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10/03/2013

MEDIAS VENEZUELA : LE MONDE-L’HUMANITE : QUI MENT ?

hugo chavez,vénézuéla,médiasPratiquement le même jour deux articles ont été publié sur les médias au Vénézuela par le Monde et l’Humanité aux conclusions totalement différentes. Le journal le Monde reprend pratiquement mot pour mot la totalité de l’argumentation de l’association américaine Human Rights Watch (HRW) financée par les USA et dont les campagnes menées dans le monde sont partout très controversées tellement elles sont calquées sur la politique internationale des Etats Unis et justifie de manière systématique cette politique.

Le Monde oublie dans son article de préciser que Hugo Chavez et son gouvernement avait la quasi-totalité de la presse contre lui, 79 chaines de télévision sur 81, 706 radios sur 709, et la quasi-totalité de la Presse écrite. Petit oubli qui en dit long sur l’objectivité de ce journal qui depuis des années mène une véritable croisade, comme la quasi-totalité de la presse française, les partis politiques de droite, les Etats Unis, contre Hugo Chavez et sa politique.

La conclusion donnons là à Fidel Castro qui a déclaré : « Si vous voulez savoir qui était Chavez, regardez qui pleure sa disparition, et regardez qui s’en réjouissent, là vous aurez votre réponse ».

 A vous de juger

LE MONDE

Comment Chavez a utilisé les médias pendant sa présidence

Trois mois sans un mot, sans une apparition. La disparition publique du président venezuélien, Hugo Chavez, depuis le 8 décembre, constituait à elle seule un mauvais présage, qu'est venu confirmer l'annonce, mardi 5 mars, de la mort du "Comandante", dont les quatorze années à la tête du Vénézuela ont été vantées par une médiatisation sans commune mesure. Orateur hors pair, ayant un vrai sens du spectacle, le président Chavez a mis les médias au service du culte de sa personne.

L'Etat dispose de sept chaînes de télévision et de trois radios nationales que Chavez a mobilisées pour rallier le peuple venezuélien à sa "révolution bolivarienne" ou orchestrer un véritable show autour de sa santé, dès sa première hospitalisation en juin 2011. Lors de la campagne électorale pour sa réélection en 2012, après une absence due à son cancer de la zone pelvienne, le président Chavez a opéré un véritable matraquage médiatique, déjouant la régulation sur le temps d'antenne autorisé à chaque candidat en parlant en qualité de chef d'Etat.

MATRAQUAGE MÉDIATIQUE

Dans un rapport publié en août 2012, Reporters sans frontières critiquait ainsi la "confiscation de la parole publique, la perturbation volontaire de la programmation audiovisuelle" et une "forme de censure" représentées par les discours du président – les "cadenas" ("chaînes") imposées à l'ensemble des antennes, à tout moment et sans limite de durée. Entre son investiture en 1999 et le 3 février 2010, on enregistre 2 000 interventions de ce type, pour une durée équivalente à deux mois pleins sans interruption, sans compter le programme dominical Aló Presidente ("Allo Président") qu'animait M. Chavez.

Depuis la création de Alo Presidente, en mai 1999, le président Chavez a animé ce show hebdomadaire à rallonge au gré de ses humeurs, racontant des histoires, chantant des chansons, moquant ses ennemis ou annonçant des décisions politiques, comme la nationalisation de grandes compagnies. Ces monologues interminables, pouvant durer jusque six ou sept heures, ont donné leur lot de "moments-culte". "Tu es un âne, mister Danger", avait-il ainsi invectivé le président américain George W. Bush dans son émission du 19 mars 2006.

DES MÉDIAS MIS AU PAS

Amendes contre la chaîne Globovision pour avoir "suscité l'angoisse au sein de la population", fermeture de la plus ancienne chaîne privée, RCTV, réduction de la publicité privée : Hugo Chavez a mis les médias au pas. "Sous le régime Chavez, le gouvernement a étendu de manière spectaculaire ses moyens de contrôle des informations diffusées par les médias audiovisuels et la presse écrite du pays", pointe ainsi l'organisation Human Rights Watch (HRW).

L'organisation cite ainsi les lois qu'il a faites adopter pour élargir et durcir les sanctions pour la diffusion de propos "offensants" à l'égard des responsables du gouvernement, pour interdire la diffusion de messages susceptibles de "susciter l'anxiété au sein de la population" et permettre la suspension arbitraire de chaînes de télévision, de stations de radio et de sites Internet. Par cette politique, présentée comme nécessaire pour "démocratiser" les ondes dans le pays, "le gouvernement a abusé de sa compétence réglementaire pour intimider et censurer ses détracteurs", commente HRW.

