Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/01/2016

Pujadas face à Sarkozy sur France 2 : le journaliste a commis une faute professionnelle

poujadassarkozy.jpg

Nicolas Sarkozy était l'invité du 20 heures de France 2, mercredi 21 janvier. L'ancien chef de l'État y a listé quelques propositions pour lutter contre le terrorisme. Mais c'est la prestation de David Pujadas qui a retenu l'attention de notre chroniqueur Bruno Roger-Petit. Le présentateur de France 2 n'a pas fait honneur au journalisme et à l'interview politique, explique-t-il.

Contemplant l'entrevue Nicolas Sarkozy/David Pujadas, on a longtemps cru que France 2 avait décidé de rediffuser un journal télévisé de 2007. Ou 2008. Ou 2009. Ou 2010, 2011, 2012...

Sans les "questions" posées, en rapport avec l'actualité, on pouvait se méprendre, tant on avait le sentiment de renouer avec les interviews de complaisance qui sont la marque de fabrique journalistique de David Pujadas dès qu'il se retrouve face à Nicolas Sarkozy.

 À quoi reconnait-on l'interview de complaisance, celui qui exhale la connivence et la révérence à chaque question posée ? En ce que les questions commencent le plus souvent par : "Que pensez-vous de", "Quel est votre regard sur...", "Comment jugez-vous ?"...

Le procédé est vieux comme le monde. On pose une question qui permet à l'interviewé de dire ce qu'il a envie de dire. L'important n'est pas de chercher une vérité, mais d'offrir à l'interlocuteur l'occasion de délivrer la sienne. Et tant pis s'il ment, on n'est pas là pour corriger, on est à la télé publique.

Pujadas ne fait pas son travail

Face à Nicolas Sarkozy, David Pujadas s'est surpassé, endossant sans broncher le costume de Michel Droit de l'ère information 2.0.

24/11/2015

Daech adapte sa communication en fonction de ses cibles

syrieel.jpg

Magazine en couleurs, courts métrages, réseaux sociaux… les membres de « l’État islamique » ont développé de puissants moyens de communication, calibrés en fonction du public visé.
Une propagande difficile à contrer, souligne le chercheur François-Bernard Huyghe, directeur 
de recherche 
à l’Iris.
39170.HR.jpgDirecteur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques, François-Bernard Huyghe a été réalisateur de télévision, puis fonctionnaire international à l’Unesco. En 2011, il a publié Terrorismes violence et propagande (Gallimard).

Daech vient d’éditer le douzième numéro de sa revue Dabiq . Comment décririez-vous la communication de l’organisation terroriste ?

François-Bernard Huyghe C’est une communication 2.0. high-tech, sophistiquée et très orientée vers les réseaux sociaux. Dabiq se trouve sur Internet, en format PDF. C’est bien construit, avec une belle maquette. Les focales de leurs vidéos, la composition des images, tout ça est très moderne. Il y a une volonté esthétique et symbolique qui se traduit toujours par des couleurs très franches, des compositions très symétriques et beaucoup de références cinématographiques, y compris à des feuilletons occidentaux. La forme est extrêmement importante. C’est quelque chose que les membres de Daech déclinent d’ailleurs selon les langues et les cultures de ceux à qui ils s’adressent. Ils utilisent des références culturelles différentes en fonction de qui est leur cible. En Angleterre, ils vont s’appuyer sur l’image du rappeur Djihad-John (soupçonné d’être le bourreau du journaliste James Foley – NDLR). En France, on voit surtout des « grands frères des cités » qui parlent d’immigration. Les textes en arabe s’adressent à un public beaucoup moins « déculturé » par rapport aux traditions musulmanes.

Après les attentats de Charlie Hebdo, on nous a expliqué que l’islam était une religion iconoclaste. Comment expliquer un tel recours à l’image de la part de Daech ?

