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05/09/2011

LYBIE : JOURNALISTES OU MARIONNETTES ?

libye.jpgVous lirez, ci-dessous, la copie d’un courrier qu’une auditrice a adressé aux rédacteurs de « France Inter ». Ceci pour leur rappeler que la liberté de la presse n’est pas un droit pour les journalistes mais un droit des gens à être correctement informés ; que le devoir de chaque journaliste est d’informer le public dans le respect de la vie humaine, dans le respect que l’on doit aux victimes ; qu’il est d’autant plus impératif que les journalistes envoyés dans des pays en guerre s’attachent à éclairer des faits que les puissances belligérantes s’emploient à camoufler.

 

Des journalistes aux ordres

france inter,journaliste,lybieEn 2003, la France s’oppose à la seconde guerre d’Irak, les journalistes de la radio nationale soutiennent alors la décision de leur gouvernement. Ils défendent la légitimité morale de ne pas attaquer un pays souverain.

En 2011, le pouvoir en France a changé de mains et dès l’annonce de la résolution du Conseil de Sécurité de l’Onu, les journalistes de « France-Inter » se sont mis en rang derrière la coalition occidentale et l’Otan. Ils ont systématiquement rapporté et commenté les événements depuis la perspective des « rebelles ». Leurs experts en tous genres entendus à l’antenne renforcent régulièrement ce parti-pris.

Pourtant à leur corps défendant, les mensonges se dévoilent parfois d’eux-mêmes. Ainsi « Le téléphone sonne » du lundi 22 août, animé de façon enjouée par le journaliste et ses invités alors que Tripoli est sous les bombes de l’Otan, commence par évoquer la nécessité de « protéger les civils » en Libye pour en venir somme toute assez vite à la véritable nécessité : l’Europe doit se rendre maître des moyens de sa puissance si elle veut encore exister entre les États-Unis et la Chine.

« Radio-Paris ment, Radio-Paris ment, Radio-Paris lalala.... »

« France-Inter en dit tant, France-Inter en fait tant, France-Inter est pour l’Otan ! »

 

Un langage désobligeant, violent et indécent.

Puisqu’officiellement, il n’y a pas de guerre en Libye, que l’Otan est venu au secours d’un peuple qui lutte pour la démocratie, il ne reste qu’un seul personnage à abattre, le Colonel Kadhafi et les « quelques fidèles qu’il compte encore »...

La Libye demeure néanmoins pour l’heure un État souverain. Un État qui n’a violé aucune résolution de l’Onu, qui n’a menacé ni attaqué aucun autre État, proche ou lointain.

Les journalistes vont alors docilement jouer le rôle qu’ils ont accepté de jouer : ridiculiser, discréditer et diaboliser le dirigeant de la Libye et ignorer les nombreux Libyens qui ne sont pas d’accord de voir leur pays détruit par des envahisseurs étrangers. Ces journalistes n’ont aucun problème à répéter que Kadhafi est « un criminel », « un tyran » détesté, « un dictateur » redouté, qu’il amuse parfois la galerie avec ses « bouffonneries ». Ses déclarations ne sont que des « diatribes », il « harangue ses partisans » qui sont des gens « impitoyables », « le numéro 1 libyen est-il fou ? », etc..., etc...

L’arrestation non vérifiée de deux de ses fils est annoncée comme une nouvelle réjouissante. Les mauvais traitements que subissent les prisonniers ne les dérangent pas. Alors que des images permettent de comprendre que les rebelles se conduisent en barbares et procèdent à des exécutions sommaires, les journalistes les suivent comme s’ils étaient des héros, ils vont même jusqu’à les trouver « sympathiques », et ils présentent leurs actes de barbarie comme des victoires !

Le sommet de l’indécence est atteint quand les rédactions des différents journaux acceptent d’annoncer une fois encore d’un ton plaisant que « la tête de Kadhafi est mise à prix à .... de dollars » ! Quelle barbarie ! Auditrice de « France-Inter » à qui une telle information est destinée, je suis remplie d’effroi : comment est-il possible de diffuser de tels messages piétinant toutes les règles du droit national et international ? Tous les droits humains fondamentaux ? Comment la radio nationale publique peut-elle se faire complice d’une incitation au meurtre pur et simple d’un être humain en dehors de tout tribunal ?

