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29/05/2014

MEDIAS : MANIFESTATION ANTIFHAINE, LORSQUE L’AFP MANIPULE

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 "Le Pen, t'es foutue, la jeunesse est dans la rue", ont aussi lancé les manifestants, comme lors des manifestations monstres qui avaient suivi le 21 avril 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen s'était hissé au second tour de la présidentielle. Cette fois, ils s'adressaient à la fille du leader historique du parti d'extrême droite, qui a remporté un succès tonitruant aux européennes de dimanche, le FN étant arrivé en tête avec près de 25% des voix.

Mais la mobilisation était très loin de celle du 1er mai 2002: ce jour-là, 1,3 million de personnes étaient descendues dans la rue en France, dont près de 500.000 dans la capitale. Jeudi, on a dénombré entre 800 et 2.000 manifestants à Strasbourg, un petit millier à Lyon et Toulouse, un demi-millier à Marseille, Nantes, Bordeaux ou Nancy, 350 à Amiens, 200 à Rouen et à peine 80 à Metz. »

L’Agence France Presse a ainsi informé ses clients c’est-à-dire la plupart de journaux écrits, radios, télés sur le déroulement de ses manifestations improvisées après un appel sur Facebook aux manifestations du premier mai 2002, organisées par les organisations syndicales entre les deux tours des présidentielles où l’élection de Jean Marie Le Pen était possible.

Comparaison n’est pas raison, l’AFP et ses journalistes le savent. Le comportement de l’Agence est indigne et souligne le degré de manipulation à laquelle est placée depuis plusieurs mois l’opinion publique française et explique largement le score réalisée par le Front National soutenue de plus en plus par cette Agence et de nombreux journalistes, particulièrement les journalistes de Radio France et de France Télevision.

23/05/2014

LORSQUE L'EXPRESS SE VAUTRE DANS L'ABJECT..

castro.jpgA vous donner la gastroentérite..

L'hebdomadaire L'express s'est vautré dans l'abject, en publiant de larges extraits d'un ixième pamphlet La vie cachée de Fid...el Castro, attribué à un ancien garde du corps, qui serait tombé en disgrâce. Il n'est donc pas étonnant que le ton soit violent, dénigrant, revanchard, et rempli d'accusations tellement outrées qu'elles frisent le ridicule.

Castro aurait un sosie que le régime promènerait, affublé d'une barbe, pour donner le change. Et tout à l'avenant.


On sait que Fidel Castro aime la pêche sous-marine, et qu'il a été victime de 638 tentatives d'assassinat, selon les archives mêmes de la CIA. Dès 1959, la Centrale a tout tenté, les moyens les plus sophistiqués comme les plus farfelus, pour éliminer ce mauvais exemple d'insoumis.


Quoi de plus normal, donc, que Fidel Castro se soit entouré de mille précautions permanentes pour préserver sa vie, et à l'occasion, pour pratiquer son loisir préféré sur un îlot corallien qui ne lui appartient pas, mais a été mis à sa disposition, et sécurisé, par le gouvernement?

Chacun sait également que Fidel Castro changeait très souvent d'endroit pour dormir (aucun ne lui appartenait), sa traque étant permanente, comme l'ont confirmé les archives de la CIA. Il était pour les Etats-Unis l'homme qu'il fallait absolument abattre.


La revue Forbes s'est déjà essayée en 2003, 2005 et 2006 à le présenter comme l'une des plus grandes fortunes au monde. Elle a dû faire machine arrière, car l'énormité de ses mensonges est aujourd'hui avérée. Par contre, le directeur de la revue, lui, est milliardaire et ami du président Bush.


Le pseudo-scoop de l'Express relève tout simplement de la guerre idéologique ras des pâquerettes contre tous ceux qui ont l'outrecuidance de mettre en cause la domination des Etats-Unis, et de vouloir une société nouvelle anticapitaliste.

Fidel Castro y a consacré toute sa vie, au nez et à la barbe de "l'empire", avec panache et sans enrichissement personnel. Cuba n'est certes pas un paradis, ni l'enfer que décrit l'Express. Mais elle a résisté pendant plus de 50 ans à l'impérialisme le plus létal. Ce type de "journalisme" de l'Express ne peut que discréditer ceux qui, par haine, oublient toute éthique professionnelle.

L'Express confond la liberté d'informer et le journalisme de caniveau.


Jean Ortiz, universitaire (Pau).

VOIR EGALEMENT L'ARTCICLE DE JOSE FORT SUR CUBA 2014 EN CLIQUANT SUR CETTE LIGNE

11:32 Publié dans Actualités, Journal, Manipulation | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : express, castro, livre, manipulation | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | |

31/03/2014

Les médias ont voté à Droite : sacrés « déséquilibres persistants » !

pcf, front de gauche, temps de parole, chronique médiatique de claude baudry, municipales 2014, Les faits sont têtus, a-t-on coutume de dire. Le CSA a rendu publics, jeudi, les temps de parole sur l’ensemble de la période précédant le premier tour des élections municipales pour 
les chaînes généralistes, les chaînes d’information en continu et les radios nationales.