François-Bernard Huyghe C’est vrai qu’en tant que wahhabites, ils sont iconoclastes, voire iconophobes. Les talibans détruisaient des pellicules de 16 millimètres pour signifier leur rejet de l’image filmée. Ils ont également massacré les bouddhas de Bâmiyân parce que c’était, selon eux, une représentation offensante d’Allah. En même temps, si nous les avons vus à l’acte, c’est qu’ils se sont fait filmer… Leur raisonnement consiste à dire que les textes sacrés interdisent de faire des images, parce que c’est imiter le Créateur et parce qu’elles sont excitantes sexuellement ou autrement. Mais que, lorsqu’elles sont pédagogiques, lorsqu’elle mettent l’amour de Dieu dans le cœur de l’homme, alors, elles sont bonnes.

Quel message porte cette communication ?

François-Bernard Huyghe Le message terroriste dit « qui nous sommes », « ce que nous voulons » et « qui sont nos ennemis ». Il affirme donc : « Nous sommes les représentants des vrais musulmans, de la vraie foi », en s’appuyant sur de nombreuses références théologiques et en se réclamant du wahhabisme. Le message dit aussi : « Nous sommes l’avant-garde. Nos ennemis sont des croisés et des pécheurs, mauvais politiquement, parce qu’ils bombardent la Syrie, et moralement, parce qu’ils boivent aux terrasses des cafés. » Ce qu’ils déclarent vouloir, c’est le califat. Ils insistent aussi sur la Hijra, l’obligation pour tout bon musulman de s’installer sur la terre où on applique enfin la charia. Ce qui n’est pas sans rappeler les premiers colons sionistes qui se rendaient en terre bénite d’Israël. Il y a un côté complètement utopique.

À qui s’adressent-ils ?

François-Bernard Huyghe Tout message terroriste a plusieurs publics. D’abord, les ennemis. Pour leur faire peur, les défier. Puis, son propre camp pour lui dire : « Voyez comme nous sommes forts, comme la lutte est exaltante et comment demain sera meilleur. » On s’est aussi rendu compte qu’il y a une communication orientée vers les garçons et une autre vers les filles. Dans un numéro de Dabiq, on trouve, par exemple, l’interview d’Abaaoud à côté de celui de la compagne de Koulibali. Plus largement, on réserve aux garçons les vidéos où on égorge des gens, où on les fait brûler, les massacres et les entraînements. C’est comme des films d’action. On saute d’un camion. On tire. Un imam vient amener un peu de baume idéologique là-dessus. Ils portent des Ray-Ban, brandissent des kalachnikovs, conduisent de gros pick-up… Pour les filles, c’est plus soft. On leur dit : « Regarde, ma sœur, c’est humanitaire. Nous soignons les enfants. Nous construisons des hôpitaux. »

L’utilisation des réseaux sociaux et des vidéos rappelle les méthodes de certains groupes complotistes ou de prédicateurs comme Soral ou Dieudonné…

François-Bernard Huyghe Daech utilise ces réseaux. On peut être complotiste sans être djihadiste ou djihadiste sans être complotiste, mais on est souvent les deux… Il y a, au fond, l’idée que tout a été planifié par les « juifs » et les « croisés », et que chaque chose fait partie d’un même plan « diabolique ». On met dans le même sac le cafetier raciste, l’impérialisme américain et les croisades de Saint Louis. Par ailleurs, si vous vous rendez sur des sites complotistes, c’est parce que vous ne trouvez pas votre opinion sur les grands médias. Les réseaux sociaux favorisent le phénomène parce qu’on s’y retrouve entre soi. Mais il faut se méfier de l’emploi idéologique du terme « complotiste ». Et ne pas l’appliquer à toute personne qui pense que les choses ne se passent pas comme elles devraient. On doit pouvoir être critique sans être assimilé à un complotiste paranoïaque.

Les médias dominants jouent-ils, malgré eux, un rôle dans la diffusion de la propagande djihadiste ?

François-Bernard Huyghe Il y a, en effet, ce que l’on nomme le « judo-terrorisme ». Les terroristes sont contre le système et ils pensent que les médias sont la pire expression de ce système. Celle qui abrutit le peuple. Et, en même temps, ils les utilisent pour faire leur publicité. Et parce que les terroristes provoquent des événements spectaculaires, ces mêmes médias ne résistent pas à la tentation de publier leurs communiqués, leurs textes, de montrer leurs têtes, leurs « martyrs ». Entre un système de mass médias, qui donne de l’ampleur aux actes terroristes, et la communication djihadiste qui échappe à la censure, les membres de Daech gagnent sur tous les terrains.

Comment lutter efficacement contre cette propagande ?

François-Bernard Huyghe On peut user de censure, bien sûr. La France est parmi les pays au monde qui demandent le plus à Facebook et Twitter de fermer des comptes. Ce n’est pas efficace. On peut faire de la contre-propagande, mais nous ne sommes pas bons en la matière. Le site Stop-djihadisme n’apporte pas de vrais résultats. On dit aux jeunes : « Si vous allez là-bas, vous allez mourir ou tuer des gens. » Mais, justement, ils sont attirés par le djihad parce qu’on peut mourir et tuer ! Il y a d’autres méthodes plus efficaces : envoyer de faux messages, des virus informatiques. Ce n’est pas dans la culture française et ça pause des problèmes légaux, mais c’est ce que font des groupes comme Anonymous. Les Britanniques ont ainsi créé la « section 77 » pour faire des interventions idéologiques sur les réseaux sociaux de façon secrète. Nous n’en connaissons pas encore les résultats du fait même du secret.

Google-Translate-English to French Traduire français en German  Traduire français en Italian Google-Translate-English to Japanese BETA  Traduire français en Portuguese  Traduire français en Russian  Traduire français en Spanish Traduire français en Arabic  Traduire français en danish Traduire français en Greek

09/10/2015

Air France : salariés et syndicats victimes du « lynchage » médiatique

mondeairfrance.png

Lundi 5 octobre, le directeur des ressources humaines d’Air France a été pris à partie par les salariés en marge du comité central d’entreprise, qui a annoncé 2 900 licenciements d’ici 2017. Un spectacle qui a fait perdre aux éditorialistes leur sang-froid. Retour sur un « lynchage » médiatique : celui des résistances syndicales.

Une presse écrite (presque) unanimement scandalisée

L’occasion était trop belle et Le Figaro n’a pas manqué de s’en saisir. En « Une » de son édition du mardi 6 octobre, le quotidien de Serge Dassault s’interroge : « Les extrémistes d’Air France vont-ils tuer la compagnie ? »

Cette « Une » tonitruante s’accompagne d’un éditorial signé Gaëtan de Capèle qui donne le la de la couverture médiatique des incidents du 5 octobre. On aurait ainsi assisté au « lynchage en règle » du DRH d’Air France, qui ferait écho à de précédentes « prises d’otage de dirigeants ». Des actes criminels, donc, qui « doivent être réprimés avec la plus grande sévérité ».

Mais au-delà de ce seul événement, c’est bien le rôle des syndicats qui est pointé du doigt, responsables du « blocage social dont souffre la France ». Qu’il s’agisse des retraites, du droit du travail ou encore de l’assurance chômage, « il se trouve, à chaque fois, une opposition syndicale pour interdire de mettre en œuvre des solutions d’avenir ».

Le Monde emboîte le pas au Figaro. En « Une » figure l’image du directeur adjoint d’Air France qui escalade une grille avec l’aide de la police pour échapper à la colère des salariés :

La rhétorique figaresque du « lynchage » est reprise de manière très explicite par Plantu, qui signe un dessin avec la tendresse (un brin railleuse) qu’on lui connaît pour le mouvement syndical :

Le quotidien « de référence » revient sur la crise d’Air France dans son supplément économie ; un supplément dont on a déjà évoqué le souci constant de pluralisme. Et logiquement, le seul témoignage que choisit de publier Le Monde pour faire la « chronique d’un crash devenu inévitable » est celui d’un cadre dirigeant pour qui « on en serait pas là si pendant vingt ans les directions de l’entreprise n’avaient pas acheté la paix sociale ».

Mais pour Le Monde la faute en revient à l’État français qui « a soutenu la politique d’achat de la paix sociale, afin d’éviter les grèves. » Autant dire qu’il était temps de taper du poing sur la table ! A la lecture du quotidien, le licenciement de 2 900 salariés pourrait presque sembler magnanime. Puisqu’il s’agit de « s’adapter ou disparaître »…

Ce journalisme pro-marché ne doit cependant pas surprendre de la part du quotidien du soir, devenu « l’accessoire préféré des classes dominantes ». Pas un dérapage, donc, mais bien une ligne éditoriale choisie et assumée.

Le Parisien en rajoute dans le sensationnalisme en figurant la photo, en pleine page, du DRH d’Air France qui semble revenir de l’enfer.

Là encore, une occasion de pester sur les mouvements syndicaux, et « la stratégie suicidaire de ses pilotes et plombée par des grèves indécentes aux conséquences financières désastreuses ».

Un refrain entonné par Les Échos qui dénoncent, en « Une », un « dérapage » :

Les Échos dénoncent les violences des salariés qui « ont manqué de lyncher » les dirigeants d’Air France. Elles témoignent d’une « civilisation où prévaudrait la loi du plus fort ». Mais surtout, elles sont représentatives des « dérapages » des syndicats « dans un pays où réformer est une mission quasi impossible ».

Et l’éditorialiste du quotidien économique de s’indigner : « Trop c’est trop ! Après les occupations d’usine, les dégradations d’outil de travail et les patrons séquestrés, voilà donc venu le temps de l’agression physique des dirigeants. Un degré de plus dans la litanie des dérapages qui ponctuent trop souvent les conflits sociaux dans notre pays […] Le pavillon national ne peut pas être prisonnier de pilotes assis sur leurs privilèges et de casseurs surexcités. » Là encore, ce parti-pris ne doit pas surprendre de la part d’un quotidien qui, à l’instar du Monde, a choisi une ligne éditoriale libérale assumée.

« Sondages » bienveillants

Le Point, quant à lui, en appelle à ses lecteurs avec une question parfaitement neutre [1] :

De la même manière, M6 et Yahoo en appellent à la sagesse populaire par une question là aussi pas du tout orientée :

Côté presse écrite nationale, L’Opinion clôt le bal des outrés avec une délicatesse toute particulière : « Ce serait probablement beaucoup demander à ces quelques abrutis qui ont molesté les dirigeants d’Air France que de réfléchir aux conséquences de leurs actes ».

Notons enfin que les télévisions d’information en continu ne sont pas en reste : alors que BFM business revient gravement sur les maltraitances des patrons par leurs salariés (« Quand les patrons sont malmenés par leurs salariés »), I-télé s’interroge : « Après Air France, quelle vision des syndicats ont les Français ? ».

***

Acrimed a eu beau chercher, aucun « grand média » ne s’est interrogé sur l’image des patrons après l’annonce des licenciements à Air France. Si les violences à l’encontre de deux cadres d’Air France ont suscité les cris d’orfraie des éditorialistes, la violence d’un plan de licenciement touchant 2900 personnes a provoqué, quant à elle, au mieux un silence résigné, au pire des justifications enthousiastes.

Redisons-le encore et encore : le problème du traitement médiatique du cas Air France n’est pas un problème d’opinion. Que des journaux assument une ligne libérale n’est pas en soi un problème, c’est même leur droit le plus absolu. En revanche, l’unanimisme de la presse dominante, en particulier pour jeter l’opprobre sur les résistances sociales, pose un évident problème de pluralisme.

Et le cas Air France montre une fois de plus comment une partie de la presse française se comporte en chien de garde des intérêts des classes dominantes, toujours prompte à condamner les « violences » des salariés et à cautionner la violence (invisible) du marché.

Benjamin Lagues et Frédéric Lemaire (avec Julien Salingue) pour ACRIMED

Google-Translate-English to French Traduire français en German  Traduire français en Italian Google-Translate-English to Japanese BETA  Traduire français en Portuguese  Traduire français en Russian  Traduire français en Spanish Traduire français en Arabic  Traduire français en danish Traduire français en Greek
 

04/10/2015

Madame Biraben, apprenez 
le sens du mot « vérité » !

maitena-biraben.jpg

Le bloc-notes de Jean-Emmanuel Ducoin.

Ad nauseam. Et maintenant, beaucoup disent tout haut ce que beaucoup pensent… tout haut ! Vous croisez, dans le métro parisien, un homme chantant à haute et intelligible voix : « Maréchal, nous voilà », personne ne réagit, vous le sermonnez, il s’étonne de votre étonnement et continue comme si de rien n’était. Vous traversez les Champs-Élysées et vous entendez : « La France aux Français », vous vous retournez, prêt à réagir, et vous voyez un personnage de toute évidence défaillant mentalement hurler : « Toutes des putes ! », en vous montrant du doigt des jeunes filles roms sur le trottoir, et vous êtes seul à l’apostropher. Le soir, vous vous installez sur votre canapé, vous mettez Canal Plus et l’animatrice vedette du Grand Journal, Maïtena Biraben, que l’on classait jadis dans les bobos-chics-pseudo-rive-gauche, déclare tout de go que le Front nationaliste de Fifille-la-voilà est « le premier parti de France ». Vous vous étranglez dans votre verre de whisky et, à peine avez-vous repris vos esprits, que la présentatrice ajoute : « Les Français se reconnaissent dans le discours de vérité » tenu par le FN. Fin de journée. Bienvenue dans la France ad nauseam. Celle de cet ordre brun qui voudrait s’installer dans votre univers mental.

Soumission. Le dernier épisode en date, celui de Canal Plus, s’avère si désolant et scandaleux que nous pourrions presque passer notre chemin – et accessoirement ne plus jamais regarder cette émission et/ou demander la démission de l’impétrante – mais ce serait oublier que la chaîne créée par Rousselet, Lescure, De Greef et les autres vient de tomber dans l’escarcelle de Vincent Bolloré, qu’il y pratique comme partout le ménage par le bas (lisez : le ménage idéologique) et que chacun sait depuis longtemps qu’il prend ses ordres de Nicoléon et prépare le retour du parrain de l’Élysée par tous les moyens, quitte à pratiquer la légitimation des idées les plus « buissonniènes » pour ne pas dire « mariniennes ». Bien sûr, vu l’ampleur de la polémique s’abattant sur une émission mythique du PAF, l’intello de Canal Biraben, façon pépète brushingée qui la joue à la cool tout en blondeur et en mélange des genres, a cherché à s’expliquer. « Il était question de la forme, pas du fond », s’est-elle ainsi défendue, estimant avoir fait uniquement allusion au discours « sans langue de bois, cash » des maréchalistes et consorts, et non de leurs idées. Celle-ci a même demandé aux commentateurs qui la sermonnent de se « détendre »… Qu’on nous permette de douter d’une maladresse supposée, sauf à considérer qu’il n’y a rien de grave et de dangereux pour la République d’associer Fifille-la-voilà à la notion même de « vérité ». Madame Biraben, ouvrez un dictionnaire ! Quand la paresse intellectuelle se conjugue à la soumission de la communication médiatico-politique du moment, y compris la pire qui soit, le procédé vaut définition : complicité avec préméditation.

tabous. Pendant ce temps-là, Emmanuel Macron continue de réciter son manuel de « la terre brûlée à usage des socialistes ». Il assure que le « libéralisme est de gauche ». Mieux, il se « méfie beaucoup des tabous ». Nous y voilà ! La France ne vit désormais que par les briseurs de tabous, tous transformés en nouvelle élite de la posture transgressive, alors qu’ils ne sont que les petits serviteurs de la droite et son extrême, du libéralisme et des remugles néomaurrassiennes. On veut nous faire croire que ce serait résister au « politiquement correct » que de dire des horreurs, mais ne l’oublions jamais : la pensée zemmourienne n’a pas besoin des mots « race » ou « travail-famille-patrie », elle peut très bien s’exprimer, aussi, en termes de culture.

Google-Translate-English to French Traduire français en German  Traduire français en Italian Google-Translate-English to Japanese BETA  Traduire français en Portuguese  Traduire français en Russian  Traduire français en Spanish Traduire français en Arabic  Traduire français en danish Traduire français en Greek

18:18 Publié dans Informations, Journaliste, Manipulation, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : madame biraben, canal+, fn | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | |