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31/03/2014

Les médias ont voté à Droite : sacrés « déséquilibres persistants » !

pcf, front de gauche, temps de parole, chronique médiatique de claude baudry, municipales 2014, Les faits sont têtus, a-t-on coutume de dire. Le CSA a rendu publics, jeudi, les temps de parole sur l’ensemble de la période précédant le premier tour des élections municipales pour 
les chaînes généralistes, les chaînes d’information en continu et les radios nationales.

Il a assorti cette publication d’une mise en garde de plusieurs radios généralistes (Europe 1, France Info, Radio Classique et RTL) pour « des déséquilibres persistants » dans les temps de parole pendant la campagne municipale.

Selon les relevés du CSA au niveau national, Europe 1 a ainsi consacré 41,89 % du temps de parole au Parti socialiste contre 20,80 % 
à l’UMP, France Info 45,05 % au Parti socialiste et 26,87 % 
à l’UMP, Radio Classique 32,35 % au Front national, ou RTL 22,56 % à Europe Écologie-les Verts et 22,56 % au Parti de gauche.

Les sages avaient la tête ailleurs. Ils n’ont pas relevé que le PCF a été absent des antennes de RTL, Europe 1, pour ne citer qu’elles. France Inter, pourtant très écoutée de nos lecteurs, a royalement accordé 1,90 % de temps de parole au PCF ! Si ça ne s’appelle pas un déséquilibre persistant… France Inter, qui recevait encore jeudi matin Le Pen fille, lui avait, jusqu’au 21 mars, accordé 11,33 % et avait offert 31,10 % au PS, 32,83 % à l’UMP. Sur les six semaines qui ont précédé le premier tour, les chaînes nationales se sont elles aussi distinguées. TF1 et M6 en n’accordant à aucun parti le moindre temps de parole. C’est plus facile à compter, mais est-ce que ça donne les clefs des élections ? France 2 a laissé 7,27 % de temps de parole au PCF, soit 3 minutes et 29 secondes sur un mois et demi. France 3, la chaîne qui se veut celle de la proximité, a laissé 1,07 %, soit 19 secondes, au PCF, 1 minute et 26 secondes au Parti 
de gauche, soit 4,85 %, et 33, 84 % au PS et 30,12 % à l’UMP et 17,03 % au FN. Sur France 5, à trois secondes près, Debout la république égalait le PCF, crédité de 3,69 % pour une petite minute. Canal Plus, la pseudo-impertinente, a ouvert son micro à l’UMP (56,07 %), au PS (26,17 %) et au FN (17,76 %) pour un total, 
il est vrai, de 1 minute et 47 secondes. Et à personne d’autre.

Et qu’en tire en conclusion le CSA sur cette période ? 
Défense de rire : « Le Conseil a noté que les déséquilibres constatés lors des relevés intermédiaires ont pour la plupart été corrigés. » Dans ce cas…

Claude Baudry pour l'Humanité

26/04/2012

L’Humanité, le journal que ne supporte pas Sarkozy…

l'humanité, nicolas sarkozy, front de gauche, présidentielle 2012Le président-candidat n’a pas supporté que l’Humanité prouve, citations à l’appui, que son discours sur le 1er mai, contre les syndicats et les corps intermédiaires ressemblait mot à mot à ce qu’en disait Pétain en 1940.

Aujourd'hui, sur France Inter, il a parlé de « stupidité de ceux, je pense à un journal, l’Humanité qui m’accusent de fascisme », avant de se lancer dans une violente tirade anti-communiste et une mise en cause de Jean-Luc Mélenchon. Mettons les choses au point. Nicolas Sarkozy a un rapport très complexe avec la vérité : nous n’avons pas parlé de fascisme mais de « relents pétainistes ».

 l'humanité, nicolas sarkozy, front de gauche, présidentielle 2012Les émanations en sont si fortes qu’elles incommodent jusque dans les rangs de l’UMP et qu’il a dû renier le terme de « vrai travail », en prétendant mensongèrement devant des millions de téléspectateurs mercredi soir sur TF1 qu’il n’avait pas usé de ce terme.

Il reste que pour la première fois depuis la Libération, un dirigeant de droite organise une contre-manifestation anti-syndicale le 1er mai. Notre journal n’a pas usé de qualificatifs mais de faits sur lesquelles certains de nos confrères qui ont accompagné la fureur sarkozyste devraient se pencher. N’avait-il pas déjà évoqué avec des accents des années sombres la terre qui ne ment pas ? C’est toujours quand elle flirte avec l’extrême-droite que la droite renoue avec les idées et les mots du maurrassisme ou des ligues factieuses d’avant-guerre.

L’épouvantail agité par Nicolas Sarkozy sur l’appel à voter Hollande lancé dans 700 mosquées, s’est également avéré un mensonge éhonté. Utiliser ce type de stigmatisation de populations pour leur origine religieuse ou ethnique, faire du mensonge un ressort de campagne… ça ne vous rappelle rien ?

A entendre le président-candidat, on mesure que son programme est pire encore que son bilan. Nous le dirons et le redirons, sans crainte d’être la cible des colères élyséennes.

Patrick Apel-Muller, directeur de la rédaction de l’Humanité