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02/07/2013

Facebook, Twitter et Google+ : peu de clarté sur l'exploitation des données de personnelles

ordi1.jpgLes trois principaux réseaux sociaux ont une vingtaine de jours pour faire en sorte que leurs conditions d'utilisation des données personnelles soient conformes à la loi française. C’est l’appel lancé, le 27 juin 2013, par l'Union française des consommateurs Que choisir. Si rien ne bouge, l’association mettra l’affaire entre les mains de la justice.

« Les internautes doivent garder la main sur leurs données » peut-on lire sur le site de l'Union française des consommateurs Que choisir. Parce qu’elles relèvent de la vie privée, les informations personnelles, fournies sur un site ou sur un réseau social, doivent être protégées. Or, quel que soit l’avis de l’utilisateur, les réseaux sociaux sont parfaitement dans la capacité d’exploiter ces données ! C’est ce que révèle les six mois d’enquête de l'association Que choisir. « Les trois principaux réseaux sociaux ont un point commun : celui de ne donner aucune information claire sur les services qu’ils fournissent, explique Amal Taleb, au service juridique de Que choisir. Et les textes qui pourraient y faire référence sont incompréhensibles. Twitter, par exemple, propose trois textes sur le sujet, qui renvoient vers au moins 65 pages Internet différentes, et parfois en langue anglaise ! »

Collecter des données ?

Pourquoi les réseaux sociaux ont-il aussi peu de transparence sur la protection des données personnelles ? « Parce que cela leur laisse la possibilité de collecter une multitudes d’information », répond Amal Taleb. Ainsi, un e-mail, une photo, un article ou une vidéo peuvent être utilisés partout dans le monde par Facebook, Google+ ou Twitter, sans que l’internaute n’ait eu la possibilité de donner son accord. « En France, le droit de collecter des informations personnelles est encadré par la loi Informatique et Libertés. C’est la raison pour laquelle nous menons cette action », poursuit Amal Taleb.

… Pour en faire quoi ?

Il est important de savoir que la vente de données personnelles rapporte beaucoup d’argent aux sites gratuits et aux réseaux sociaux. De même que la publicité ciblée. Ainsi, la jeunesse fait l’objet de « Teen-marketing ». C’est-à-dire qu’en fonction du pro?l du jeune internaute, des informations qu’il confie ou des messages qu’il envoie, il reçoit des publicités concernant plus spécialement ses goûts, ou ses centre d’intérêt, sur les sites qu’il visite ! Pour éviter d’être suivi, il faut dévoiler le moins de choses possibles. Et gare aux pièges, comme les jeux en ligne ou aux cadeaux gratuits. Il y a toujours un formulaire à rempli… qui cache une récupération des données personnelles !

Myriam Rembaut, pour France Télévision