16/06/2015
La commission européenne JURI adopte la directive liberticide dite « Secret des affaires »
La pétition européenne lancée par la journaliste française Elise Lucet contre un projet de directive européenne sur le secret des affaires a recueilli plus de 300 000 signatures en dix jours, l'un des records du site de pétitions en ligne Change.org.
La pétition « Ne laissons pas les entreprises dicter l'info - Stop à la Directive Secret des Affaires ! » a été lancée sur le site change.org. Mardi 16 janvier à midi, elle rassemblait plus de 305.000 signatures.
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29/12/2013
The Newsroom, une série TV culte et décapante sur le journalisme !
Série diffusée actuellement sur la TV Orange The Newsroom est sûrement la meilleure série consacrée à ce sujet depuis plusieurs dizaines d’années.
L’information et les méthodes de diffusion sont décortiquées à partir d’exemples précis dans cette série romancée mais passionnante dont l’action principale se situe à l’intérieur même d’une chaîne de télévision d’informations continues. Les références sont nombreuses en particulier sur les méthodes de manipulation employées par la chaine de TV conservatrice News Fox soutien principal de l’extrême droite américaine.
Dans cette série les journalistes se veulent objectifs et impartiaux n’hésitant pas y compris à mettre en cause à partir de faits précis et indiscutables la politique d’Obama par exemple sur les armes totalement négligeable.
Toute cette pratique du journalisme idéal se fait en dépit de la pression des publicitaires qui financent cette chaine.
Du vrai journalisme pratiquée dont nous aimerions tant qu’en France il puisse y avoir ne serait-ce qu’un balbutiement tellement les pratiques ici sont éloignées de toutes ses valeurs et si liées aux puissances d’argent qui imposent leur vision unique du monde aux téléspectateurs français du matin au soir, et du soir au matin comme un lavage de cerveau quotidien.
E-Mosaïque
LA SERIE (source Wikipédia)
Après une sortie médiatique très remarquée – où il affirme notamment que les « États-Unis ne sont plus le meilleur pays au monde » – le présentateur vedette d’une chaîne d'informations américaine revient aux affaires.
Mais Will McAvoy trouve une salle de rédaction quasiment vide. Désormais, il devra faire avec une nouvelle équipe de journalistes dirigée par Mackenzie MacHale, avec qui il a une relation compliquée. Son arrivée change radicalement la ligne éditoriale de l’émission News Night, diffusée le soir sur Atlantis Cable News (ACN). Très talentueux, mais coincé dans une routine anesthésiante depuis des années, Will doit changer sa façon de travailler.
Fini le grand spectacle, l'équipe tente désormais de dénoncer les mensonges, notamment des personnalités politiques. Un retour aux bases du journalisme, sans corruption et avec des informations sourcées et vérifiées. Mais cette tentative de faire différemment des concurrents a un prix : les audiences… La direction de la chaîne n'est pas vraiment ravie, surtout quand Will et son équipe s'attaquent aux groupes finançant la chaîne.
Aaron Sorkin a développé le concept d'une série basée sur le monde des médias d'information et des journaux télévisés en 20095. Il a présenté un pilote de la série en janvier 2011 à la chaîne HBO. Cette dernière commande la série en septembre 2011. Aaron Sorkin s'est basé sur son observation des chaînes d'information en continu aux États-Unis.
Diffusé le 24 juin 2012 sur HBO, le premier épisode a réuni 2,1 millions de téléspectateurs (2,7 millions avec les rediffusions), soit le troisième meilleur lancement pour une série de la chaîne depuis 2008. Newsroom s'est ainsi payé le luxe de battre le démarrage de True Blood. Le 10e et dernier épisode de la saison 1 a, quant à lui, été vu par un total de 2,8 millions de téléspectateurs7.
Le 2 juillet 2012, devant ce succès, la série a été renouvelée pour une deuxième saison diffusée depuis le 14 juillet 2013.
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23/12/2012
Pierre-Louis Basse : "Dans notre société, les journalistes doivent s’engager"
Entretien réalisé par l'Humanité. Pierre-Louis Basse a remporté un succès critique et public avec son livre Gagner à en mourir. De retour à l’antenne sur la chaîne Sport 365, sur Internet, il livre avec gourmandise son actualité. Et pose un regard sans complaisance sur les médias français.
Vous avez deux livres en écriture…
Pierre-Louis Basse. Je travaille sur deux livres. Le premier est un roman, à partir d’une histoire d’amitié de Jesse Owens avec le sauteur en longueur Lutz Long, le héros allemand que toute l’Allemagne d’Hitler attendait. C’est une histoire extraordinaire en noir et blanc. Mon second ouvrage m’excite, il portera sur les racines familiales, industrielles et politiques de l’extrême droite.
Et la chaîne Sport 365…
Pierre-Louis Basse. C’est une très belle aventure, qu’il faut mettre au crédit de Patrick Chêne, et de toute l’équipe autour d’Arnaud de Courcelles, le rédacteur en chef. Il avait envie de mettre en place un grand magazine, chaque soir de la semaine, avec quatre présentateurs différents (Philippe Vandel le lundi, Jean-Philippe Lustyk le mardi, Benoît Maylin le mercredi et Pierre-Louis Basse, de 22 heures à minuit le jeudi – NDLR). Ce qui m’intéressait, c’est de travailler autour de la mémoire du sport. Depuis trois mois, j’ai reçu Bernard Chambaz, Bernard Pivot, Philippe Bordas, Finkielkraut. Nous avons abordé le sport sous le nazisme, splendeur et misère du sport au cinéma… Ma vie, c’est la radio et l’écriture, je ne suis pas un homme de télé, d’image. Mais je suis heureux le jeudi soir, l’équipe est très jeune et très curieuse, très chouette. J’y ai carte blanche. Un an après avoir quitté Europe 1, c’est une vraie belle lumière. Je n’oublierai jamais la main que m’a tendue Patrick Chêne et la liberté que j’ai. J’invite vraiment tous ceux qui aiment le sport, qui ne se satisfont pas du bruit, de la seule répétition des matchs et surtout de la vulgarité des commentaires sportifs, à regarder cette chaîne sur Internet. Où ce sont des valeurs de dignité, de sens, qui nous guident. Patrick voulait faire ça, et il est en train de réussir son pari.
Parce que ça a été un gros désert après votre départ d’Europe 1 ?
Pierre-Louis Basse. Je suis très heureux et je vis très bien sans Europe 1. Il n’y a aucun souci, je ne suis plus fâché. Un gros désert ? Non. J’écris, on publie mes livres, le dernier a très bien marché auprès du public. Je ne suis pas comme les filles de Moulinex, qui se font jeter à soixante ans et qui n’ont ni argent ni travail. Mais la radio, c’est ma vie.
Dans vos dernières interviews, vous donnez le sentiment de ne retenir des médias existants que du bruit et de la confusion…
Pierre-Louis Basse. Pas partout. Il y a des choses qui restent encore dignes. Par exemple, le matin, je me gave du journal de Patrick Cohen sur France Inter, qui est remarquable, du travail de Pascale Clarke. Il y a plein de très belles émissions sur le service public. J’aime bien le travail de Franck Ferrand sur Europe 1, c’est très digne, et avec un contenu de haute volée. Il ne s’agit pas de dire que tout vaut tout. Mais on a abdiqué, il y a quinze ou vingt ans, une partie de notre devoir. On n’est pas journaliste uniquement pour montrer sa gueule ou donner sa voix à entendre. On est dans une société qui bouge, qui vit, ça veut dire de l’engagement, une prise de risque. Ou alors, on sera éternellement dans la pâmoison devant Zola, devant Hugo. Mais avec nos contemporains ?
Mais il y a un credo, depuis au moins deux décennies, sur la prétendue objectivité, voire neutralité du journaliste…
Pierre-Louis Basse. C’est une illusion, ça. Nous avons tous notre propre subjectivité. C’est ce que je défends, et qui m’a coûté ma place à Europe 1. L’objectivité, c’est déjà un engagement sourd et plein d’hypocrisie. Je veux citer un seul exemple : si les journalistes n’avaient pas abdiqué, nous n’aurions pas cédé à la monomanie de l’expert. Qui sont des gens qui viennent vous voir le lundi et disent rouge, le mardi violet, le mercredi rose bonbon… Si l’on veut comprendre le monde, il faut pouvoir s’appuyer sur des gens qui en ont une lecture, des historiens, des philosophes, des écrivains. Le métier a abdiqué de ce point de vue.
Qui dans le métier ? Les gens qui dirigent l’audiovisuel ? Le journaliste de base ? Est-ce que les conditions économiques désastreuses dans lesquelles s’exerce notre métier ne participent pas, aussi, à une mise sous pression des individus ?
Pierre-Louis Basse. C’est un mélange de tout ça. C’est une pipolisation. Ce sont des connivences de réseau, de salon, les jeux de chaise musicale : un jour tu fais de la radio, le lendemain de la télé. Il y a une nomenklatura. Ceux qui dénonçaient l’Union soviétique ont créé la même structure dans nos sociétés hyperlibérales : il ne s’agit plus de la qualité au service du plus grand nombre, mais de quelques-uns qui se gavent. Et qui exploseront. Ce sont des signes que nous avons dans l’audiovisuel, mais aussi dans l’économie et le social. Ça ne pourra pas durer. Le FN naît aussi de ce qu’on offre du point de vue intellectuel et politique. Il n’est pas normal par exemple de voir très peu de gens de l’Huma, depuis des années, sur les plateaux ou dans les studios ? Ils ont peur de quoi ? De quelle parole ?
Vous critiquez beaucoup le recours systématique aux chroniqueurs, qui induisent selon vous une certaine forme d’hystérie.
Pierre-Louis Basse. On est passé d’un rire subversif à la Desproges, à une galerie des grimaces. Et le rire, dans l’émission, est tellement fort qu’il finit par pratiquement mordre sur l’éditorial. Et c’est aussi vrai avec le sport, la politique. Pour moi, ça s’appelle le fascisme froid, ça. L’expression est de Houellebecq et elle est tout à fait juste.
Et Internet ?
Pierre-Louis Basse. Il y a un flux d’infos. Il y a toute une jeunesse malicieuse qui va chercher du contenu culturel en ligne. On l’a vu dans les révolutions arabes, d’ailleurs. Certains blogs n’ont rien à envier à ce qui se passe sur certains plateaux de télévision. La télévision, c’est tellement effrayant qu’il ne restait qu’à décider comme Pflimlin : mettre Taddeï sur France 2... À l’inverse, lors de la campagne de pub de D8, j’ai quand même vu des slogans comme « se distraire ou mourir » ! Au secours ! D’où le besoin d’inventer encore et encore.
Portrait d’un révolté. Pierre-Louis Basse a été, vingt-cinq ans durant, une des grandes voix d’Europe 1. Spécialiste du sport, il a animé sur la station privée des émissions sportives qui ne se contentaient pas de commenter des matchs, mais se mêlaient aussi de littérature, de cinéma, de politique. Bienvenue chez Basse, la dernière en date, c’était une émission vivante, qui se proposait aussi de réfléchir sur la place du sport dans la société. La direction d’Europe 1 a interrompu cette intéressante expérience à la rentrée 2011. Pierre-Louis Basse, qui a aussi, au fil de sa carrière, travaillé pour Canal Plus, France 5, ou l’hebdomadaire Marianne, a profité de ce temps pour se consacrer à sa seconde passion : l’écriture. Auteur d’ouvrages remarqués, dont le fameux Guy Môquet, une enfance fusillée, il associe désormais ses deux passions : le sport et la littérature. Avide de connaissances toujours nouvelles, Pierre-Louis Basse allie un esprit frondeur à une réelle générosité.
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20/05/2011
Vie privée, vie publique et omerta
Analyse
Le New York Times vient de faire la leçon aux journalistes français, qui appliqueraient « un code du silence ». Savoureux de la part d’un journal qui a accompagné sans une question les mensonges de Colin Powell à la tribune de l’ONU, brandissant une fiole remplie d’une arme de destruction massive imaginaire, pour justifier la guerre en Irak. Ce serait dérisoire si, dans notre pays, une partie de la presse ne se saisissait pas de l’affaire DSK pour proclamer l’abolition du respect de la vie privée. L’Humanité ne les accompagnera pas sur cette pente, qui a aussi conduit un certain nombre de titres – Le Monde, Le Parisien, la Tribune, France Soir… – à publier les photos de Dominique Strauss-Kahn menotté, au mépris de la loi.
« Nous savions et nous n’avons rien dit… » prétendent certains confrères. S’ils étaient au courant de crimes ou de délits, d’un véritable harcèlement, qu’ils n’ont pas dénoncé, ils sont complices et s’exposent aux foudres de la loi. Il fallait témoigner, parler et enquêter pour apporter des preuves sans quoi le sujet est une rumeur ou un racontar.
Les abus de pouvoir – sexuels notamment – sont bien réels dans l’entreprise ou la cité. Et ils ne suscitent pas les indignations à la hauteur des souffrances qu’ils génèrent. Espérons que l’affaire Strauss-Kahn – quelles qu’en soient les suites – libérera la parole, des femmes notamment. En revanche, la vie privée des hommes politiques, comme celle de n’importe quel citoyen (ou de n’importe quel journaliste…), ne nous regarde pas.
Certains inquisiteurs d’alcôve voudraient voir évoluer l’information en France vers les standards des tabloïds anglais ou de la presse américaine qui juge la qualité des programmes au nombre de divorces de leurs auteurs et à la nature de leur vie sexuelle. Ce sont les mêmes qui rabaissent le débat politique à la couleur des langes commandés à l’Élysée…
La connivence entre des journalistes et les puissants de la société existe. Certains fréquentent les mêmes restaurants, les mêmes banquiers et les mêmes cercles. Et ils répètent souvent le même discours qui vise à pérenniser un ordre social qui les sert si bien. L’information est toujours à libérer des liens de l’argent et des cercles dirigeants.
Les journalistes de l’Humanité ne figurent pas dans ces apartés mondains et ces confidences de dîner qui réunissent la « short list » (liste réduite) des abonnés des plateaux télévisés. C’est une liberté qui a son revers de pauvreté. Et de dignité.
13:58 Publié dans Eclairage, Manipulation, Réflexions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dsk, journalisme, médias | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |