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05/06/2013

Turquie : la contestation s'organise sur Internet pendant que la télévision censure

internet, turquie, médias turques, recep tayyip erdogan« La menace aujourd’hui s’appelle Twitter. C’est là que se répandent les plus gros mensonges. Les réseaux sont la pire menace pour la société ». Voici les propos du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan à la télévision turque. La contestation n'étant pas relayée dans les médias turcs, les manifestants s'organisent et communiquent grâce à Internet.

Les excuses du gouvernement turc n’ont rien changé à la colère des manifestants qui prend de plus en plus d’ampleur à mesure qu’avancent les jours. Si des médias proches du pouvoir pensent apercevoir des signes d’assouplissement du régime en l’absence du chef du gouvernement, les protestations, elles, ne s’atténuent pas.

Une révolte qui s’étend aussi au 2.0

internet, turquie, médias turques, recep tayyip erdoganA mesure que le mouvement s’étend, parmi la population et les travailleurs, il se propage également rapidement via le net. Comme dans toutes les révolutions depuis le Printemps arabe, les réseaux sociaux prennent le relais des médias en permettant de partager des informations cruciales : appels au rassemblement, présence des forces de l’ordre, lieux où se faire soigner.., mais ils ne servent pas qu’en interne. Ils sont aussi là pour alerter l’opinion internationale et parler d’une situation qui n’est pas couverte par les médias turcs. Pour preuve, CNN international couvrait les évènements tandis que CNN version turque diffusait un documentaire sur les pingouins. Un évènement médiatique lui aussi très commenté sur la toile.

Article publié par l'Humanité

23/12/2012

Pierre-Louis  Basse : "Dans notre société, les journalistes doivent s’engager"

internet, entretien, journalisme, audiovisuel, pierre-louis basse, europe 1Entretien réalisé par l'Humanité. Pierre-Louis Basse a remporté un succès critique et public avec son livre Gagner à en mourir. De retour à l’antenne sur la chaîne Sport 365, sur Internet, il livre avec gourmandise son actualité. Et pose un regard sans complaisance sur les médias français.

Vous avez deux livres en écriture…

Pierre-Louis Basse. Je travaille sur deux livres. Le premier est un roman, à partir d’une histoire d’amitié de Jesse Owens avec le sauteur en longueur Lutz Long, le héros allemand que toute l’Allemagne d’Hitler attendait. C’est une histoire extraordinaire en noir et blanc. Mon second ouvrage m’excite, il portera sur les racines familiales, industrielles et politiques de l’extrême droite.

Et la chaîne Sport 365

Pierre-Louis Basse. C’est une très belle aventure, qu’il faut mettre au crédit de Patrick Chêne, et de toute l’équipe autour d’Arnaud de Courcelles, le rédacteur en chef. Il avait envie de mettre en place un grand magazine, chaque soir de la semaine, avec quatre présentateurs différents (Philippe Vandel le lundi, Jean-Philippe Lustyk le mardi, Benoît Maylin le mercredi et Pierre-Louis Basse, de 22 heures à minuit le jeudi – NDLR). Ce qui m’intéressait, c’est de travailler autour de la mémoire du sport. Depuis trois mois, j’ai reçu Bernard Chambaz, Bernard Pivot, Philippe
 Bordas, Finkielkraut. Nous avons abordé le sport sous le nazisme, splendeur et misère du sport au cinéma… Ma vie, c’est la radio et l’écriture, je ne suis pas un homme de télé, d’image. Mais je suis heureux le jeudi soir, l’équipe est très jeune et très curieuse, très chouette. J’y ai carte blanche. Un an après avoir quitté Europe 1, c’est une vraie belle lumière. Je n’oublierai jamais la main que m’a tendue Patrick Chêne et la liberté que j’ai. J’invite vraiment tous ceux qui aiment le sport, qui ne se satisfont pas du bruit, de la seule répétition des matchs et surtout de la vulgarité des commentaires sportifs, à regarder cette chaîne sur Internet. Où ce sont des valeurs de dignité, de sens, qui nous guident. Patrick voulait faire ça, et il est en train de réussir son pari.

Parce que ça a été un gros désert après 
votre départ d’Europe 1 ?

