré qui est passé du groupe Amaury à celui de Bernard Arnault, qui règne déjà sur Les Echos. Le PDG de LVMH, 3ème fortune de France, a vu l’action de son groupe croître de 34% en 2014. Vincent Bolloré, patron de Canal+ via Vivendi (I-Télé, Unviversal etc), a mis de l’ »ordre » dans la chaîne en censurant « Les Guignols de l’Info » qui seront désormais cryptés. La liberté de ton et les critiques des amis politiques du milliardaire ne plaisaient pas à tout le monde. Toujours prêt à aider son clan, Bolloré aurait joué les censeurs empêchant la diffusion d’un reportage sur Canal accusant une des filiales de son ami banquier Michel Lucas (Crédit Mutuel) de favoriser l’évasion fiscale. Lucas possède le premier groupe de presse quotidienne régionale (toute la zone nord-est de la France).

Qui s’étonnera alors du monopole de la pensée unique qui triomphe au détriment du pluralisme, du débat démocratique, d’une information citoyenne censée donner des clés pour appréhender les questions sur l’état du monde, de la société.

A quand la vérité cryptée ?

Pluralisme en berne

Le pouvoir actuel, comme le précédent, acquiesce aux vente-acquisitions des titres par ces capitaines d’industrie, qui s’accompagne du bradage des contenus, des mises au pas des rédactions, de la précarisation des journalistes, de plans de départ…Les promesses du candidat Hollande sont loin du compte… Jamais le secteur des industries de l’information n’a été à ce niveau contrôlé par les grands groupes bancaires ou industriels liés, pour certains, aux commandes de l’Etat. Clairement, il n’existe quasiment plus de titres indépendants hormis des titres comme l’Humanité, Politis, La Croix.…

Aujourd’hui, la liberté de la presse, la liberté d’expression, le pluralisme sont en danger. Il y a urgence à ne plus laisser faire. Il y a urgence à réaffirmer les valeurs du CNR pour faire vivre le pluralisme comme élément clé de la démocratie. Il y a urgence à poser tous ensemble la question de la libération de l’information des chaînes de l’argent et de la rentabilité.

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09/09/2015

M6 se prosterne aux pieds du patronat

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The Apprentice. M6. 20 h 55. Lancée en 2004 aux États-Unis avec le peu recommandable Donald Trump, l’émission de télé-réalité The Apprentice débarque sur M6 ce soir. Et les bras nous en tombent.

M6 est en guerre. Une guerre idéologique, sous couvert de divertissement. Les téléspectateurs avaient déjà pu éprouver cela avec Patron incognito, où des dirigeants d’entreprise allaient espionner leurs salariés en s’auto-embauchant comme grouillots. Ce soir, débute The Apprentice, un format lancé en 2004 aux États-Unis par le très conservateur Donald Trump. Le concept : un patron cherche un employé modèle. Il recrute seize candidats, à égalité entre hommes et femmes, pour décrocher un CDI. Les candidats désignent les plus faibles d’entre eux au patron tout-puissant, jusqu’au dernier, qui décroche le fameux contrat. Les équipes sont composées d’un côté de filles, de l’autre côté de garçons, histoire de bien appuyer sur tous les clichés possibles.

Donc, si l’on récapitule : la télévision autorise des patrons à pratiquer ce qui est interdit dans le Code du travail, à savoir organiser un concours pour décrocher un boulot. Les candidats fournissent du travail gratuit, ce qui est encore interdit. L’avocat Jérémie Assous avait prédit en 2009, dans nos colonnes, que la télé-réalité prendrait ce tournant, après avoir exploré les terrains de l’intimité et du quotidien.

Que voit-on dans The Apprentice ? Des candidats qui vont monter un service de pressing en vingt-quatre heures ou vendre 100 kg de poisson, prêts à tout pour décrocher le job. Même à renoncer à toute dignité. Comme cette jeune femme qui dit se sentir comme « une petite fille » face à son patron. Ou cet autre pour qui « le bonheur, c’est faire du chiffre ».

Toute l’émission reprend une terminologie qu’on nous sert depuis des années : se vendre pour décrocher un job, c’est quasi normal. Le discours en voix off de M6 est aussi rythmé par des appels à « briser les tabous » ou les « stéréotypes ».

En gros, pourquoi vous enquiquiner avec le Code du travail, chers patrons ? Pourquoi vous embêter avec les syndicats, alors que vous pourriez exploiter vos salariés comme des esclaves, et qu’en plus, ils pourraient vous en être reconnaissants ? Syndicat, respect du salarié, paiement des heures effectuées : pour M6, c’est en option. Reste une logique immonde, où il est normal de se faire exploiter et humilier, et où l’individualisme forcené remplace la solidarité.

À vomir.

Caroline Constant
Mercredi, 9 Septembre, 2015
L'Humanité
 
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