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18/08/2011

Du nouveau sur Humanite.fr

capture_humanite_fr_web.jpgLe site Humanite.fr se revitalise. Une version plus claire, plus interactive, plus fonctionnelle. Elle répond enfin à ses ambitions de départ et offre de nouvelles perspectives aux internautes. Le visiteur aura accès à l’éditorial des trois titres : l’Humanité, l’Humanité dimanche et la Terre. Visite guidée.

Les internautes qui se sont aventurés sur le site de l’Humanité, ce week-end, ont dû trouver du changement ! Les premiers témoignages le confirment. Plus clair, plus fonctionnel, plus interactif, plus complet, le site après des mois de pépins en tous genres qui en rendaient parfois l’accès pour le moins difficile, voire décourageant, s’est fait de nouveaux habits. Et même un peu plus. Il va enfin pouvoir correspondre à ses ambitions. Celle d’être « une plate-forme d’opinions et de faire entendre cette voix singulière dans le paysage numérique », comme nous l’annoncions en juin 2010. L’équipe de la plate-forme numérique de l’Humanité y a beaucoup travaillé. Petite visite guidée en invitant toutefois l’internaute à découvrir lui-même le site et ses usages.

accès à la rubrique et aux articles de son choix

Lorsque le visiteur ouvre la page d’accueil, il a face à lui le choix entre « à la une », « opinions » et « mon humanité ». En cliquant sur à la une, il a accès à la rubrique et aux articles de son choix: monde, politique, social-éco, société, environnement, culture, sports, médias. Le visiteur a aussi accès aux pages Europe, travail, libres échanges, territoires, etc. (au bas de la page d’accueil).

Sur «opinions», le visiteur peut avoir accès à l’éditorial des trois titres : l’Humanité, l’Humanité dimanche et la Terre, aux débats, aux tribunes, au chat, où, bientôt, une personnalité politique, syndicale, universitaire ou artistique qui fait l’actualité sera interrogée. Une synthèse sera publiée le lendemain dans le quotidien. Sans oublier la fenêtre « invités», où le lecteur retrouvera l’invité de la semaine du quotidien. Sur « mon humanité », l’internaute peut s’abonner en ligne, avoir accès à la diffusion militante, et, prochainement pour les abonnés, l’accès à une rubrique «à votre service», en matière du droit du travail, civil, social, rural et forestier, de l’environnement, des collectivités et administratifs, du Code de la route, des rapports locatifs, etc.

Lorsque le visiteur du site Humanite.fr a choisi un article sur le fil d’information, il peut, directement au bas de l’article, réagir de manière beaucoup plus simplifiée et rapide. Il a aussi la possibilité de rechercher gratuitement dans la base de données de l’Humanité des archives depuis 1990 (sur la page d’accueil). Sur le côté droit de la page d’accueil, le visiteur retrouve le fil rouge, les informations et communiqués émanant des lecteurs, associations et organisations syndicales et politiques. Suit un espace pour s’abonner avec les différentes formules proposées avec des offres diverses, à tarifs privilégiés et cadeaux en prime. En dessous, un espace numérique pour retrouver l’Humanité, l’Humanité dimanche et la Terre, et lire, en tournant les pages, les derniers numéros. Un abonnement numérique (PDF) sera bientôt disponible sur le site. Pour chaque abonnement à l’un des journaux réalisé sur le site (version papier), l’abonnement à sa version numérique sera offert. Une boutique est également ouverte où le visiteur peut commander les hors-séries de l’Humanité, les ouvrages écrits par des journalistes de la rédaction.

 

des archives disponibles depuis 1990

Un espace est consacré naturellement à la Fête de l’Humanité (programme, achat de billets d’entrée…) des 16-17 et 18 septembre prochains. Pour tout connaître des concerts, des débats, des expos et autres richesses de la Fête, comme les clichés, il suffit de cliquer sur l’affiche. Enfin, signalons que d’ici une quinzaine de jours, une version pour mobile sera mise en service. Le site ainsi revitalisé doit maintenant trouver une nouvelle vitesse de croisière. Il est l’un des piliers essentiels du développement de la maison Humanité au même titre que ses journaux, que sa Fête. Et ce, à un moment où s’accroissent les difficultés de la presse écrite. L’Humanité relève le défi. Les lecteurs devraient y trouver leur compte. À eux de nous le dire. À eux de cliquer sur Humanite.fr. Ils y seront bien reçus.

 

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UNE VERSION AUSSI SUR MOBILE

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Un site optimisé pour les téléphones portables verra le jour 
avant la fin du mois d’août. Nous avons fait ce choix, car cela 
nous permettra de nous adresser à tous avec un même site, quels que soient la marque et le modèle de son smartphone, dans un délai court et pour un budget raisonnable. Les applications dédiées sont souvent plus riches, avec des fonctionnalités originales, mais nécessitent d’être développées pour chaque type appareil : iPhone, Android, Windows Phone, BlackBerry…

C’est le site humanite.fr, simplifié au possible pour permettre 
la lecture des articles sur petit écran, est allégé pour rendre 
la navigation la plus rapide possible. Il suffira de taper 
www.humanite.fr sur le navigateur de son téléphone, le site 
vous dirigera automatiquement vers sa version mobile. Idem 
si vous y accédez via Google ou tout autre moteur de recherche. 
La version mobile du site marche aussi pour les tablettes tactiles de type iPad.

Claude Baudry

15:59 Publié dans Actualités, Journal, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humanité, web | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | |

05/08/2011

WIKIPEDIA : ENCYCLOPEDIE EN DANGER !

wikipedia-logo.jpgA l’occasion de la septième conférence annuelle de Wikipédia,Jimmy Wales, le fondateur de la célèbre encyclopédie en ligne, a annoncé que le nombre de contributeurs diminuait: «Nous ne réapprovisionnons pas nos rangs» a-t-il affirmé à The Associated Press.

Pourquoi les contributeurs quittent-ils Wikipédia?

Selon Wales, cette baisse de participants serait due au fait que ceux qui avaient l’habitude de contribuer activement au site depuis sa création «ont vieilli»,raconte le blog Gawker. En effet, le fondateur du site a expliqué à The Associated Press que le contributeur de base est un «homme geek de 26 ans», qui pense maintenant à autre chose (mariage et enfants, par exemple) qu’à passer son temps à alimenter Wikipédia.

Où sont donc les nouveaux geeks prêts à alimenter le site? Selon Gawker, il faudrait que Wikipédia redevienne cool et subversif, comme au temps où le site «énervait vos profs, les journalistes, et n'importe quel ringard de plus de 40 ans». Le blog estime que pour les jeunes adultes d'aujourd'hui, «Wikipedia est une boîte noire ennuyeuse –l'éditer semble à peine plus possible que d'apporter des corrections à Orgueil et Préjugés».

Pour Jimmy Wales, certains contributeurs quitteraient également l’encyclopédie parce qu’il y aurait moins de nouvelles données à ajouter, et parce que les règles d'édition de l'ouvrage sont complexes au premier abord.

Jimmy Wales s'est voulu rassurant pendant la conférence, rappelant la «solide réputation du site» tout en pointant le manque de nouveaux contributeurs. Le fondateur du site a confié lors de cette réunion:

«Ce n’est pas une crise, mais je considère tout de même qu’il s’agit là d’un évènement important.»

Pour pallier ce manque de contributeurs et«relancer» Wikipédia, plusieurs initiatives sont en cours. L’encyclopédie est notamment en train de lancer un programme encourageant les professeurs d’université à inciter leurs étudiants à écrire des articles pour Wikipédia.

En mars, le site comptait 90.000 contributeurs, Wales entend en attirer 5.000 nouveaux d’ici juin 2012, selon Gawker, qui juge que ce manque de renouveau est «une réelle menace existentielle» pour l’encyclopédie. Ce déclin reste relatif pour le site Digital Trends, qui rappelle que Wikipédia compte plus de 19 millions d’articles en 282 langues et qu'il est le 5e site le plus consulté au monde.

Publié par Life

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15/06/2011

La Turquie, l’autre pays de la censure du Web

webzap2.jpgLe pays a beau se dire démocratique, on ne rigole pas avec la censure sur Internet en Turquie. Des milliers de sites y sont inaccessibles, et une trentaine de protestataires se sont fait arrêter cette semaine.

La Turquie veut protéger ses citoyens. C’est ainsi que le pays justifie le filtrage d’Internet, autrement dit l’impossibilité d’accéder à des milliers de sites. La communication gouvernementale met en avant l’interdiction de tout contenu pornographique, le parti au pouvoir étant « islamo-conservateur », beaucoup moins la censure politique. Elle est pourtant très présente, YouTube, le bien connu site de vidéo de Google, s’étant fait interdire en Turquie de 2007 à 2010 suite à une vidéo d’insultes envers Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la Turquie moderne.

Si le filtrage a commencé dès 2007, il a pris une toute nouvelle ampleur le mois dernier. La Haute Instance des Télécommunications a envoyé aux fournisseurs d’accès une nouvelle liste de 138 mots à bannir, ce qui a rendu inaccessibles plusieurs milliers de sites. Parmi ces mots on trouve des termes à très vague connotation sexuelle, comme « jupe », « blonde » ou « belle-sœur »… D’autres plus étranges, comme des prénoms féminins ou encore le mot « interdit ». Pire, le gouvernement devrait instaurer le 22 août prochain un nouveau système de filtrage permettant d’enregistrer et de contrôler toutes les activités des internautes turcs. Il faudra au préalable de chaque connexion Internet, prévenir de ce que l’on va y faire en choisissant l’un de ces quatre filtres : famille, enfant, domestique ou standard. 50 000 manifestants ont défilé le mois dernier contre cette mesure, dans les rues du pays, sans grand effet.

La protestation a pris un autre visage la semaine passée. Tout ce qui touche à la liberté, et particulièrement sur le Web, éveille la colère des Anonymous. Aussi ont-ils lancé l’opération Turkey (#OP Turkey sur IRC et Tweeter). Leur but : rendre inaccessibles plusieurs site gouvernementaux, et en particulier celui de la Haute Instance des Télécommunications (TIB). Pari accompli, mais 32 internautes turcs ayant participés à l’opération se sont fait arrêter ce lundi. Parmi eux, 9 étaient mineurs et ont été relâchés, les autres sont encore en détention. Anonymous proteste, arguant qu’une attaque en déni de service (DDOS), rendant temporairement inaccessible un site, n’est que la forme en ligne d’une manifestation pacifique, comme un blocus qui empêche l’accès à un lieu. Une riposte est en cours d’étude.

Publié par l'Humanité

 

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01/06/2011

Révolutions : "Internet a besoin de la télévision pour atteindre la masse critique"

catherine-bertho-lavenir-54-november-2008.jpgEntretien avec Catherine Bertho- Lavenir, historienne et médiologue. Elle revient avec nous sur le lien entre médias, technologie et les révolutions. Du Printemps des Peuples et le télégraphe aux Indignés d’Espagne et Internet, en passant par les révolutions arabes.

Est-ce-que comparer le Printemps des peuples de 1848 avec ce nouvel outil qu’était le télégraphe, et les révolutions arabes et Internet vous semble pertinent ?

C’est effectivement intéressant sur deux points. D’une part il y a la contagion révolutionnaire, d’autre part le débouché politique. Parce qu’on peut décider avec Tweeter ou Facebook de se rassembler, mais ce n’est pas cela qui offre un réel débouché politique et des institutions.

En 1848, le réseau télégraphique est entre les mains de l’Etat, du ministère de l’Intérieur. Ce qui passe dessus sont donc les messages gouvernementaux et les dépêches des agences de presse, françaises et internationales, qui alimentent les journaux de province. L’information transite donc, mais comme les gouvernements en contrôlent le contenu, il n’y a pas de message républicain. Les socialistes n’ont pas accès à cette innovation et se contentent d’interpréter l’information officielle. Le télégraphe n’a donc pas directement porté le message révolutionnaire. En France en 1848, on est avant tout dans l’oralité, la réunion entre proches et les petits journaux clandestins pour faire passer le message politique.

C’est l’émeute urbaine qui va déclencher la révolution. Emeute qui se transforme en révolution quand il y a concrétisation politique. Mais c’est vrai que l’arrivée rapide des nouvelles de révoltes en France a poussé au soulèvement d’autres pays. En ce sens, le télégraphe a aidé à la contagion de l’émeute, selon l’idée : s’ils y sont arrivés, pourquoi pas nous. Mais c’est le premier mouvement socialiste et la première internationale qui a permis de passer de l’émeute à la révolution. Même si la situation, au départ comme à l’arrivée, est très différente selon les pays européens.