Pierre-Louis Basse. Je suis très heureux et je vis très bien sans Europe 1. Il n’y a aucun souci, je ne suis plus fâché. Un gros désert ? Non. J’écris, on publie mes livres, le dernier a très bien marché auprès du public. Je ne suis pas comme les filles de Moulinex, qui se font jeter à soixante ans et qui n’ont ni argent ni travail. Mais la radio, c’est ma vie.

Dans vos dernières interviews, vous donnez 
le sentiment de ne retenir des médias existants que du bruit et de la confusion…

Pierre-Louis Basse. Pas partout. Il y a des choses qui restent encore dignes. Par exemple, le matin, je me gave du journal de Patrick Cohen sur France Inter, qui est remarquable, du travail de Pascale Clarke. Il y a plein de très belles émissions sur le service public. J’aime bien le travail de Franck Ferrand sur Europe 1, c’est très digne, et avec un contenu de haute volée. Il ne s’agit pas de dire que tout vaut tout. Mais on a abdiqué, il y a quinze ou vingt ans, une partie de notre devoir. On n’est pas journaliste uniquement pour montrer sa gueule ou donner sa voix à entendre. On est dans une société qui bouge, qui vit, ça veut dire de l’engagement, une prise de risque. Ou alors, on sera éternellement dans la pâmoison devant Zola, devant Hugo. Mais avec nos contemporains ?

Mais il y a un credo, depuis au moins deux décennies, sur la prétendue objectivité, 
voire neutralité du journaliste…

Pierre-Louis Basse. C’est une illusion, ça. Nous avons tous notre propre subjectivité. C’est ce que je défends, et qui m’a coûté ma place à Europe 1. L’objectivité, c’est déjà un engagement sourd et plein d’hypocrisie. Je veux citer un seul exemple : si les journalistes n’avaient pas abdiqué, nous n’aurions pas cédé à la monomanie de l’expert. Qui sont des gens qui viennent vous voir le lundi et disent rouge, le mardi violet, le mercredi rose bonbon… Si l’on veut comprendre le monde, il faut pouvoir s’appuyer sur des gens qui en ont une lecture, des historiens, des philosophes, des écrivains. Le métier a abdiqué de ce point de vue.

Qui dans le métier ? Les gens qui dirigent l’audiovisuel ? Le journaliste de base ? 
Est-ce que les conditions économiques désastreuses dans lesquelles s’exerce notre métier ne participent pas, aussi, à une mise sous pression des individus ?

Pierre-Louis Basse. C’est un mélange de tout ça. C’est une pipolisation. Ce sont des connivences de réseau, de salon, les jeux de chaise musicale : un jour tu fais de la radio, le lendemain de la télé. Il y a une nomenklatura. Ceux qui dénonçaient l’Union soviétique ont créé la même structure dans nos sociétés hyperlibérales : il ne s’agit plus de la qualité au service du plus grand nombre, mais de quelques-uns qui se gavent. Et qui exploseront. Ce sont des signes que nous avons dans l’audiovisuel, mais aussi dans l’économie et le social. Ça ne pourra pas durer. Le FN naît aussi de ce qu’on offre du point de vue intellectuel et politique. Il n’est pas normal par exemple de voir très peu de gens de l’Huma, depuis des années, sur les plateaux ou dans les studios ? Ils ont peur de quoi ? De quelle parole ?

Vous critiquez beaucoup le recours systématique aux chroniqueurs, qui induisent selon vous une certaine forme d’hystérie.

Pierre-Louis Basse. On est passé d’un rire subversif à la Desproges, à une galerie des grimaces. Et le rire, dans l’émission, est tellement fort qu’il finit par pratiquement mordre sur l’éditorial. Et c’est aussi vrai avec le sport, la politique. Pour moi, ça s’appelle le fascisme froid, ça. L’expression est de Houellebecq et elle est tout à fait juste.

Et Internet ?

Pierre-Louis Basse. Il y a un flux d’infos. Il y a toute une jeunesse malicieuse qui va chercher du contenu culturel en ligne. On l’a vu dans les révolutions arabes, d’ailleurs. Certains blogs n’ont rien à envier à ce qui se passe sur certains plateaux de télévision. La télévision, c’est tellement effrayant qu’il ne restait qu’à décider comme Pflimlin : mettre Taddeï sur France 2... À l’inverse, lors de la campagne de pub de D8, j’ai quand même vu des slogans comme « se distraire ou mourir » ! Au secours ! D’où le besoin d’inventer encore et encore.

Portrait d’un révolté. Pierre-Louis Basse a été, vingt-cinq ans durant, une des grandes voix d’Europe 1. Spécialiste du sport, il a animé sur la station privée des émissions sportives qui ne se contentaient pas de commenter des matchs, mais se mêlaient aussi de littérature, de cinéma, de politique. Bienvenue chez Basse, la dernière en date, c’était une émission vivante, qui se proposait aussi de réfléchir sur la place du sport dans 
la société. La direction d’Europe 1 a interrompu cette intéressante expérience à la rentrée 2011. Pierre-Louis Basse, qui a aussi, au fil de sa carrière, travaillé pour Canal Plus, France 5, ou l’hebdomadaire Marianne, a profité de ce temps pour se consacrer à sa seconde passion : l’écriture. Auteur d’ouvrages remarqués, dont 
le fameux Guy Môquet, une enfance fusillée, 
il associe désormais ses deux passions : le sport et la littérature. Avide de connaissances toujours nouvelles, Pierre-Louis Basse allie un esprit frondeur à une réelle générosité.

20/01/2012

Megaupload : les Etats-Unis déclenchent la colère d’Anonymous

justice, hadopi, internet, Etats-Unis, AnonymousLA GUERRE DU NET

A trop miser sur le tout-répressif, ça leur pendait au nez. La fermeture sans sommation de Megaupload l’a déclenchée, la colère des Anonymes du monde entier s’abat aujourd’hui sur les organes de contrôle du Web, en ce qui est peut être la plus vaste attaque informatique de l’histoire du Web.

Ils ne se trompent pas de colère. Les Anonymes n’érigent pas en symbole le fondateur de Megaupload, contrairement à ce que tente d’expliquer l’Express. Anonymous s’insurge contre des méthodes contestables : fermer des entreprises et services rassemblant des millions de clients sans aucun jugement. En ce sens, les Etats-Unis avaient procédé de la même manière pour Wikileaks. Imagine-t-on le gouvernement français bloquer, sans autre forme de procès, tous les chantiers de Bouygues sous prétexte que l’entreprise est soupçonnée de corruption et favoritisme dans l’appel d’offre du futur siège du ministère de la Défense ?

Les Anonymes protestent aussi et surtout contre des pratiques technologiques, le filtrage du Web, mettant profondément en cause leur valeur première : la liberté d’expression. Par ce biais, les Etats accordent le pouvoir de censurer Internet à l’industrie du divertissement (les lois SOPA et PIPA aux Etats-Unis et l’éventuelle Hadopi 3 française). Après les lois répressives qui fleurissent dans nos démocraties et qui promeuvent l’usage de diverses formes technologies de censure du Web, l’arrêt brutal de Megaupload a été la goutte d’eau de trop pour anonymous.

La plus grande attaque de l’histoire du net ?

En un rien de temps, au moins 5000 anonymes se sont rassemblés pour la riposte. Ce qui fait déjà de cette opération l’une des plus importantes du collectif, avec l’OP Tunisia et les attaques de soutien à Wikileaks. La première phase, qui est encore en cours, s’inspire de la loi du Talion. Megaupload est inaccessible, Anonymous attaque et rend inaccessible à son tour (via des attaques en déni de service appelées DDOS) les sites qu’il juge responsable de cette crise : le FBI, le Département américain de la Justice, la Maison Blanche, mais aussi les ayants droits : Motion Picture Association of America (MPAA.org) et Recording Industry Association of America (RIAA.org). Les organismes répressifs sont aussi attaqués : l’Hadopi et son équivalent belge, mais aussi les principales Majors (Universal, Vivendi, Warner…).
La liste s’allonge d’heure en heure. Pour se rendre compte de l’effervescence et voir en direct les sites attaqués, suivre : #opMegaupload sur Twitter.
Le record de 5630 personnes en même temps a été atteint sur LOIC (Low Orbital Ion Canon, l'outil servant à faire des attaques en déni de service) pour saturer le site du FBI.

Une phase deux de l’opération est annoncée, si on ne sait pas encore précisément ce que c’est, on peut parier que ce sera de la diffusion d’informations confidentielles.
Parallèlement, Anonymous tente de remettre en ligne Megaupload, mais le FBI réagit vite et bloque les accès. On vous déconseille d’ailleurs très fortement d’essayer de vous connecter à quoique ce soit vous promettant être un renouveau de Megaupload pour l’instant, les quantités d’arnaques et pièges informatiques pullulent.

Publié par l'Humanité du 20/01/2011. Ci-dessous communiqué en Anglais de Anonymous. La deuxième vidéo est sous-titrée.

 
Pour protester contre la fermeture de Megaupload, le groupe Anonymous a posté une vidéo intitulée Operation Blackout dans laquelle elle envoie un message à internet et aux gouvernements.

Ceci est une alerte d'urgence concernant tous les citoyens des États-Unis. Le jour que nous avons tous attendu est malheureusement arrivé. Les Etats-Unis censure l'Internet. Notre évidente réponse est que nous ne nous assierons pas pendant que nos droits nous sont enlevés par le gouvernement, nous les préserverons. Ce n'est pas un appel aux armes, mais un appel à la reconnaissance et à l'action!

03/12/2011

Jean-Luc Mélenchon fait campagne avec une web-série

mélenchon,internet,présidentielleLe Front de gauche vient de dévoiler sa stratégie Internet pour préparer la présidentielle de 2012. Les internautes pourront découvrir les coulisses de la campagne de Jean-Luc Mélenchon dans une web-série hebdomadaire.

Simple gadget lors de l’élection présidentielle de 2002, Internet était devenu en 2007 un véritable outil à « enrôler » des électeurs. Conscients du pouvoir de ce média, tant pour fédérer une communauté que pour communiquer, les partis politiques, même les plus traditionnels, ne cessent d’investir dans les nouvelles technologies.

Lundi 14 novembre, le Front de gauche a ainsi dévoilé à la presse son plan pour promouvoir la candidature de Jean-Luc Mélenchon sur le Web. L’idée la plus innovante est une web-série qui suivra le candidat dans les coulisses de sa campagne. Dans un billet publié le 10 novembre sur son blog, celui-ci se félicitait de cette initiative. Il la présentait comme une première, assurant : « Je ne contrôle pas le récit. Ce n’est pas moi qui écris le scénario ni qui le relis. » Gageons que son directeur de la communication, Arnauld Champremier-Trigano, veillera néanmoins à ne rien diffuser qui puisse écorner l'image de Jean-Luc Mélenchon. La série sera diffusée à partir du 21 novembre au rythme d'un épisode par semaine, sur le nouveau site Internet de l'alliance, Placeaupeuple2012.

Jean-Luc Mélenchon, pas si éloigné de Barack Obama

Le site est composé de deux espaces, l’un pour s’informer, l’autre pour militer. Outre les vidéos consacrées à son candidat et son agenda, Placeaupeuple2012 agrège notamment des éléments provenant de la blogosphère. Lors de la présentation du 14 novembre, Jean-Luc Mélenchon a vilipendé « les grosses machines, les gros éléphants qui ont trois guerres de retard et reproduisent sur la Toile la verticalité du haut vers le bas », rapporte Libération.
Concernant l'usage qu'il fait d'Internet, le Front de gauche se réclame plus des révolutions arabes que de la stratégie d'Obama lors de la présidentielle américaine de 2008. Il applique pourtant les recettes qui ont fait le succès du candidat démocrate. Celui-ci n’était pas seulement omniprésent sur les réseaux sociaux, il a su laisser aux groupes et aux communautés une certaine autonomie pour propager sur la Toile la renommée de leur poulain. Exactement ce que met en avant le Front de gauche avec son nouveau site Internet.
Publié par 01net

10:25 Publié dans Actualités, Vidéo, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mélenchon, internet, présidentielle | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | |