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08/09/2016

Voici venu le temps de la Cerise, réseau labellisé « Humanité »

lacerise.pngClaude Baudry, L'Humanité

Cela fait un moment que l’idée d’un réseau social estampillé « Humanité » trotte dans la tête des équipes du journal. Des étudiants de Marne-la-Vallée avaient même proposé un projet que les finances de l’Humanité n’ont pas permis de mener à terme. C’est avec l’aide de Linagora, leader du logiciel libre dirigé par Alexandre Zapolsky, que ce « réseau de mobilisation sociale » baptisé la Cerise verra le jour, vendredi à la Fête.

« L’Humanité défend des causes humaines, solidaires, sociales, pacifiques, culturelles mais aussi locales », rappelle Patrick  Le Hyaric, directeur de l’Humanité, qui relève que deux Fêtes de l’Humanité avaient pris la cerise comme logo, symbole du temps des espoirs et des jours heureux. Le temps de la Cerise est donc venu.

Les concepteurs, Christophe Clouzeau et Harold Goguelin, ont dirigé une quinzaine de personnes depuis cinq mois pour créer ce réseau inédit. La Cerise, c’est un peu les plateformes comme Facebook ou Twitter, les sites de pétitions comme change.org ou ceux de financement participatif. « L’Humanité est un vecteur d’idées progressistes, la Cerise se veut un outil pour la mobilisation », indiquent-ils. La communauté Humanité touche 700 000 personnes sur Facebook. C’est un atout. Petites et grandes causes, de l’arrêt de bus à déplacer à la lutte pour la démocratie en Turquie en passant par les débats dans les collectivités locales, les acteurs de l’économie sociale et solidaire vont trouver un outil de mobilisation.

« Ce réseau social est indépendant des géants du Web », indique Harold Goguelin. Il a pour objectif de rallier toute la communauté, de proposer, débattre et voter pour des causes et de trouver les modalités pour passer à l’action. C’est bien sûr l’usage qu’en feront les utilisateurs qui fera le succès de la Cerise labellisée par l’Humanité. L’application sera disponible gratuitement sur Google Play et App Store et sur le site www.la-cerise.org. Un outil pour faire cause commune.

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13/08/2016

Pourquoi censurer les contenus djihadistes est bien plus difficile qu'une poitrine

fb.jpg

Pi.M. Vendredi, 12 Août, 2016 Humanite.fr

La radicalisation djihadiste sur Internet est devenue un point de cristallisation fort du débat, à tel point que des élus LR veulent assigner en justice les réseaux sociaux pour complicité. Il faut pourtant bien comprendre que si Facebook peut supprimer en un clin d’œil une photo de poitrine dénudée, le processus pour repérer un discours djihadiste n’est pas le même.

Si Facebook est (parfois) si rapide pour supprimer une poitrine ou une paire de fesses dénudées, c’est qu’un algorithme veille au grain. Le programme a intégré les caractéristiques mathématiques des parties de l’anatomie qui doivent rester cacher selon sa charte d’utilisation et se révèle relativement efficace. Même si on relève des cas de coudes ou d’aisselles opulentes injustement censurées. Cet algorithme reste une machine qui repère des formes et qu’on peut piéger facilement.

Comment appliquer cette même recette à la propagande djihadiste ? Impossible de le repérer par une caractéristique physique ou anatomique. Et si l’algorithme va chercher des mots, ou des associations de mots comme djihad, kamikaze, Syrie, Daech… Les articles de presse, les prises de parole politique, les interviews de chercheurs, les associations qui luttent pour et bien d’autres encore tomberont sous le coup de la censure aveugle et automatisée. De la même manière bien des œuvres d’art ne passent pas le filtre anti-nudité bête et méchant des réseaux sociaux. Et puis il suffit d’ajouter une faute d’orthographe intentionnelle pour rendre ces détections par mots inopérantes.

Idem pour les images ou les vidéos de propagande -ou même d’exécution- diffusées en masse. Une machine ne peut pas faire simplement la différence avec la bande annonce du dernier blockbuster guerrier américain.
Pour l’instant seule l’intervention humaine, suite au signalement des internautes vigilants ou des autorités est fiable. Et puis cela a créé des centaines d’emplois.
Le gouvernement français d’ailleurs ne chôme pas et a fait fermer 38000 pages Facebook en 2015, de loin en tête de tous les pays. A comparer aux 6500 de Turquie, 550 d’Allemagne, 430 d’Israël ou aux 80 fermées par la Russie…

L’algorithme Deep Text

Après des années de travail, Yahoo!  pense pouvoir bientôt lancer chez Facebook son intelligence artificielle capable de censurer tant la nudité que les contenus violents et les discours d’appels à la haine. Une tâche extrêmement difficile puisqu’il faut que la machine comprenne le sens du texte (et donc la langue), son contexte et qui est son auteur. L’algorithme nommé Deep Text est en test et a passé au crible 2 années de commentaires d’articles publiés chez Yahoo! avec un taux de fiabilité de 90%. 

Il repère le sens des mots, mais aussi la ponctuation et les formes syntaxiques associées aux injures. Il est capable d’apprendre le sens de mots en argot ou de ne pas se laisser piéger par l’orthographe. Les métaphores en revanche le trompent complètement et il faudra dans tous les cas abandonner l’ironie, le sarcasme et le second degré…
En outre, si cet algorithme pourra supprimer toutes insultes les plus courantes, il lui est impossible en revanche d’aller regarder les vidéos de prêche ou d’exécution pour repérer la propagande djihadiste…

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18/04/2016

Malgré les "Panama Papers", une majorité des eurodéputés français votent une directive sur le secret des affaires

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Droite, FN et PS font passer la directive sur le secret des affaires

Quand François Hollande se réjouit des révélations de fraude fiscale via les Panama Papers, c’est du flan : au Parlement européen, aucun élu du groupe socialiste français n’a voté contre la directive sur le secret des affaires, propre à dissuader à l’avenir toute révélation de ce type.

« Ce texte est le reflet d’une société qui préfère l’opacité des affaires à l’information libre », ont accusé Patrick Le Hyaric, Marie-Christine Vergiat, Jean-Luc Mélenchon et Younous Omarjee, eurodéputés Front de gauche. Trois des douze élus PS se sont abstenus (Emmanuel Maurel, Édouard Martin et Guillaume Balas), les autres votant pour.

Le FN, « Les Républicains », le Modem, le PRG ont aussi voté pour, à quelques exceptions. Seuls le Front de gauche et Europe Écologie-les Verts (EELV) ont voté contre. Au final, le texte a été adopté à 77 % par le Parlement, dans une version qui ne définit pas précisément la frontière entre secret des affaires et intérêt public général.

L'affaire des Panama Papers a secoué le monde avec la publication de 11,5 millions de documents, décryptés par plusieurs médias. Ce scandale a pu éclater grâce à un lanceur d'alerte "dont l'identité reste protégée". Ce dernier a contacté un journal allemand, Süddeutzsche Zeitung, qui a ensuite transmis les informations à d'autres médias et plus précisément au Consortium international de journalistes d'investigation. Selon l'émission Cash Investigation, il faudrait 26 ans pour analyser la totalité des données collectées dans cette affaire. En France, les révélations ont principalement concerné la Société Générale. La banque est soupçonnée de détenir 979 sociétés offshore. Selon les informations du Monde, l'entreprise aurait opéré via sa filiale luxembourgeoise afin de mettre en place un mécanisme international d'évasion fiscale.

Autre cible des Panama Papers : le Front national. Des proches de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon et Nicolas Crochet, seraient impliqués dans l'affaire. Les deux hommes avaient déjà été mis en examen dans le cadre de l'enquête sur le micro-parti de Marine Le Pen et le financement des campagnes présidentielle et législatives de 2012.

Protéger les entreprises face au risque d'espionnage

Le scandale des Panama Papers a fait réagir la classe politique française et en particulier François Hollande, qui avait annoncé que ces révélations donneraient lieu à des "enquêtes" fiscales, ainsi que des "procédures judiciaires", en France. Mais dans les faits, les partis politiques semblent avoir pris du recul par rapport à l'affaire. Le 13 avril dernier, le Parlement européen, dont des eurodéputés Les Républicains, socialistes et du Front national, a voté la directive sur le secret des affaires. Selon le site Vote Watch, 503 eurodéputés ont ratifié le texte, contre 131 qui s'y sont opposés. 99 étaient absents et 18 se sont abstenus. 

À quoi sert cette directive ? Ce texte vise "à mieux protéger les entreprises européennes réputées vulnérables face à l'espionnage économique et industriel, surtout les PME", explique Le Monde. Cette directive a été lancée à la fin de l'année 2013 par Michel Barnier. Elle garantit ainsi qu'en  cas de "vol, acquisition ou d'utilisation illégale des informations confidentielles, la victime pourra défendre ses droits devant les juridictions civiles de la même façon partout en Europe", poursuit le journal. Cependant, ce texte ne fait pas l'unanimité auprès des eurodéputés verts. Selon eux, une définition trop vague du secret des affaires pourrait entraîner "l'absence d'une protection spécifique pour les lanceurs d'alerte". "Si les journalistes ne peuvent être condamnés pour avoir fait leur travail, alors il faudrait que cela soit expressément écrit dans le texte, or cela ne l'est pas", explique au Monde l'eurodéputé écologiste français Pascal Durand.

Les lanceurs d'alerte en danger ?

Le vote du Parlement européen et des politiques français pourraient ainsi se retourner contre les lanceurs d'alerte et les journalistes d'enquête. Élise Lucet a d'ailleurs posté un message sur Twitter où elle écrit : "Informer n'est pas un délit. Messieurs et Mesdames les députés européens, ne votez pas la directive secret des affaires !!!" Dans un autre message, la journaliste à la tête de l'émission Cash Investigation explique qu'il s'agit d'un "danger sur le journalisme d'investigation économique !!"

Sources l'Humanité et RTL

16/12/2015

Lancée après "Charlie Hebdo", une nouvelle web série décrypte les médias avec humour et pédagogie

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Sur un ton ludique et accessible à tous, la web série "Les Clés des médias" décrypte l'information et dévoile les coulisses du journalisme et des médias. Initié par France Télévisions après les attentats de janvier, le projet est aussi ludique qu'indispensable.  "Les vidéos de chat sur Internet, ça occupe cinq minutes, mais ça n'a aucun intérêt", indique le journaliste de France Inter Bruno Duvic dans un des épisodes de la nouvelle websérie d'éducation aux médias que vient de lancer France TV Education.

La phrase est provocante, frappante, elle parle aux plus jeunes. Elle permet surtout d'illustrer l'un des premiers épisodes des "Clés des médias" intitulé "C'est quoi une info?" "Un journaliste, qu'est ce que c'est?", La pub, ça sert à quoi?", "La rumeur", "Les Youtubers", "Le droit à l'image" : en tout, "Les Clés des médias" proposent de répondre à vingt-cinq questions (neuf sont déjà en ligne) que peut se poser le public. Le projet est né après les attentats de janvier contre Charlie Hebdo, alors que la liberté d'expression avait été attaquée ou que la théorie du complot naissait ici ou là. "Il s'agit d'expliquer les mécanismes des médias, de revenir sur des notions de base, de répondre à la défiance que le public a des journalistes et d'ouvrir le débat", précise Bruno Duvic, qui a écrit l'ensemble de la série produite par la Générale de production avec FranceTV Education, Canopé, le Clemi, France Inter et Enjeux e-medias.

Chaque numéro dure deux minutes et part d'un cas concret pour expliquer les situations auxquelles les journalistes doivent faire face ou qui sont proposées aux lecteurs-auditeurs-téléspectateurs-internautes. Par exemple, voici pourquoi un accident sans victime près de chez moi prend parfois plus de place que vingt morts à l'autre bout du continent :  

Ces épisodes animés en stop motion parlent aux jeunes, mais pas seulement. Ils seront également des outils essentiels aux enseignants, puisque l'éducation aux médias est désormais une de leurs missions. "Et ce n'est pas toujours facile pour eux d'avoir la bonne réponse sur le fonctionnement des médias. Cette série constitue pour eux une vraie boîte à outils indispensable au ton décalé", indique Mathieu Jeandron, le directeur du numérique au ministère de l'Education national. En effet, le ton est souvent drôle, jamais donneur de leçon. Parce que, ainsi que conclut l'un des réalisateurs, Mathieu Decarli, "la pédagogie n'est pas forcément pénible".

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