08/10/2014
Femmes voilées devant une CAF : la photo truquée qui fait le tour du web
La photo truquée de femmes voilées devant une CAF Twitter
Cette image d’un groupe de femmes entièrement voilées faisant la queue devant une Caisse d’allocations familiales se propage sur les réseaux sociaux depuis quelques jours. Le site Metronews a enquêté sur cette photo. Il explique qu’elle est en fait truquée.
Le cliché circule sur Facebook et sur Twitter. Il est accompagné le plus souvent de commentaires islamophobes dénonçant les « conséquences dramatiques » de l’immigration en France. Selon Metronews, cette photo postée par @aiglemalin sur Twitter le 2 octobre dernier est fausse. Grâce à l’outil Tineye, le journal a retrouvé la photo d’origine. Il s’agit en réalité d’une image prise à Londres, sur laquelle on peut voir le groupe de femmes, non pas devant une Caf, mais plutôt devant ce qui semble être un commissariat de police. Cette supercherie rappelle l’importance de prendre du recul face aux informations circulant sur les réseaux sociaux.
La vraie photo d'origine
Article publié par la Dépêche du Midi15:21 Publié dans Actualités, Internet, Manipulation, Photos, Réseaux sociaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos, caf, manipulation, web | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |
29/09/2014
Ravier et Rachline entrent au Sénat : comment les médias ont fait la promo du FN
Le Sénat a basculé de gauche à droite, mais ce sont les deux élus Front national, Stéphane Ravier à Marseille et David Rachline dans le Var qui ont raflé la mise : radios et télés d’infos leur ont offert une banalisation sur tapis rouge. Mais pour notre chroniqueur Olivier Picard, cette arrivée "historique" du FN au Sénat n'est pas anecdotique.
Au terme de ce palpitant dimanche de sénatoriales, il n’est pas sûr que les Français sachent mieux définir à quoi sert vraiment le Sénat. Mais ils savent parfaitement que cette "haute assemblée", si lointaine, dont on a montré à satiété les magnifiques plafonds dorés et les lustres éclatants, comprend désormais deux membres du Front national.
La deuxième chambre du Parlement a basculé de gauche à droite, mais la petite musique télévisuelle de la soirée électorale n’a célébré que deux vrais vainqueurs : le maire FN de Fréjus, David Rachline et le maire du 7e secteur de Marseille, Stéphane Ravier.
L'entrée du FN n'est pas anecdotique
Ces deux-là, impossible de les rater. N’étaient-ils pas les noms et les visages d’une "percée", d’une "entrée fracassante", d’une "poussée historique" du parti d’extrême-droite, à en croire les titres des chaînes et des radios d’info ? Certains commentateurs n’ont même pas pris la peine de nuancer cette terminologie pompière sans même s’apercevoir qu’elle aurait pu être décalquée sur les déclarations de triomphe de Marine Le Pen.
Il ne s’agit pas de minimiser ou d’occulter le bon résultat des deux élus frontistes : le nombre de leurs voix a été bien supérieur à la comptabilité de leur électorat propre et il semble assez évident que dans le Var comme dans les Bouches-du-Rhône, ils sont parvenus à récupérer les suffrages de maires divers droite revenus de tout et saisis par le frisson d’essayer du neuf.
Même si elles ont été acquises dans deux départements où le FN dispose depuis plus de 25 ans d’une implantation et d’une influence fortes, ces victoires sont donc loin d’être anecdotiques, et loin d’être simplement "mécaniques". Il fallait évidemment parler de cette peu rassurante banalisation.
La fascination morbide des médias pour le FN
C’est la facilité avec laquelle les journalistes ont intégré les frontistes dans leurs schémas et autres commentaires passe-partout, qui pose problème. Une fois de plus, malgré quelques belles tentatives pour "ne pas donner plus d’importance que ça" à l’élection de deux sénateurs pas comme les autres sur 348 que compte le Sénat (Sonia Mabrouk sur Europe 1), les médias ont une fois de plus cédé à la fascination morbide pour l’inexorable progression du Front.
Toujours fans d’intensité, ils ont placé cet "événement" au cœur des vibrations de la journée. Très sollicité, Stéphane Ravier a ainsi eu tout le loisir de montrer à la France entière combien il était respectable et bien comme il faut.
Quant à David Rachline, on a répété à l’envi son "jeune âge" – "seulement 26 ans" – (et tant pis s’il en fait quinze de plus) comme une performance. Tapis rouge pour "le benjamin" de la vénérable assemblée. Il ne restait plus à Marine Le Pen de rappeler qu’il y apporterait "un vent de fraîcheur"…
Des élus traités avec indulgence
Aucune question un peu gênante, un peu "urticante" pour reprendre un adjectif très frais de Le Pen-père, n’a été posée à l’un comme à l’autre sur la considération très limitée qu’ils portaient jusque-là aux vertus de la démocratie représentative. Eux avaient l’air ravis à l’idée de pénétrer en vainqueurs dans ce temple de la république UMPS qu’ils passent leurs journées à conchier. Qui le leur a fait remarquer ?
Qui les a charriés – ne serait-ce qu’un peu – sur leur si rapide embourgeoisement ? Ils ne sont pas élus maires depuis six mois que les voilà déjà cumulards ! Une conversion spectaculaire aux us et coutumes de ce "système politique usé et corrompu" qu’ils ne cessent de traîner dans la boue.
Mais qui les a placés en face de cette contradiction ? Qui leur a tendu le miroir dans lequel se reflète une avidité pour les postes qui n’a rien à envier à celle des vieux briscards du palais Bourbon ou du palais du Luxembourg ?
Ces élus très spéciaux ont au contraire bénéficié du traitement très ordinaire et finalement très indulgent réservé par la presse aux professionnels de la profession politique qui nous ont abreuvé toute la soirée d’"effet mécanique", de "sénateurs qui n’aiment pas que l’on s’immisce dans leurs affaires" (sic) de chambre de "résistance".
Un festival de formules toutes faites, de jeu d’esquives et de postures qui non seulement n’auront pas rehaussé l’image cacochyme du Sénat mais fait un peu plus le lit d’un antiparlementarisme rampant.
Un dimanche bleu-marine
Il ne manquait que les micros tendus généreusement aux deux promoteurs de la démocratie directe et du référendum (la seule vraie voix du peuple…) que sont les tout neufs élus frontistes pour que le tableau de ce dimanche sénatorial soit dans les tons bleu-marine.
Ajoutez à cela les excuses trouvées par avance par les trois candidats de l’UMP à la présidence du Sénat aux élus de droite qui auraient voté FN (les pauvres, ils sont "désorientés") pour que les deux représentants du Front se sentent finalement plutôt à l’aise sur les moquettes épaisses avant même de les fouler. Tellement à l’aise que Ravier a déclaré qu’il ne "leur manquait plus qu’une porte à pousser, celle de l’Élysée…".
En attendant, ils n’ont pas eu à forcer celle des médias et encore moins à pénétrer par effraction dans leur univers. Ils y sont désormais les bienvenus. Ne garantissent-ils pas le spectacle en échange d’une promo gratuite assurée ?
Par Olivier Picard
Chroniqueur politique Nouvel Obs
19:47 Publié dans Actualités, Informations, Journaliste, Manipulation, Radio, Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le pen, fn, médias, sénateurs | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |
25/09/2014
Où Sarko passe, l’info trépasse
Nicolas Sarkozy faisait la grand-messe de France 2 dimanche.
Le lendemain, c’est un sujet sur son compte qui passe à la trappe sur France 3.
Il occupe l’antenne. Ça, on l’a vu sur France 2. Pourtant, certains aimeraient apparemment qu’on l’oublie un peu. Nous sommes dimanche.
La rédaction de la 2 offre sur un plateau d’argent 45 minutes à Nicolas Sarkozy. « Comme par hasard, dès le lendemain, une grossière censure à France 3 », flingue un communiqué du SNJ France Télévisions.
Car, pendant qu’on repasse le tapis rouge pour qu’il n’y ait aucun pli à l’œil nu, un journaliste de France 3 peaufine un sujet qu’il travaille depuis plusieurs jours pour le 19/20 de lundi.
En question : des révélations, basées sur le procès-verbal, sur la garde à vue du néocandidat le 1er juillet à Nanterre dans une affaire, rappelons-le, où il est mis en examen. Ça vous dit quelque chose ?
L’information, à défaut d’avoir été diffusée sur la chaîne publique, est passée dans les colonnes de Libération et sur les ondes de France Inter mardi.
Les journalistes des trois médias préparaient conjointement le scoop. C’est lundi, au moment du montage dudit sujet, que la rédaction en chef a fait comprendre à l’auteur qu’« il n’y avait rien de nouveau, ça ne servait à rien de le passer », raconte Serge Cimino, journaliste au service politique de France 3 et membre du SNJ, ajoutant que « ce que la direction a estimé n’étant pas nouveau l’a été chez nos confrères ».
Cette même direction, par la voix de Pascal Golomer, directeur délégué à l’information du groupe, persiste et signe même un communiqué, parlant d’une décision prise « en toute indépendance ».
Les syndicats, eux, maintiennent : il y a censure. « France Télévisions avait l’occasion de se dédouaner et de montrer qu’elle ne roulait pas à 100 % pour l’ancien président de la République.
Non, nos rédacteurs en chef (…) se sont assis sur leur indépendance professionnelle », dénoncent le SNJ-CGT et le SNRT-CGT du groupe.
Et, cerise sur le gâteau, un joli reportage au cœur du QG de campagne du ressuscité a occupé le trou laissé à l’antenne. Ça a dû piquer les yeux des journalistes de France 3.
Audrey Loussouarn pour l'Humanité - See more at: http://www.humanite.fr/ou-sarko-passe-linfo-trepasse-552735
17:16 Publié dans Actualités, Informations, Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, france télévision, censure | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |
16/09/2014
Bientôt le retour de Pif Gadget ?
Le directeur de "L'Humanité" veut relancer le mythique magazine de bande dessinée pour enfants.Le magazine Pif Gadget, fondé en 1969, a disparu des kiosques en 1993. Le directeur du journal L'Humanité envisage de le relancer. Le magazine Pif Gadget, fondé en 1969, a disparu des kiosques en 1993. Le directeur du journal L'Humanité envisage de le relancer."
Le magazine Pif Gadget, fondé en 1969, a disparu des kiosques en 1993. Le directeur du journal L'Humanité envisage de le relancer.
Reviendra-t-il avec ses pois sauteurs ? Le quotidien communiste L'Humanité compte relancer Pif Gadget, le mythique magazine de bande dessinée pour enfants des années 1970-1980, qu'il avait lancé en 1969. C'est ce qu'a indiqué, vendredi 12 septembre, le directeur du journal, Patrick Le Hyaric, sur France Info.
"Nous sommes propriétaires de Pif, de ce qu'on appellerait la marque Pif, même si je n'aime pas beaucoup ce mot. Je compte dans les prochains mois, si je peux, [le] relancer", a-t-il déclaré, indiquant que des gadgets siglés Pif avaient été préparés pour la Fête de l'Huma.
Pif Gadget, créé en 1969 sous l'égide du Parti communiste et véritable phénomène de presse, avec des tirages d'en moyenne 500 000 exemplaires, avait disparu en 1993. L'Humanité l'avait ensuite ressuscité entre 2004 et 2009 avec une nouvelle formule, mais Pif, très endetté, avait de nouveau fermé.
12:51 Publié dans Actualités, Dessin, Journal | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pif, l'humanité | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |