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06/08/2012

Michelle Demessine appelle à la libération des 95 journalistes emprisonnés en Turquie

union européenne, pcf, turquie, michelle demessine, kurdes, La sénatrice Michelle Demessine (PCF) a écrit ce lundi au chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, pour dénoncer les intolérables atteintes à la liberté de la presse en Turquie. L’élue communiste réclame des mesures pour "la libération de 95 journalistes actuellement emprisonnés" dans ce pays.

"Près de cent journalistes sont actuellement emprisonnés dans les prisons turques pour avoir exercé leur métier et bien souvent en voulant rendre compte de la répression en cours dans ce pays à l'encontre du peuple kurde", écrit-elle. Ces journalistes sont détenus dans des conditions indignes, au nom de la loi antiterroriste, puisque dénonçant les crimes commis contre les Kurdes cela fait d’eux les soutiens d’une organisation terroriste.

union européenne, pcf, turquie, michelle demessine, kurdes, "Aux portes de l'Europe et a fortiori dans un pays entré dans un processus d'adhésion à l'Union européenne, ce bâillonnement des journalistes (...) est une atteinte inquiétante à la démocratie", ajoute la sénatrice PCF. D’autant qu’Ankara reste sourde aux condamnations répétées de la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour violation de la liberté de la presse... "Je vous prie de bien vouloir m'indiquer Monsieur le ministre, les mesures entreprises par la France notamment au sein de l'Union européenne pour la libération de 95 journalistes actuellement emprisonnés en Turquie", conclue Michelle Demessine.

Le Comité pour la prévention de la torture (CPT), organe du Conseil de l’Europe, a d'ailleurs récemment inspecté plusieurs prisons turques détenant 
des indépendantistes kurdes pour vérifier les dénonciations de leurs mauvais traitements, mais n'a pas encore rendu public ses conclusions.

15/06/2011

La Turquie, l’autre pays de la censure du Web

webzap2.jpgLe pays a beau se dire démocratique, on ne rigole pas avec la censure sur Internet en Turquie. Des milliers de sites y sont inaccessibles, et une trentaine de protestataires se sont fait arrêter cette semaine.

La Turquie veut protéger ses citoyens. C’est ainsi que le pays justifie le filtrage d’Internet, autrement dit l’impossibilité d’accéder à des milliers de sites. La communication gouvernementale met en avant l’interdiction de tout contenu pornographique, le parti au pouvoir étant « islamo-conservateur », beaucoup moins la censure politique. Elle est pourtant très présente, YouTube, le bien connu site de vidéo de Google, s’étant fait interdire en Turquie de 2007 à 2010 suite à une vidéo d’insultes envers Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la Turquie moderne.

Si le filtrage a commencé dès 2007, il a pris une toute nouvelle ampleur le mois dernier. La Haute Instance des Télécommunications a envoyé aux fournisseurs d’accès une nouvelle liste de 138 mots à bannir, ce qui a rendu inaccessibles plusieurs milliers de sites. Parmi ces mots on trouve des termes à très vague connotation sexuelle, comme « jupe », « blonde » ou « belle-sœur »… D’autres plus étranges, comme des prénoms féminins ou encore le mot « interdit ». Pire, le gouvernement devrait instaurer le 22 août prochain un nouveau système de filtrage permettant d’enregistrer et de contrôler toutes les activités des internautes turcs. Il faudra au préalable de chaque connexion Internet, prévenir de ce que l’on va y faire en choisissant l’un de ces quatre filtres : famille, enfant, domestique ou standard. 50 000 manifestants ont défilé le mois dernier contre cette mesure, dans les rues du pays, sans grand effet.

La protestation a pris un autre visage la semaine passée. Tout ce qui touche à la liberté, et particulièrement sur le Web, éveille la colère des Anonymous. Aussi ont-ils lancé l’opération Turkey (#OP Turkey sur IRC et Tweeter). Leur but : rendre inaccessibles plusieurs site gouvernementaux, et en particulier celui de la Haute Instance des Télécommunications (TIB). Pari accompli, mais 32 internautes turcs ayant participés à l’opération se sont fait arrêter ce lundi. Parmi eux, 9 étaient mineurs et ont été relâchés, les autres sont encore en détention. Anonymous proteste, arguant qu’une attaque en déni de service (DDOS), rendant temporairement inaccessible un site, n’est que la forme en ligne d’une manifestation pacifique, comme un blocus qui empêche l’accès à un lieu. Une riposte est en cours d’étude.

Publié par l'Humanité

 

16:19 Publié dans Actualités, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : web, censure, turquie | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | |