Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/02/2016

Un syndicaliste de la CGT agace Sarkozy, France 2 coupe le son...

ghazi_sarko.jpg

Sans contradicteur pour débattre dans l'émission Des paroles et des actes jeudi soir, Nicolas Sarkozy était confronté à un panel de Français dont Karl Ghazi de la CGT Commerce. Le syndicaliste n'hésite pas à contredire l'ex-chef de l'État notamment sur l'emploi mais certainement un peu trop pour France 2 qui lui a carrément coupé le micro...

Hier après-midi, France 2 a fait savoir qu’il n’y aurait pas de « contradicteur » face à l’ancien président de la République pour l'émission Des paroles et des actes diffusée en soirée. Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État aux relations avec le Parlement auprès du Premier ministre s'étant décommandé, la chaîne publique a souhaité donner davantage la parole aux Français.

"Vous défensez l'intérêt du fort contre le faible"

Le présentateur de l'émission, David Pugadas, leurs donne "carte blanche" face l'ex-président de la république. Après avoir échangé avec plusieurs d'entre-eux sur différents thèmes comme le mariage pour tous, la réforme constitutionnelle ou encore l'emploi, vient le tour de Karl Ghazi, secrétaire de la CGT Commerce et grand combattant du travail dominical et de nuit qui sera le dernier intervant de la soirée. David Pugadas lui rappelle qu'il ne dispose que de "cinq minutes" pour s'exprimer. "C’est un petit court, pour un échange, car ce serait bien qu’on parle un peu du fond. Il serait bien peut-être aussi bien d’entendre un peu longuement la parole des salariés…”, dit le syndicaliste. Et Karl Ghazi, très remonté lâche :"Ce que vous proposez d'aujourd'hui de faire est tout ce qui n'a jamais marché alors je me demande pourquoi cette persistance. Soit vous êtes masochiste, soit vous défendez autre chose que l'intérêt général. L'intérêt de ceux qui s'enrichissent encore plus grâce à cette politique, l'intérêt du fort contre le faible, l'intérêt des Bernard Arnault, des François Pinault, des Arnaud Lagardère contre l'intérêt de la salariée à temps partiel au SMIC qui touche 700 à 800 euros par mois." Sarkozy trépigne, Pugadas s'impatiente. S'en suit un vif échange. Karl Ghazi taclant sévèrement le président du parti Les Républicains: «Vous êtes fâché avec les chiffres M. Sarkozy, on le sait. Vos comptes à la présidentielle... On sait que vous n'aimez pas trop ça les chiffres».

France 2 coupe le son...

David Pujadas tente de terminer la conversation, et donne la parole une dernière fois à Nicolas Sarkozy. Alors que celui-ci s’exprime sur le travail du dimanche, la réponse du leader de l'intersyndicale Clic P est inaudible pour les téléspectateurs. France 2 a purement coupé le micro du syndicaliste pour laisser l'ex-président conclure. À croire qu'à la régie-son de la chaîne publique, un salarié a refusé de travailler de nuit..

Vendredi, 5 Février, 2016
Humanite.fr
 
Google-Translate-English to French Traduire français en German  Traduire français en Italian Google-Translate-English to Japanese BETA  Traduire français en Portuguese  Traduire français en Russian  Traduire français en Spanish Traduire français en Arabic  Traduire français en danish Traduire français en Greek
 

06/12/2014

Bruno Masure : David Pujadas a "une vision libérale et très à droite

bruno-masure-25-03-2014.jpgDavid Pujadas invité de Jean-Marc Morandini sur Europe 1 :

 "le JT de France 2 fait beaucoup trop la part belle aux faits divers crapuleux, dans l'espoir (souvent déçu) de "draguer" les téléspectateurs en les caressant dans le sens du poil.

Le JT de France 2 est d'avantage racoleur que TF1, ce qui est paradoxal.

J'ai connu une rédaction de la 2 très à cheval sur les principes déontologiques et qui avait une très haute idée de sa "mission" . Hélas, le service public se dévoie, ce qui motive mes colères, parfois excessives .

PUJADAS.pngQuant à Pujadas, il suffit d'observer ses choix éditoriaux à la rubrique "économie" pour constater qu'il a transformé le journal du service public en officine de propagande néo libérale, avec un matraquage subtil, répétitif et totalement assumé.

Par le biais (tordu et hypocrite) de comparaisons avec l'étranger, pas un soir sans un sujet sur : la moindre productivité des fonctionnaires français, les "privilèges" des assistés ou des étrangers sur notre sol, l'intérêt du travail le Dimanche, la malfaisance de notre système fiscal, les (bonnes) raisons de l'exode des jeunes français à l'étranger, etc etc.

Bref, tous les thèmes chers au MEDEF et à l'UMP , mais c'est - sûrement ! - un hasard …

Quant aux émissions politiques, elles trop souvent font la part belle aux idées du FN et de la droite de la Droite, avec une véritable fixette sur les problèmes liés à l'immigration et l'insécurité.

Mais c'est aussi -sûrement - un hasard ."

15/02/2014

LES MENSONGES DE PUJADAS !

pujadas.jpg

France Télévision et RFI ont engagé une vaste campagne de falsfication sur la situation qui se déroule qui se déroule aujourd'hui au Vénézuela n'hésitant pas à mentir délibérément comme le prouve le communiqué ci-dessus.

Pujadas dans son émisssion "les paroles et les actes" n'hésite pas non plus à manipuler les débats qui sont tout sauf pluralistes comme le démontre l'excellent document publié par le site web les "mots sont importants" que vous pourrez découvrir en cliquant ici.

Communiqué de Cuba Si France Provence en réponse au "reportage' honteux diffusé hier soir dans le JT de 20H de France 2 (cliquez ici pour le voir: JTFRANCE2-13/02/2017).

Cuba Si France Provence a été scandalisée par la façon dont David Pujadas a évoqué, au cours de l'édition de 20h du Journal Télévisé, jeudi 13 février, les événements qui se sont déroulés au Venezuela le 12 février dernier :

« Durcissement du régime au Venezuela. Le successeur d'Hugo Chavez, Nicolas Maduro fait face à des manifestations grandissantes. Hier, des tirs à balles réelles ont été entendus à Caracas et 3 personnes ont été tuées parmi les étudiants et les opposants qui défilaient contre la vie chère, l'insécurité et les pénuries ».

En présentant les choses de cette façon, on entend que la police a tiré sur des manifestants pacifiques. Or, la vérité est totalement différente.

Ces manifestations, qui ont eu lieu dans tout le pays, étaient organisées par des groupes radicaux d'extrême droite et leur but était de générer la violence pour provoquer une situation de chaos qui pourrait justifier une intervention étrangère. C'est une situation que le Venezuela a déjà connue en 2002, lors du coup d'Etat manqué contre le Président Hugo Chavez.

Le Venezuela est actuellement en butte à une guerre économique livrée par les groupes fascistes et les spéculateurs contre lesquels le Gouvernement Bolivarien a pris récemment des mesures fermes pour que les produits soient enfin vendus à la population à leur juste prix. Ces mesures commencent à porter leurs fruits et il n'y a dans le pays, aucune manifestation contre la vie chère.

Quant à l'insécurité, elle est surtout importante dans les états gérés par des gouverneurs d'extrême droite et des mesures ont été également prises récemment par le Gouvernement pour en venir à bout.

En ce qui concerne les « tirs à balles réelles », c'est bien une réalité et ils ont fait 3 morts mais les armes à feu étaient aux mains des groupes de choc et non de la Police. Comme par hasard, Monsieur Pujadas a oublié de le préciser...

Mais ce qui est le plus grave, c'est que les morts ne sont pas des opposants comme il a été dit : Juan Montoya était membre du collectif révolutionnaire 23 Janvier, et Bassil Da Costa, étudiant (mais pas opposant). 17 des blessés sont des fonctionnaires de police ou des militaires, et 49 sont des civils. Il n'y a donc aucune victime dans le camp des « opposants », ou pour mieux dire, des groupes de choc.

Cuba Si France Provence demande à la chaîne qui a diffusé ces contre-vérités un droit de réponse.

Les téléspectateurs français ont le droit de connaître la vérité.

Salon-de-Provence, le 14 février 2014

Pour Cuba Si France Provence,

la présidente,

Françoise Lopez

Source: http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2014/02/venezuela-communique-de-cuba-si-france-provence.html

10/09/2013

C’est parti : le JT de France 2 prépare une nouvelle réforme des retraites

puj2.jpgpar Blaise Magnin, Frédéric Panne, pour Acrimed le 7 juin 2013

Le JT de 20 heures de France 2 du 4 juin 2013 (que l’on peut voir ici consacre deux minutes (de 14’15 à 16’23) au rapport de la commission chargée d’examiner plusieurs hypothèses sur la nouvelle réforme des retraites. Deux minutes d’informations tronquées et faussées.

« L’actualité en France, c’est d’abord, je vous le disais, les premières pistes de la réforme des retraites. La commission chargée d’établir un rapport vient de rendre ses conclusions. Elle évoque de nombreuses possibilités : revenir sur les avantages fiscaux des retraités, augmenter, soit l’âge de départ, soit la durée de cotisation, augmenter aussi les charges patronales, bref, il y en a pour tout le monde. Mais ce qui retient le plus l’attention c’est ce qui concerne l’harmonisation des régimes. La commission suggère de modifier les règles de calcul pour les fonctionnaires. »

« Ce qui retient l’attention ». Mais de qui au juste et pourquoi ? Peu importe : l’attention est focalisée sur la sempiternelle « question » des régimes de retraite des fonctionnaires. Et en quoi est-elle de nature à justifier que le JT s’y intéresse tout particulièrement – plutôt qu’à celle des cotisations patronales, par exemple ? David Pujadas s’abstiendra d’en dire plus, mais le reportage qui suit, réalisé par « Margaux Manière, Didier Dahan, avec notre bureau à Poitiers », permettra peut-être d’y voir plus clair…

Sur fond d’images de fonctionnaires au travail, la journaliste commente, ou plutôt pronostique : « Instituteurs, infirmiers ou encore employés de mairie, leur pension de retraite pourrait baisser. Aujourd’hui le mode de calcul des retraites du public est plus favorable que celui des salariés du privé ; la commission Moreau qui rendra son rapport au gouvernement la semaine prochaine propose de rapprocher les deux systèmes. Une piste qui fait bondir les fonctionnaires... »

Manifestement, la journaliste considère qu’il est inutile de préciser que par « rapprocher les deux systèmes », il ne faut pas entendre aligner les retraites du privé sur celles, dont le mode de calcul serait plus avantageux, du public… Cela va de soi !

La suite du reportage, sans doute censée illustrer à quel point l’idée fait « bondir les fonctionnaires  », propose l’interview d’une femme…

Au téléspectateur de deviner non seulement qui elle est – ni le commentaire, ni aucune incrustation ne l’indiquent – mais aussi quelle question lui est posée – laquelle a été coupée au montage. Et si cette femme, qui est probablement fonctionnaire, retraitée ou non, ne semble pas « bondir », elle est effectivement opposée – quelle surprise – à une baisse éventuelle de sa (future ?) pension : « C’est perdre nos acquis, quelque part, parce que si nous, c’était calculé sur les 6 derniers mois… Il y a beaucoup de prise d’échelon en fin de carrière. C’est quand même plus intéressant.  »

Avec l’infographie qui suit, que redouble le commentaire, la journaliste choisit de présenter les conséquences d’une telle réforme pour « un fonctionnaire » virtuel qui s’avère quelque peu atypique…

« Aujourd’hui, les pensions sont calculées sur les derniers mois de la vie professionnelle. Ainsi un fonctionnaire qui gagne en fin de carrière 4000 euros par mois, touche aujourd’hui 3000 euros de retraite. Mais si la piste évoquée par le rapport était suivie, une période plus longue serait prise en compte, par exemple les 10 dernières années. Et sur cette période, le fonctionnaire n’a pas gagné 4000 euros en moyenne mais seulement 3500. Résultat sa retraite ne s’élèverait plus qu’à 2625 euros, 11 % de moins qu’aujourd’hui. »

On reste perplexe devant cette simulation : en 2009, selon l’INSEE, le revenu moyen des fonctionnaires était d’un peu moins de 2400 euros… Alors qui sont ces fonctionnaires qui finissent leurs carrières à 4000 euros par mois ? Existent-ils ? Combien sont-ils ? De quoi parle-t-on ? Salaire net ou salaire brut ? Celui ou celle qui aurait voulu suggérer que les fonctionnaires sont des nantis ne s’y serait pas pris autrement…

Le reportage enchaîne avec quelques mots d’Éric Aubin, présenté comme le responsable chargé des retraites à la CGT. Là encore, on ne sait quelle question lui a été posée…

« C’est une mesure pour rien. Qui avait fait l’objet d’un débat en 2010 avec Éric Woerth qui avait, à l’époque, abandonné cette mesure parce qu’elle ne sert à rien et elle va crisper, effectivement, les salariés notamment du public. » Des propos si brefs et allusifs, qu’on ne pourra en retenir que son opposition à la mesure. Il aurait par exemple pu être intéressant de savoir pourquoi ce bon connaisseur du dossier affirme à deux reprises que ce serait « une mesure pour rien »... Mais ce n’est pas dans le JT France 2 que le téléspectateur l’apprendra.

En revanche, ledit téléspectateur se voit apporter une nouvelle preuve des privilèges inouïs dont bénéficient les fonctionnaires, avec une nouvelle statistique dont on ne saura pas d’où elle sort, ni ce qui pourrait l’expliquer.

« Aujourd’hui dans le privé la retraite est calculée sur les 25 dernières années. Et elle est moins élevée en moyenne : 1216 € contre 1724 pour le public. » On appréciera le souci de cohérence de la journaliste qui choisit de réfléchir sur une pension de 3000 euros quelques secondes avant d’annoncer qu’elles s’élèvent en moyenne à un peu plus de 1700 euros dans la fonction publique… Quant à savoir si, par exemple, des différences de qualification, et donc de rémunération, entre salariés des secteurs public et privé, ne pourraient pas contribuer à expliquer de tels écarts, ce serait trop demander…

puj1.jpgEt la journaliste de préciser que « ce soir, Matignon évoque de simples pistes. Les discussions sur les retraites commenceront réellement le 20 juin. » En plateau, David Pujadas conclut même avec un quasi scoop : « Précision importante il y a quelques minutes. L’entourage de François Hollande a confirmé que le calcul des retraites des fonctionnaires fera bien partie du débat. »

Si la qualité de l’information, dans ce « sujet », fut d’une nullité affligeante, l’équipe de David Pujadas pourra au moins se féliciter d’avoir accompli son travail de « pédagogie »… en esquissant les conclusions de discussions qui n’ont pas commencé.

Frédéric Panne et Blaise Magnin