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26/04/2012

L’Humanité, le journal que ne supporte pas Sarkozy…

l'humanité, nicolas sarkozy, front de gauche, présidentielle 2012Le président-candidat n’a pas supporté que l’Humanité prouve, citations à l’appui, que son discours sur le 1er mai, contre les syndicats et les corps intermédiaires ressemblait mot à mot à ce qu’en disait Pétain en 1940.

Aujourd'hui, sur France Inter, il a parlé de « stupidité de ceux, je pense à un journal, l’Humanité qui m’accusent de fascisme », avant de se lancer dans une violente tirade anti-communiste et une mise en cause de Jean-Luc Mélenchon. Mettons les choses au point. Nicolas Sarkozy a un rapport très complexe avec la vérité : nous n’avons pas parlé de fascisme mais de « relents pétainistes ».

 l'humanité, nicolas sarkozy, front de gauche, présidentielle 2012Les émanations en sont si fortes qu’elles incommodent jusque dans les rangs de l’UMP et qu’il a dû renier le terme de « vrai travail », en prétendant mensongèrement devant des millions de téléspectateurs mercredi soir sur TF1 qu’il n’avait pas usé de ce terme.

Il reste que pour la première fois depuis la Libération, un dirigeant de droite organise une contre-manifestation anti-syndicale le 1er mai. Notre journal n’a pas usé de qualificatifs mais de faits sur lesquelles certains de nos confrères qui ont accompagné la fureur sarkozyste devraient se pencher. N’avait-il pas déjà évoqué avec des accents des années sombres la terre qui ne ment pas ? C’est toujours quand elle flirte avec l’extrême-droite que la droite renoue avec les idées et les mots du maurrassisme ou des ligues factieuses d’avant-guerre.

L’épouvantail agité par Nicolas Sarkozy sur l’appel à voter Hollande lancé dans 700 mosquées, s’est également avéré un mensonge éhonté. Utiliser ce type de stigmatisation de populations pour leur origine religieuse ou ethnique, faire du mensonge un ressort de campagne… ça ne vous rappelle rien ?

A entendre le président-candidat, on mesure que son programme est pire encore que son bilan. Nous le dirons et le redirons, sans crainte d’être la cible des colères élyséennes.

Patrick Apel-Muller, directeur de la rédaction de l’Humanité