Et en ce qui concerne les révoltions arabes ?

egypte.jpgAvant d’arriver au média Internet, revenons à la télévision. C’est ce qui reste le média d’information central pour toucher les masses, même si elle est contrôlée facilement par le pouvoir. Sauf Al Jezeera, captée par internet ou Parabole, qui a été le média le plus important, lorsque la chaîne a décidé de couvrir au jour le jour les évènements.

Parce que qui a Internet en Tunisie et en Egypte ? Les jeunes, relativement riches. C’est une avant-garde éclairée. Encore que la situation en 1848 était sensiblement la même, la base de la contestation c’étaient des étudiants, imprimeurs et petits intellectuels.

Alors lorsqu’on dit que les révolutions arabes ne se seraient pas fait sans Internet, on surestime ce média ?

Ce que je vois sur les usages d’Internet, c’est que ça fonctionne aujourd’hui en synergie avec les medias traditionnels. Ca rentre en résonnance avec, ça pénètre et inspire les médias classiques. Mais dans le cas des révolutions, il y a besoin du relais de la télévision pour atteindre la masse critique.

Pourtant à l’origine, les premiers rassemblements se sont organisés sur Internet. C’est encore plus marquant avec le mouvement des Indignés en Espagne.

Effectivement des individus non organisés, c'est-à-dire qui ne sont pas adhérents d'un parti, d'un syndicat ou d'une association, se retrouvent après un appel sur Tweeter ou Facebook. On reste dans un cadre de la relation d’individu à individu. On se regroupe autour de quelqu’un, sur une logique de partage d’affinités, d’émotions. On rassemble des amis, contacts, ceux qui ont un « profil » proche. Le sentiment d’appartenance, notamment générationnelle est déterminant.

Dans un système bloqué comme en Tunisie, ou en Espagne où toute une population se sent sans alternative politique, cet usage d’internet a au moins l’intérêt de remobiliser une population tenue à l’écart du jeu politique traditionnel. Mais pour qu’il se passe quelque chose, il faudrait une concrétisation politique. Peut-être inventer quelque chose de nouveau, mais est-ce qu’on peut vraiment se passer d’un parti traditionnel…

Démocratie réelle et prise de parole, sont les principales revendications des Indignés. Ne trouvez-vous pas ces mots d’ordres très liés avec cette génération Internet ?

On a pu croire qu’Internet allait vraiment changer les choses, donner la parole, de manière égalitaire à de nouveaux individus. Pour la gauche, c’était l’espoir de redonner la parole aux minorités. Et pour la droite américaine, ne pas laisser les journalistes confisquer le discours public.

En réalité, Internet recrée de l’institution : les blogs influents se fédèrent principalement autour des sites de la presse traditionnelle. On a remarqué qu’Internet reproduit une même logique d’écran, d’intermédiaire entre l’information et son récepteur. C’est vrai qu’Internet autorise la prise de parole de n’importe qui. Ce n’est pas ça qui fera sens dans le débat public, mais rien n’empêche d’essayer.

Pour revenir aux indignés, je reste convaincue qu’un mouvement qui ne débouche pas sous une forme d’initiative politique organisée, s’il n’y a pas de possibilité d’institutionnalisation, reste une révolte et pas une révolution. Il n’y a pas de réponse technologique à une question qui ne l’est pas. Pour répondre à un problème politique, la réponse doit être politique.

La technologie peut déstabiliser, détruire, mais ne construira rien de politique. Les grandes difficultés que connaissent actuellement la Tunisie et l’Egypte en sont la preuve.

Bibliographie,

F. Barbier et C. Bertho Lavenir, Histoire des médias, De Diderot à Internet, A. Colin

C. Bertho Lavenir, La démocratie et les Médias, A. Colin

Vient de paraître (en mai) : C. Bertho Lavenir, Voyages à vélo, Paris-Bibliothèque-Actes Sud.

PUBLIE PAR L'HUMANITE

 

17:42 Publié dans Actualités, Blog, Entretien, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : internet, révolution, communication, arabe | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | |