10/01/2025
Comment les journaux français couvrent la guerre à Gaza
En dépit d’un bilan humain effroyable, le récit de la guerre à Gaza fait par les grands titres vendus en kiosques tend à invisibiliser les victimes du côté palestinien. L’Humanité a mené l’enquête en collaboration avec l’ONG Techforpalestine en analysant 13 394 articles consacrés au conflit publiés dans cinq journaux français... dont l'Humanité.
20:04 Publié dans Actualités, Dossier, Eclairage, Journal, Journaliste | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaza, médias | |
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Bluesky, un réseau social concurrent de X, mais économiquement très fragile
Bluesky est un réseau social conversationnel, dans la lignée de X (ex-Twitter), Threads ou Facebook. Avec plus de 23 millions d’utilisateurs début décembre 2024, le réseau a pratiquement doublé sa base en quelques mois à peine. Mais comment expliquer ce succès ? Faut-il ou non investir ce réseau ? Concrètement, que peut-on y trouver ? Nos éléments de réponses.
Bluesky ou le proto-Twitter resté sain
Copie (presque) conforme
Si vous avez l’impression d’avoir toujours connu Bluesky, la plateforme de microblogging la plus en vue du moment, c’est bien normal ! Son créateur n’est autre le co-fondateur de Twitter, l’ingénieur informatique Jack Dorsey. Le projet Bluesky date d’ailleurs de… 2019. Soit, plusieurs années avant la prise de contrôle de Twitter et sa transformation en « X » par le milliardaire Elon Musk.
Aujourd’hui, les deux entreprises n’ont plus d’autre lien que leurs origines. Et un fonctionnement très similaire. Pour beaucoup, Bluesky est ainsi le « Twitter des origines », celui qui a séduit et percé en 2006.
Les raisons d’un succès
L’exode des « X-pats »
Comme on le disait, Bluesky existe en fait depuis quelques années déjà – même si au départ, il n’était accessible que sur invitation de membres.
Son essor commence fin 2022, suite au rachat de Twitter par Elon Musk. La gestion ultra-libérale du réseau, devenu « X » entre temps, déplaît à bon nombre d’utilisateurs, qui se mettent à chercher des alternatives. La gronde commence.
Loin de calmer les inquiétudes, la nouvelle direction côté X licencie la moitié de ses équipes, amoindrit fortement les règles de modération, accumule les bugs et monétise de plus en plus de fonctionnalités qui avaient toujours été gratuites.
Mais ce qui déplaît plus que tout, c’est bel et bien la politisation du réseau. Sous réserve de liberté d’expression, Elon Musk rouvre les comptes de complotistes et de personnalités extrémistes, qui avaient été bannies du réseau. La parole se libère et devient vite anxiogène et toxique.
Les « fake news » se multiplient sans presque plus de réaction de la part des (quelques) modérateurs qui restent dans les équipes. Au point que le réseau est comparé au « Truth Social », la plateforme de Donald Trump.
C’est d’ailleurs Donald Trump qui lance réellement, sans le vouloir, la popularité de Bluesky. La campagne présidentielle américaine exacerbe les tensions autour de X avec un discours toujours plus polémique et politisé. L’année 2024 marque en ce sens une fracture. La coupe est pleine pour une large partie des internautes, qui ne se reconnaissent plus dans le réseau social. Ce qui s’appellent eux-mêmes les « X-pats » (expatriés) quittent massivement X pour se réfugier sur un réseau qu’ils qualifient de « positif », de ce que « Twitter aurait dû être ».
Qui a lancé le mouvement ? Les grands médias (The Guardian, Ouest France) ? Les annonceurs (Apple, Disney, Balenciaga) ? Ou encore, les célébrités et les influenceurs ? (Jamie Lee Curtis, Alyssa Milano, Stephen King…). Impossible à dire ! Le fait est que les internautes ont suivi. Tandis que X est en perte de vitesse, les chiffres de son cousin rival explosent.
Bluesky, concrètement, à quoi ça ressemble ?
Un réseau rassurant, sans surprise
« Positif » et « rassurant », voilà ce qui revient le plus quand on parle de Bluesky. Ces qualités attirent les foules, dans un contexte géopolitique tendu. Quand une partie de la population ne lit même plus la Presse pour préserver sa santé mentale et éviter l’anxiété.
Évidemment, cela ne suffit pas. Bluesky bénéficie aussi de la nostalgie Twitter, des utilisateurs qui se souviennent des débuts enthousiastes du réseau. Ce Twitter mythique, qui a permis par exemple les révolutions du « Printemps Arabe ». Ou celui qui a rassemblé, au moment de « Je suis Charlie ». Ce n’est pas un hasard si les concepteurs du réseau ont conservé un design ressemblant à s’y méprendre à celui de Twitter/ X. Le rapprochement est évident.
Plus que le design, le fonctionnement est très similaire également. Une plateforme de micro-blogging où les messages de texte concis sont rois (< 300 caractères pour Bluesky Vs < 280 pour X). Les fichiers multimédias ne sont pas en reste : chaque post peut s’accompagner d’une pièce jointe, qu’il s’agisse d’un gif, d’une simple image ou d’une vidéo.
Pour autant, Bluesky est un réseau de la simplicité : pas question de surcharger son profil en vidéos à l’image d’un TikTok. Contrairement au réseau chinois, où l’information est descendante (du créateur de contenu vers le public), Bluesky favorise l’échange et la discussion. On revient au principe de base du micro-blogging. En ce sens, Bluesky est à rapprocher du Twitter des années 2000, du Facebook des origines ou encore de Tumblr. Et, pour prendre un exemple actuel, du « Threads » de Meta, qui complète Instagram.
11:30 Publié dans Actualités, Dossier, Réseaux sociaux | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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03/01/2025
CE Soir, le grand quotidien dirigé par Louis Aragon
Fondé par Maurice Thorez pour concurrencer Paris-soir, le premier numéro du journal, tiré à 100 000 exemplaires, sort au soir du 1er mars 1937. Il est placé sous la direction de deux écrivains célèbres : Louis Aragon et Jean-Richard Bloch.
Élie Richard, le rédacteur en chef, est un ancien de Paris-soir. Quant à la direction « économique » du titre, elle est entre les mains de Gaston Bensan, « homme de l'ombre », habitué des maisons d'édition du Parti.
Le journal réussit rapidement à trouver un lectorat, sans pour autant atteindre le niveau de Paris-soir. En mars 1939, le tirage est de 250 000 exemplaires. Une notoriété due notamment au prestige de ses collaborateurs : le chef du service de politique étrangère est Paul Nizan.
Le conflit espagnol est couvert par dix-huit journalistes et reporters-photographes. Les grands noms du journalisme de gauche se succèdent pour décrire et illustrer les combats du côté républicain, tels qu'Édith Thomas, Andrée Viollis, Louis Parrot, Stéphane Manier ou encore Georges Soria. Des photographes appelés à devenir célèbres font également bénéficier le quotidien de leurs clichés de la guerre civile espagnole, tel Robert Capa, photographe officiel de Ce soir jusqu'en en 1939.
Le quotidien cesse sa parution sous l'occupation allemande, et reparaît le 25 août 1944.
Aragon reprend la direction du journal, d'abord seul, puis avec Jean-Richard Bloch, qui rentre en France en janvier 1945 après avoir passé la guerre en URSS, où il a été la voix de la France sur Radio-Moscou. Ce dernier meurt soudainement en 1947.
En 1949, Aragon place un jeune écrivain, André Stil, à la rédaction en chef du quotidien. Mais l'année suivante, André Stil est élu au Comité central du Parti communiste et nommé rédacteur en chef de L'Humanité, malgré l'opposition d'Aragon. Pour le remplacer, ce dernier obtient la nomination d'un directeur adjoint, lui aussi jeune écrivain, Pierre Daix, qui assume cette fonction de 1950 à 1953.
Les débuts de la guerre froide vont remettre peu à peu en cause l'existence du journal, dont l'administration est jumelée à celle de L'Humanité en 1947 : les deux titres sont réunis dans un même immeuble, 37 rue du Louvre à Paris. Le quotidien, qui a perdu son autonomie, est ensuite pris dans une spirale de déclin qui affecte de nombreux titres nés dans la Résistance, et en particulier la presse communiste. Le 2 mars 1953, il disparaît.
19:51 Publié dans Journal, Journaliste | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ce soir, louis aragon | |
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10/09/2024
Meurice et sa bande rebondissent sur Nova
Avec Pierre-Emmanuel Barré, Aymeric Lompret, Juliette Arnaud et Florence Mendez, tous recalés de France Inter, Guillaume Meurice a inauguré ce dimanche soir la première de son émission « la dernière », sur la radio Nova. Un peu de bazar, beaucoup de bonne humeur, et énormément de vraie insolence.
19:51 Publié dans Actualités, Eclairage, Informations, Journaliste, Radio, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nova, meurice | |
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