Les chaînes de télévision gouvernementales sont passées de une à six, tandis que les chaînes privées critiques à l'égard du gouvernement étaient menacées. "Les sanctions et la censure imposées aux médias privés sous le régime Chavez ont eu un fort impact sur les organismes de radio ou de télévision et les journalistes (...) La crainte de représailles gouvernementales a fait de l'autocensure un grave problème", indique encore HRW.

DEUX CAS D'ÉCOLE : RCTV ET GLOBOVISION

La plus ancienne chaîne de télévision privée vénézuélienne, RCTV, en a fait les frais. Après avoir diffusé en novembre 2006 une séquence vidéo où le ministre de l'énergie vénézuélien disait aux employés de la compagnie pétrolière nationale que, s'ils ne soutenaient pas le président, ils devaient quitter leur travail, Chavez a prévenu publiquement RCTV et d'autres chaînes qu'elles pourraient perdre leur licence. Un mois plus tard, le président a décidé unilatéralement que RCTV ne serait plus "tolérée" sur les fréquences publiques dès l'année suivante. En mai 2007, RCTV a cessé d'émettre sur les fréquences ouvertes mais a continué sa diffusion sur le câble. Trois ans plus tard, il a également exclu RCTV du réseau câblé, en forçant les opérateurs de ce réseau à cesser de transmettre ses programmes.

Devenue la seule chaîne de télévision nationale critique à l'égard des politiques du régime, Globovision s'est dès lors retrouvée dans le viseur du régime. Sa couverture, en juin 2011, d'une émeute dans une prison, où des familles de détenus accusaient les forces de sécurité de les tuer, a été vilipendée par le président vénézuélien comme une tentative de "mettre le feu au pays... dans le seul but de renverser ce gouvernement".

Les pouvoirs publics ont rapidement lancé une enquête administrative sur le traitement de la violence par Globovision et, en octobre, ont décidé que la chaîne avait "encouragé à la haine pour des raisons politiques et engendré l'angoisse dans la population", exigeant une amende de 2,1 millions de dollars, soit 7,5% des revenus de la société en 2010. Actuellement, Globovision fait l'objet de sept autres enquêtes administratives.

 

L’HUMANITE

L’armada médiatique de la droite

Il avait contre lui la quasi-totalité des chaînes de télé, des radios, des journaux, et pourtant…

Hugo Chavez est parti. La maladie a eu raison d’un dirigeant que les médias, tant occidentaux que vénézuéliens, ont critiqué, raillé, moqué et accusé de tous les maux.

Au Venezuela, il avait contre lui la quasi-totalité des médias audiovisuels et de la presse écrite. Sur les 81 chaînes de télévision du pays, 79 sont privées et majoritairement aux mains de l’opposition.

Quatre d’entre elles, RCTV qui diffuse par le câble et par satellite, Globovision, Televen et Venevision, contrôlent pratiquement l’espace médiatique. Pire, ces médias télévisés avaient soutenu le putsch militaire du 11 avril 2002 contre Hugo Chavez.

Mieux, le patron de RCTV, Marcel Garnier, qui possède en plus 40 chaînes de télévision locales, et qui avait ouvertement soutenu le coup d’État, n’a pas été emprisonné : il est resté libre et a poursuivi son activité. Or, dans n’importe quel pays démocratique, il aurait été poursuivi en justice et condamné.

Poursuivons : sur les 709 radios du pays, 706 sont privées et majoritairement aux mains des opposants à Chavez. Enfin, tous les journaux sont privés, et les grands titres de la presse du pays El Universal et El Nacional, lesquels avaient également soutenu le coup d’État d’avril 2002 (sans être poursuivis), ainsi que la majorité des titres privés ont continué de tirer à boulets rouges contre le leader vénézuélien.

Malgré cette armada médiatique et en dépit de sa maladie, Chavez l’avait emporté en octobre dernier avec plus de 54 % des suffrages face à son rival de droite Henrique Capriles Radonski.

Enfant de la grande bourgeoisie vénézuélienne, encensé par les médias occidentaux, Capriles avait pourtant un passé de putschiste : en 2002, lors du coup d’État avorté contre Chavez, il s’était illustré en attaquant l’ambassade de Cuba et avait été condamné à cent dix-neuf jours de prison. C’est moins qu’un loubard de la banlieue parisienne.

Hassane Zerrouky

07/03/2013

CHRONIQUE SUR CUBA ET AILLEURS ( DROIT A L’INFORMATION OU MANIPULATION ? )

médias,manipulation,france,agence,afpPar rapport à la liberté de la presse, je serais tenté de dire que nulle part elle n’existe. Elle dépend de ceux qui maîtrisent les moyens de communication, les propriétaires, les groupes financiers, les actionnaires, les éditeurs, la politique d’État.

Maria Castro Espin, fille du Président Raoul Castro

Cette vision de la liberté de la Presse est loin d’être fausse. A ces médias s’ajoutent les grosses agences qui fournissent 95 % des informations et dont le nombre dans le monde est limité véritablement une dizaine. En France Reuters mais surtout l’AFP déterminent le choix et l’orientation des flux d’actualités. L’AFP décide seule par exemple si une grève ou une manifestation est réussie ou pas et n’hésite pas a orienter subjectivement cette information. Ainsi un dernier exemple avec ce titre fourni par l‘Agence et repris par la plupart des journaux sans la moindre vérification : « Goodyear: l'avenir de l'usine d'Amiens débattu, 19 policiers blessés ». Des blessés sont nombreux aussi parmi les manifestants, mais le titre ne le dit pas. C’est tout simplement de la manipulation.

mediascontrole.jpgL’Agence doit plaire ainsi à ces clients constitués de deux grands groupes : Le Figaro, TF1, Europe1, RTL, la plupart de la Presse de Province, les journaux gratuits, les portail internet comme Orange, orientés à Droite ou ne vivant exclusivement que des annonceurs travaillant pour les entreprises du CAC 40 dont le seul objectif est d’augmenter les profits, et de l’autre la Télévision et Radio Publique, le Nouvel Observateur, Libération contrôlés étroitement par l’Etat, le Parti au pouvoir, et par des entreprises.

La diffusion de l’information n’est pas libre et est de fait contrôlé selon des critères économiques et idéologiques précis. La force de cette méthode ainsi ce n’est pas la diffusion de cette information, mais sa répétition, qui s’apparente à un gavage d’oie. La même information par exemple sur Gooyear donnée sur toutes les chaînes de télévision, les radios, la plupart des journaux, sur internet donne une impression de vérité répétée et unique. C’est en quelque sorte un lavage de cerveau.

Les blogs, des journaux indépendants comme l’Humanité, d’autres agences fournissent d’autres informations importantes mais qui par définition ne se situe pas dans la répétition et sont trop souvent non connus du grand public.

Quelques exemples qui sait qu’Obama dans son discours à la Nation a proposé une hausse du salaire minimum de 25 % ? Qui sait que Mme Lagarde et plusieurs experts du FMI ont reconnu des erreurs de calculs sur les conséquences de l’austérité facteurs de récessions ? Qui sait qu’un récent rapport d’experts conclue qu’avec les 100 premières fortunes de la planète la pauvreté pourrait être éradiquer quatre fois dans la planète ? Qui sait que Djibouti est un pays africain où les élections ne sont pas respectés et les opposants en prison mais qui a la particularité d’avoir sur son territoire deux bases militaire, une Française, une Américaine (la seule du continent), d’où le silence d’Etat, Qui sait que Cuba a mis au point un vaccin capable de soigner de nombreux malades atteint du cancer du fumeur ?

Ces informations effectivement peuvent être trouvé par des curieux dans un certain nombre de médias mais ne sont pas diffusés en masse. Cela donne un sentiment de liberté d’information, mais qui est de fait très restreint.

L’opinion publique dans son ensemble est formatée par une ou deux agences étroitement contrôlés par des clients aux exigences idéologiques évidentes. Et cela est vrai dans la plupart des pays du monde.

Pour Cuba Maria Castro Espin reconnait que l’information est contrôlé par l’Etat, mais ajoute « À Cuba, il y a un grand nombre de blogs indépendants et des milliers de blogueurs intéressants, courageux dans leurs remises en questions tout en assumant leurs responsabilités, sans apport d’argent d’un pays qui veut nous maîtriser, nous harceler. Certes, un petit nombre d’entre eux reçoivent de l’argent du gouvernement des États-Unis pour inventer des histoires contre Cuba. »

C’est donc le même scénario indiqué plus loin mis en place en France.