 

Des reportages de perroquet.

france inter,journaliste,lybiePourquoi avoir des « envoyé,e,s spéciaux » s’ils sont « Embedded » ? Pour faire illusion sur l’authenticité et la réalité des enquêtes sur place ? Au fil des comptes rendus et des entretiens avec « les correspondant,e,s », on est fixé sur le manque de sérieux et l’objectivité de leur travail.

Ainsi, les journalistes envoyés en Libye nous abreuvent de témoignages individuels d’ « insurgés » s’exprimant souvent en anglais, sans intérêt parce qu’ils n’éclairent rien et n’apportent aucune information sur ce qui se passe réellement, sur ce que ressent la population que l’on ne voit pas. Ou encore, de leur propre aveu, ils rapportent des rumeurs. Quand il y en a, les communiqués lacunaires de l’Otan sont fidèlement répétés, ponctués de ce commentaire puéril : « On n’en saura pas plus » !

A Paris, à la rédaction de « France-Inter », on entend des journalistes connus, qui ont des années de métier, dont les commentaires se situent invariablement du côté des rebelles et des forces de l’Otan ; leurs analyses se bornent à évaluer ou à vanter les moyens d’action aérienne, navale, et terrestre de la plus puissante organisation militaire du monde contre un petit pays de 6 millions d’habitants.

Par ailleurs, bien qu’il soit établi que les membres du Conseil de transition soient pour la plupart d’anciens hauts responsables du gouvernement de Kadhafi qui, lui, doit être liquidé, les journalistes de France-Inter évitent soigneusement de parler de leur activité passée et de mener des enquêtes à leur sujet.

 

La responsabilité du « crime contre la paix ».

Le contrôle de l’information constitue le premier acte de la guerre. Un journaliste qui se met au service d’un camp renonce de facto à exercer son métier. Ridiculiser, diaboliser, répandre sans vérification des informations incitant au mépris, à la haine et au meurtre contre le camp des perdants, engage la responsabilité de celles et ceux qui contribuent ainsi à la guerre. Ils prennent de graves responsabilités car ils devront répondre de « crime contre la paix », tel que défini par la Charte des Nations Unies en 1948. En plus de devoir rendre des comptes à leur conscience, ils pourraient un jour avoir à rendre des comptes publiquement.

Dans un article récent, Thierry Meyssan, actuellement en danger à Tripoli sous la férule des « démocrates » du Conseil de transition, rappelle précieusement « qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Assemblée générale des Nations Unies a par quatre fois légiféré pour interdire et condamner ce type de pratique.

La Résolution 110, du 3 novembre 1947, relative aux « mesures à prendre contre la propagande en faveur d’une nouvelle guerre et contre ceux qui y incitent », sanctionne « la propagande de nature à provoquer ou à encourager toute menace à la paix, rupture de la paix, ou tout acte d’agression ».

La Résolution 381, du 17 novembre 1950, consolide cette condamnation en condamnant la censure des informations contradictoires comme partie intégrante de la propagande contre la paix.

Enfin, la Résolution 819, du 11 décembre 1954, sur « la suppression des obstacles au libre échange des informations et des idées », pose la responsabilité des gouvernements à supprimer les obstacles qui entravent le libre-échange des informations et des idées.

Ce faisant, l’Assemblée générale a élaboré sa propre doctrine en matière de liberté d’expression : elle a condamné les mensonges qui conduisent à la guerre et a érigé la libre-circulation des informations et des idées et le débat critique en armes au service de paix. »

Michelle Verrier

Philosophe

(Courrier adressé à «France Inter» par Mme Michelle Verrier le 28 août 2011)

 

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02/09/2011

INTERNET : LIBERTE SOUS SURVEILLANCE

internet.pngEn raison de sa nature décentralisée, Internet n'est pas "contrôlé" par un unique organisme, Etat, ou entreprise. Contrairement à une idée répandue, le réseau n'est pas non plus une "jungle" totalement libre : à tous les échelons, de nombreux organismes exercent ou peuvent exercer un contrôle ou une censure sur les informations qui y circulent.

AU NIVEAU MONDIAL

Les stuctures les plus fondamentales d'Internet sont sous le contrôle de l'Icann, l'Internet corporation for assigned names and numbers. Cet organisme a un statut particulier, puisqu'il s'agit d'une société à but non lucratif, soumise au droit californien. Composé de nombreuses commissions, qui gèrent des problématiques structurelles, l'Icann encadre notamment les noms de domaine ou le fonctionnement des adresses IP (Internet Protocol, les "adresses" de machines et de sites sur le réseau).

La gouvernance de cet organisme stratégique fait l'objet de nombreux débats : plusieurs pays lui reprochent notamment la sur-représentation des Américains dans les différentes commissions. L'Europe et la Chine, notamment, demandent depuis plusieurs années une plus grande ouverture dans la gestion de la fonction Iana, la "racine" d'Internet, qui gère par exemple les noms de domaine en .com. Le pouvoir de l'Icann est fondamental, puisque l'organisation peut suspendre des noms de domaines entiers, comme elle l'avait fait pour le .iq irakien ou pour le domaine afghan.

Pour le bon fonctionnement du réseau, un organisme distinct de l'Icann est également chargé de fixer les normes techniques des technologies les plus courantes sur Internet, comme le langage HTML : le World Wide Web Consortium (W3C). Sa gestion est assurée conjointement par des experts américains, européens et japonais.

AU NIVEAU NATIONAL

S'il est décentralisé, le réseau reste cependant tributaire de la présence de câbles pour son bon fonctionnement : en l'absence de "tuyaux" suffisamment grands, le trafic peut être très fortement ralenti. Or, de nombreux pays sont dépendants, pour leur accès au réseau, d'un ou deux câbles sous-marins ou souterrains. En Afrique, des pays entiers voient leur accès tributaire des décisions des pays voisins ou des choix des entreprises privées.

Surtout, les pays disposent techniquement de la capacité de bloquer ou de censurer tout ou partie d'Internet. Durant les manifestations qui ont précédé la chute de Hosni Moubarak, l'Egypte a pu couper quasi-instantanément l'accès au réseau en faisant pression sur les fournisseurs d'accès à Internet (FAI). En bloquant deux protocoles d'échange d'information vitaux, le pays a été coupé du reste de la Toile en quelques heures.

Sans aller jusqu'à ces extrémités, de nombreux pays exercent aussi un contrôle très fort sur le réseau. Des contenus contraires aux lois nationales sont ainsi bloqués dans la plupart des pays autoritaires, mais aussi dans des démocraties : en France, la loi sur les jeux d'argent en ligne permet d'ordonner le filtrage des sites qui n'ont pas reçu un agrément. En Australie, un vaste projet de filtre a été repoussé à plusieurs reprises devant les difficultés techniques et politiques. Ces systèmes de filtrage ne sont en effet pas infaillibles, mais les solutions de contournement peuvent être relativement complexes à utiliser.

L'organisation de défense de la liberté d'expression Reporters sans frontières publie chaque année un classement des pays qui censurent Internet. Dix pays sont classés par RSF comme "ennemis d'Internet" en raison de la censure draconienne qu'ils exercent sur le réseau.

Parmi eux, la Chine, la Birmanie et l'Iran, où les activités des internautes sont également espionnées. La Russie, le Venezuéla ou la France sont, eux, classés comme "pays sous surveillance" en raison de lois en vigueur qui permettent de filtrer des sites Web.

POUR CHAQUE ORDINATEUR

Au sein d'un même pays, plusieurs acteurs peuvent exercer un contrôle sur la manière dont les utilisateurs accèdent à Internet. Les fournisseurs d'accès disposent théoriquement d'importants pouvoirs : ils peuvent par exemple bloquer ou ralentir certains types de trafic, par exemple le téléchargement en P2P.

Depuis la création du Web, une règle non-écrite, dite de "neutralité du Net", prévoit que les opérateurs ne font pas de discrimination des contenus circulant sur le réseau : quel que soit l'utilisateur ou le type de données, toutes les informations doivent théoriquement circuler à la même vitesse.

Mais les FAI, qui se plaignent d'engorgements suite au développement exponentiel du Web, souhaitent pouvoir, dans certains cas, s'affranchir de cette règle. Pour des raisons de gestion du réseau, estiment-ils, il serait par exemple souhaitable de pouvoir donner la priorité à certains "paquets" d'informations au détriment d'autres, comme les vidéos en ligne par exemple. Dans certains pays, et notamment aux Etats-Unis et au Canada, les FAI brident également la vitesse de connexion et la quantité de données téléchargeables par les internautes.