Il a assorti cette publication d’une mise en garde de plusieurs radios généralistes (Europe 1, France Info, Radio Classique et RTL) pour « des déséquilibres persistants » dans les temps de parole pendant la campagne municipale.

Selon les relevés du CSA au niveau national, Europe 1 a ainsi consacré 41,89 % du temps de parole au Parti socialiste contre 20,80 % 
à l’UMP, France Info 45,05 % au Parti socialiste et 26,87 % 
à l’UMP, Radio Classique 32,35 % au Front national, ou RTL 22,56 % à Europe Écologie-les Verts et 22,56 % au Parti de gauche.

Les sages avaient la tête ailleurs. Ils n’ont pas relevé que le PCF a été absent des antennes de RTL, Europe 1, pour ne citer qu’elles. France Inter, pourtant très écoutée de nos lecteurs, a royalement accordé 1,90 % de temps de parole au PCF ! Si ça ne s’appelle pas un déséquilibre persistant… France Inter, qui recevait encore jeudi matin Le Pen fille, lui avait, jusqu’au 21 mars, accordé 11,33 % et avait offert 31,10 % au PS, 32,83 % à l’UMP. Sur les six semaines qui ont précédé le premier tour, les chaînes nationales se sont elles aussi distinguées. TF1 et M6 en n’accordant à aucun parti le moindre temps de parole. C’est plus facile à compter, mais est-ce que ça donne les clefs des élections ? France 2 a laissé 7,27 % de temps de parole au PCF, soit 3 minutes et 29 secondes sur un mois et demi. France 3, la chaîne qui se veut celle de la proximité, a laissé 1,07 %, soit 19 secondes, au PCF, 1 minute et 26 secondes au Parti 
de gauche, soit 4,85 %, et 33, 84 % au PS et 30,12 % à l’UMP et 17,03 % au FN. Sur France 5, à trois secondes près, Debout la république égalait le PCF, crédité de 3,69 % pour une petite minute. Canal Plus, la pseudo-impertinente, a ouvert son micro à l’UMP (56,07 %), au PS (26,17 %) et au FN (17,76 %) pour un total, 
il est vrai, de 1 minute et 47 secondes. Et à personne d’autre.

Et qu’en tire en conclusion le CSA sur cette période ? 
Défense de rire : « Le Conseil a noté que les déséquilibres constatés lors des relevés intermédiaires ont pour la plupart été corrigés. » Dans ce cas…

Claude Baudry pour l'Humanité

29/03/2014

Médias de France : loin de l’Espagne et des mobilisations sociales contre l’austérité

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Samedi 22 mars, les Espagnols se mobilisaient en masse contre les politiques d’austérité impulsées depuis 2010 par l’Union européenne et mises en musique par les gouvernements socialiste, puis conservateur, suite à la prétendue crise des dettes souveraines. Au-delà de l’information que constituait en elle-même cette combativité sociale dans un pays majeur de l’UE à quelques semaines des élections européennes, ces manifestations fournissaient aussi une occasion idéale pour informer en profondeur sur la situation économique et sociale dramatique que connaît le pays, avec, entre autres indicateurs désastreux, un taux de chômage de plus de 25 % – 55 % chez les jeunes de 16 à 24 ans ! – c’est du moins ce à quoi on aurait pu s’attendre dans un monde médiatique idéal…

Mais les chantres de l’Europe libérale se désintéressent de l’Europe quand elle est sociale [1]. En lieu et place d’un compte-rendu précis et détaillé des forces syndicales, politiques et sociales qui manifestaient, de leurs revendications et des débouchés politiques éventuels à leur mobilisation, les médias français ont surtout retenu que des échauffourées avaient émaillé la fin de la manifestation, comme en témoignent les quelques exemples significatifs qui suivent, tirés de médias dits « de référence ».

Petite revue de presse

- Deux médias se disant « de gauche », pour commencer, ont montré toute l’affection qu’ils portent au mouvement social, en choisissant des titres qui soulignent l’essentiel :

- Le site du Nouvel Observateur s’est fendu de deux articles : « Débordements en marge de la manifestation anti-austérité à Madrid » ; « Espagne. Une centaine de blessés après la manifestation anti-austérité ». Peut-être aurait-il mieux fallu s’abstenir de traiter le sujet…

- Libération également, n’a pas pu s’empêcher de signaler dès le titre que la manifestation ne s’est pas « bien » terminée : « Espagne : défilé monstre à Madrid contre la rigueur, incidents en fin de soirée ». Un aspect de la mobilisation sur lequel l’article de « la maison commune de toute la gauche » revient avec forces détails, aussi précis que non circonstanciés et donc sans intérêt : « Les affrontements, qui ont fait des dizaines de blessés légers, ont éclaté en fin de manifestation, la police chargeant ou tirant des balles en caoutchouc contre plusieurs dizaines de jeunes qui jetaient des projectiles. Les jeunes ont aussi monté des barricades, enflammé des poubelles, cassé les vitres de banques à coup de chaises et de pots de fleurs. Non loin de là, d’autres ont installé des tentes sur une grande avenue dans l’intention d’y passer la nuit. Les incidents ont fait 71 blessés légers dont 30 policiers et 41 manifestants, ont indiqué les services de secours Samur, précisant que 13 personnes avaient été hospitalisées. La police a interpellé 17 personnes. »

- Sur le site de France Télévisions, le point de vue est à peu près le même : « VIDEO. Espagne : la manifestation contre la rigueur dégénère à Madrid ». La vidéo proposée est un reportage tiré du JT de 13 heures de France 2 du 23 mars, d’une durée… d’une minute et quinze secondes, sur laquelle près de trente secondes sont consacrées « aux violences » de la soirée – ce qui a donc laissé 45 secondes au journaliste du service public pour exposer les motivations des manifestants… Une gageure, assurément !

- Sur lemonde.fr, pas de référence aux échauffourées de fin de manifestation dans le titre, plutôt bien choisi d’ailleurs : « Gigantesque manifestation à Madrid pour dénoncer “l’urgence sociale” ». En revanche, le diaporama qui ouvre l’article compense largement avec 6 photos sur 15 qui illustrent des « incidents » dont traite un tiers du contenu environ.

- Dans Le Parisien (« Madrid : la manifestation contre la rigueur dégénère, une centaine de blessés » ; « Espagne : Madrid compte ses blessés après le défilé record contre l’austérité ») ou Le Point (« Manifestation monstre à Madrid, une centaine de blessés »), les points de vue, sérieusement distordus, sont rigoureusement identiques, ce qui ne surprendra guère.

- Enfin, aux journalistes d’Ouest France, qui procèdent comme leurs confrères (« Espagne. Des incidents après la manifestation des “indignés” »), on accordera des circonstances atténuantes : après le traumatisme causé, il y a quelques semaines, par le désormais fameux et de triste mémoire « saccage de Nantes », les « évènements » de Madrid ont dû être douloureux à couvrir…

Une information sociale rachitique

Certes, ce traitement des mobilisations sociales est coutumier. En France même, les manifestants s’exposent toujours, comme nous l’avons maintes fois démontré, à la myopie partiale et souvent malveillante de la couverture médiatique. Il n’en reste pas moins qu’en ce cas précis, la pauvreté de l’information est particulièrement consternante.

Car au-delà des longs développements sur des débordements marginaux mais ô combien spectaculaires et photogéniques, la plupart des médias se contentent de reprendre de vagues éléments de l’AFP, faisant référence, sans plus de précisions, à des dizaines, parfois à des centaines de milliers de manifestants, à une « marche de la dignité » de personnes venues à pied de tout le pays, à une parenté avec le mouvement des « Indignés » de 2011, et à quelques slogans qui permettent tout juste de comprendre qu’ils se mobilisent pour l’emploi, le logement, la santé, l’éducation, la lutte contre la pauvreté, et contre les politiques d’austérité.

Rien sur la dynamique et l’histoire récente d’un mouvement social bien vivace [2], rien sur les organisations qui le structurent ni sur les figures qui le représentent, rien sur l’arrière-fond politique de la situation, rien surtout, sur la situation économique et sociale catastrophique de millions d’Espagnols frappés de plein fouet par un chômage et une paupérisation de masse.

Et plutôt que de se demander comment vit un pays quand un quart au moins de sa population est privée de revenus, en allant rencontrer par exemple les administrations concernées, les entreprises, ou même les intéressés, bref, en enquêtant, les grands médias relèguent souvent l’Espagne dans leur rubrique macro-économie et continuent à livrer, comme si de rien n’était, l’habituelle « météo du chômage » et ses statistiques désincarnées dont les oscillations paraissent bien dérisoires face aux réalités qu’elles recouvrent : « Rebond du chômage en Espagne » ; « Espagne : le chômage baisse légèrement en février » ; « Espagne : forte baisse du nombre de chômeurs en 2013, selon le gouvernement » ; « Espagne : très légère baisse du chômage ».

Mais sous les chiffres ?

Ce journalisme-là, souvent si près de Bruxelles et de sa commission, à quelques semaines des élections européennes, reste très éloigné des peuples européens…

Blaise Magnin pour Acrimed

Notes

[1] Un désintérêt tel, et tellement incongru s’agissant de la situation actuelle en Espagne, que L’Humanité y voit un symbole de « l’info intoxiquée ».

[2] Voir sur ce point l’article éclairant et bien informé, malheureusement payant, publié par Mediapart : « En Espagne, le mouvement social donne des raisons d’espérer ».