L’information de masse n’est pas plus libre en France qu’à Cuba, mais toutes informations circulent, mais sur l’essentiel les opinions publiques sont formatées.

Diego Diaz

21/08/2012

LE JOURNAL VIDEO TELE BIEN !

Décapant et nouveau, découvrir l'actualité sous un autre angle...

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20/01/2012

Megaupload : les Etats-Unis déclenchent la colère d’Anonymous

justice, hadopi, internet, Etats-Unis, AnonymousLA GUERRE DU NET

A trop miser sur le tout-répressif, ça leur pendait au nez. La fermeture sans sommation de Megaupload l’a déclenchée, la colère des Anonymes du monde entier s’abat aujourd’hui sur les organes de contrôle du Web, en ce qui est peut être la plus vaste attaque informatique de l’histoire du Web.

Ils ne se trompent pas de colère. Les Anonymes n’érigent pas en symbole le fondateur de Megaupload, contrairement à ce que tente d’expliquer l’Express. Anonymous s’insurge contre des méthodes contestables : fermer des entreprises et services rassemblant des millions de clients sans aucun jugement. En ce sens, les Etats-Unis avaient procédé de la même manière pour Wikileaks. Imagine-t-on le gouvernement français bloquer, sans autre forme de procès, tous les chantiers de Bouygues sous prétexte que l’entreprise est soupçonnée de corruption et favoritisme dans l’appel d’offre du futur siège du ministère de la Défense ?

Les Anonymes protestent aussi et surtout contre des pratiques technologiques, le filtrage du Web, mettant profondément en cause leur valeur première : la liberté d’expression. Par ce biais, les Etats accordent le pouvoir de censurer Internet à l’industrie du divertissement (les lois SOPA et PIPA aux Etats-Unis et l’éventuelle Hadopi 3 française). Après les lois répressives qui fleurissent dans nos démocraties et qui promeuvent l’usage de diverses formes technologies de censure du Web, l’arrêt brutal de Megaupload a été la goutte d’eau de trop pour anonymous.

La plus grande attaque de l’histoire du net ?

En un rien de temps, au moins 5000 anonymes se sont rassemblés pour la riposte. Ce qui fait déjà de cette opération l’une des plus importantes du collectif, avec l’OP Tunisia et les attaques de soutien à Wikileaks. La première phase, qui est encore en cours, s’inspire de la loi du Talion. Megaupload est inaccessible, Anonymous attaque et rend inaccessible à son tour (via des attaques en déni de service appelées DDOS) les sites qu’il juge responsable de cette crise : le FBI, le Département américain de la Justice, la Maison Blanche, mais aussi les ayants droits : Motion Picture Association of America (MPAA.org) et Recording Industry Association of America (RIAA.org). Les organismes répressifs sont aussi attaqués : l’Hadopi et son équivalent belge, mais aussi les principales Majors (Universal, Vivendi, Warner…).
La liste s’allonge d’heure en heure. Pour se rendre compte de l’effervescence et voir en direct les sites attaqués, suivre : #opMegaupload sur Twitter.
Le record de 5630 personnes en même temps a été atteint sur LOIC (Low Orbital Ion Canon, l'outil servant à faire des attaques en déni de service) pour saturer le site du FBI.

Une phase deux de l’opération est annoncée, si on ne sait pas encore précisément ce que c’est, on peut parier que ce sera de la diffusion d’informations confidentielles.
Parallèlement, Anonymous tente de remettre en ligne Megaupload, mais le FBI réagit vite et bloque les accès. On vous déconseille d’ailleurs très fortement d’essayer de vous connecter à quoique ce soit vous promettant être un renouveau de Megaupload pour l’instant, les quantités d’arnaques et pièges informatiques pullulent.

Publié par l'Humanité du 20/01/2011. Ci-dessous communiqué en Anglais de Anonymous. La deuxième vidéo est sous-titrée.

 
Pour protester contre la fermeture de Megaupload, le groupe Anonymous a posté une vidéo intitulée Operation Blackout dans laquelle elle envoie un message à internet et aux gouvernements.

Ceci est une alerte d'urgence concernant tous les citoyens des États-Unis. Le jour que nous avons tous attendu est malheureusement arrivé. Les Etats-Unis censure l'Internet. Notre évidente réponse est que nous ne nous assierons pas pendant que nos droits nous sont enlevés par le gouvernement, nous les préserverons. Ce n'est pas un appel aux armes, mais un appel à la reconnaissance et à l'action!