En bout de chaîne, l'internaute est également soumis au contrôle de son réseau local, s'il n'est pas directement connecté à Internet. En pratique, ce sont souvent les entreprises qui détiennent le plus de pouvoir sur la connexion d'un internaute. Il est en effet plus simple de filtrer un réseau de petite taille que de le faire à l'échelle d'un pays.

Damien Leloup, le Monde

17:19 Publié dans Actualités, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : internet, liberté, monde | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | |

18/08/2011

Du nouveau sur Humanite.fr

capture_humanite_fr_web.jpgLe site Humanite.fr se revitalise. Une version plus claire, plus interactive, plus fonctionnelle. Elle répond enfin à ses ambitions de départ et offre de nouvelles perspectives aux internautes. Le visiteur aura accès à l’éditorial des trois titres : l’Humanité, l’Humanité dimanche et la Terre. Visite guidée.

Les internautes qui se sont aventurés sur le site de l’Humanité, ce week-end, ont dû trouver du changement ! Les premiers témoignages le confirment. Plus clair, plus fonctionnel, plus interactif, plus complet, le site après des mois de pépins en tous genres qui en rendaient parfois l’accès pour le moins difficile, voire décourageant, s’est fait de nouveaux habits. Et même un peu plus. Il va enfin pouvoir correspondre à ses ambitions. Celle d’être « une plate-forme d’opinions et de faire entendre cette voix singulière dans le paysage numérique », comme nous l’annoncions en juin 2010. L’équipe de la plate-forme numérique de l’Humanité y a beaucoup travaillé. Petite visite guidée en invitant toutefois l’internaute à découvrir lui-même le site et ses usages.

accès à la rubrique et aux articles de son choix

Lorsque le visiteur ouvre la page d’accueil, il a face à lui le choix entre « à la une », « opinions » et « mon humanité ». En cliquant sur à la une, il a accès à la rubrique et aux articles de son choix: monde, politique, social-éco, société, environnement, culture, sports, médias. Le visiteur a aussi accès aux pages Europe, travail, libres échanges, territoires, etc. (au bas de la page d’accueil).

Sur «opinions», le visiteur peut avoir accès à l’éditorial des trois titres : l’Humanité, l’Humanité dimanche et la Terre, aux débats, aux tribunes, au chat, où, bientôt, une personnalité politique, syndicale, universitaire ou artistique qui fait l’actualité sera interrogée. Une synthèse sera publiée le lendemain dans le quotidien. Sans oublier la fenêtre « invités», où le lecteur retrouvera l’invité de la semaine du quotidien. Sur « mon humanité », l’internaute peut s’abonner en ligne, avoir accès à la diffusion militante, et, prochainement pour les abonnés, l’accès à une rubrique «à votre service», en matière du droit du travail, civil, social, rural et forestier, de l’environnement, des collectivités et administratifs, du Code de la route, des rapports locatifs, etc.

Lorsque le visiteur du site Humanite.fr a choisi un article sur le fil d’information, il peut, directement au bas de l’article, réagir de manière beaucoup plus simplifiée et rapide. Il a aussi la possibilité de rechercher gratuitement dans la base de données de l’Humanité des archives depuis 1990 (sur la page d’accueil). Sur le côté droit de la page d’accueil, le visiteur retrouve le fil rouge, les informations et communiqués émanant des lecteurs, associations et organisations syndicales et politiques. Suit un espace pour s’abonner avec les différentes formules proposées avec des offres diverses, à tarifs privilégiés et cadeaux en prime. En dessous, un espace numérique pour retrouver l’Humanité, l’Humanité dimanche et la Terre, et lire, en tournant les pages, les derniers numéros. Un abonnement numérique (PDF) sera bientôt disponible sur le site. Pour chaque abonnement à l’un des journaux réalisé sur le site (version papier), l’abonnement à sa version numérique sera offert. Une boutique est également ouverte où le visiteur peut commander les hors-séries de l’Humanité, les ouvrages écrits par des journalistes de la rédaction.

 

des archives disponibles depuis 1990

Un espace est consacré naturellement à la Fête de l’Humanité (programme, achat de billets d’entrée…) des 16-17 et 18 septembre prochains. Pour tout connaître des concerts, des débats, des expos et autres richesses de la Fête, comme les clichés, il suffit de cliquer sur l’affiche. Enfin, signalons que d’ici une quinzaine de jours, une version pour mobile sera mise en service. Le site ainsi revitalisé doit maintenant trouver une nouvelle vitesse de croisière. Il est l’un des piliers essentiels du développement de la maison Humanité au même titre que ses journaux, que sa Fête. Et ce, à un moment où s’accroissent les difficultés de la presse écrite. L’Humanité relève le défi. Les lecteurs devraient y trouver leur compte. À eux de nous le dire. À eux de cliquer sur Humanite.fr. Ils y seront bien reçus.

 

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UNE VERSION AUSSI SUR MOBILE

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Un site optimisé pour les téléphones portables verra le jour 
avant la fin du mois d’août. Nous avons fait ce choix, car cela 
nous permettra de nous adresser à tous avec un même site, quels que soient la marque et le modèle de son smartphone, dans un délai court et pour un budget raisonnable. Les applications dédiées sont souvent plus riches, avec des fonctionnalités originales, mais nécessitent d’être développées pour chaque type appareil : iPhone, Android, Windows Phone, BlackBerry…

C’est le site humanite.fr, simplifié au possible pour permettre 
la lecture des articles sur petit écran, est allégé pour rendre 
la navigation la plus rapide possible. Il suffira de taper 
www.humanite.fr sur le navigateur de son téléphone, le site 
vous dirigera automatiquement vers sa version mobile. Idem 
si vous y accédez via Google ou tout autre moteur de recherche. 
La version mobile du site marche aussi pour les tablettes tactiles de type iPad.

Claude Baudry

15:59 Publié dans Actualités, Journal, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humanité, web | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | |

05/08/2011

WIKIPEDIA : ENCYCLOPEDIE EN DANGER !

wikipedia-logo.jpgA l’occasion de la septième conférence annuelle de Wikipédia,Jimmy Wales, le fondateur de la célèbre encyclopédie en ligne, a annoncé que le nombre de contributeurs diminuait: «Nous ne réapprovisionnons pas nos rangs» a-t-il affirmé à The Associated Press.

Pourquoi les contributeurs quittent-ils Wikipédia?

Selon Wales, cette baisse de participants serait due au fait que ceux qui avaient l’habitude de contribuer activement au site depuis sa création «ont vieilli»,raconte le blog Gawker. En effet, le fondateur du site a expliqué à The Associated Press que le contributeur de base est un «homme geek de 26 ans», qui pense maintenant à autre chose (mariage et enfants, par exemple) qu’à passer son temps à alimenter Wikipédia.

Où sont donc les nouveaux geeks prêts à alimenter le site? Selon Gawker, il faudrait que Wikipédia redevienne cool et subversif, comme au temps où le site «énervait vos profs, les journalistes, et n'importe quel ringard de plus de 40 ans». Le blog estime que pour les jeunes adultes d'aujourd'hui, «Wikipedia est une boîte noire ennuyeuse –l'éditer semble à peine plus possible que d'apporter des corrections à Orgueil et Préjugés».

Pour Jimmy Wales, certains contributeurs quitteraient également l’encyclopédie parce qu’il y aurait moins de nouvelles données à ajouter, et parce que les règles d'édition de l'ouvrage sont complexes au premier abord.

Jimmy Wales s'est voulu rassurant pendant la conférence, rappelant la «solide réputation du site» tout en pointant le manque de nouveaux contributeurs. Le fondateur du site a confié lors de cette réunion:

«Ce n’est pas une crise, mais je considère tout de même qu’il s’agit là d’un évènement important.»

Pour pallier ce manque de contributeurs et«relancer» Wikipédia, plusieurs initiatives sont en cours. L’encyclopédie est notamment en train de lancer un programme encourageant les professeurs d’université à inciter leurs étudiants à écrire des articles pour Wikipédia.

En mars, le site comptait 90.000 contributeurs, Wales entend en attirer 5.000 nouveaux d’ici juin 2012, selon Gawker, qui juge que ce manque de renouveau est «une réelle menace existentielle» pour l’encyclopédie. Ce déclin reste relatif pour le site Digital Trends, qui rappelle que Wikipédia compte plus de 19 millions d’articles en 282 langues et qu'il est le 5e site le plus consulté au monde.

Publié par Life

17:42 Publié dans Actualités, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : wikipedia, encyclopédie, danger | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | |