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18/06/2014

France 2 ou la haine du gréviste !

PUJADAS.pngLe 13 juin 2014, les cheminots, majoritairement en conflit avec leur direction, décident la grève dont l’objectif à termes est le maintien de leur statut social dans la fonction publique.

Le commentaire à l’antenne ne s’attardera pas, bien sur, sur l’ouverture du rail à la concurrence en 2002 exigée par l’Union Européenne, ni sur le fait que la réforme crée une entité supplémentaire au-dessus de la SNCF et de RFF, ouvrant la porte à la privatisation.

OUI ! Les salariés de la SNCF sont inquiets. Les exemples en matière de privatisation ne manquent pas qui ont donnés les catastrophes que l’on sait comme le rail en Grande Bretagne et les cascades d’accidents ferroviaires qui ont suivis. Ou encore comme « Orange » avec les dégâts humains qui ont fait la « Une » de nos éditions.

trains.jpgLe journal du 20H de France 2, au service du public, y consacre un reportage en longueur, mais pas sur le fond.

Ce sont de multiples interviews sur le ressenti des usagers qui expriment, pour beaucoup, leur mécontentement.

Pourtant… Quel droit de réponse des salariés gréviste pour expliquer cette situation aux français ?

Quid de l’égalité du temps de parole ?

Le motif de cette grève est peu expliqué par la rédaction de France 2. Est-ce à dessein ?

On peut s’interroger. Le vrai scandale, c’est que faute de négociation les cheminots soient contraints à la grève.

Plusieurs journées sans salaire pour un cheminot seraient sans aucune incidence ?

manif61.jpgL’autre scandale, c’est l’attitude de la rédaction qui « omet » d’en exposer les motifs pour ne relever que la gêne sur les usagers ! Pourquoi aucun syndicaliste de la CGT, premier syndicat des cheminots, ou de SUD RAIL, n’est-il sollicité pour répondre à France 2 ?

Pourquoi un journaliste en « stand-up » sur le plateau parle-t-il des salaires des cheminots ?

Quel est le rapport avec l’actualité ? Seraient-ils grassement payés ? Auraient-ils même la garantie de l’emploi ?

Certains partiraient-ils à 60 ans, cet âge privilégié ?

S’il s’agissait d’autres pays récemment dans l’actualité, nous parlerions de propagande. Ici le jeu est plus subtil puisque c’est précisément à l’échelle d’une vaste interview collective « in vivo » où l’usager même donne son avis, presqu’en direct à la télévision, au journal de 20 H… Alors forcément, cela devient une vérité incontestable.

Quelle est cette méthode journalistique réductrice qui n’enquête pas et qui n’informe pas sur les tenants et les aboutissants ?

Quelle est cette méthode journalistique populiste qui jette une partie des français, les bons et légitimes contre les autres, les mauvais ceux qui se battent non seulement pour leurs droits mais également pour un vrai service public ?

Pourquoi un tel parti pris antisocial dans le traitement de l’information sur le service public, qu’il s’agisse de faits de grève dans les transports en commun ou ailleurs ?Cette vision tendancieuse et libérale du journalisme est choquante et devient malheureusement trop systématique à France 2 dès lors qu’elle relate des conflits sociaux.

La CGT dénonce avec force cette information tronquée et orientée qui ne sert ni à la compréhension ni au décryptage de la réalité si indispensable aujourd’hui.

Communiqué de la CGT de France Télévision

 Paris, Le 17 juin 2014

29/05/2014

MEDIAS : MANIFESTATION ANTIFHAINE, LORSQUE L’AFP MANIPULE

antifasciste.jpg

 "Le Pen, t'es foutue, la jeunesse est dans la rue", ont aussi lancé les manifestants, comme lors des manifestations monstres qui avaient suivi le 21 avril 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen s'était hissé au second tour de la présidentielle. Cette fois, ils s'adressaient à la fille du leader historique du parti d'extrême droite, qui a remporté un succès tonitruant aux européennes de dimanche, le FN étant arrivé en tête avec près de 25% des voix.

Mais la mobilisation était très loin de celle du 1er mai 2002: ce jour-là, 1,3 million de personnes étaient descendues dans la rue en France, dont près de 500.000 dans la capitale. Jeudi, on a dénombré entre 800 et 2.000 manifestants à Strasbourg, un petit millier à Lyon et Toulouse, un demi-millier à Marseille, Nantes, Bordeaux ou Nancy, 350 à Amiens, 200 à Rouen et à peine 80 à Metz. »

L’Agence France Presse a ainsi informé ses clients c’est-à-dire la plupart de journaux écrits, radios, télés sur le déroulement de ses manifestations improvisées après un appel sur Facebook aux manifestations du premier mai 2002, organisées par les organisations syndicales entre les deux tours des présidentielles où l’élection de Jean Marie Le Pen était possible.

Comparaison n’est pas raison, l’AFP et ses journalistes le savent. Le comportement de l’Agence est indigne et souligne le degré de manipulation à laquelle est placée depuis plusieurs mois l’opinion publique française et explique largement le score réalisée par le Front National soutenue de plus en plus par cette Agence et de nombreux journalistes, particulièrement les journalistes de Radio France et de France Télevision.

23/04/2014

Loire. Cégé TV : un journal mensuel satirique qui fait le buzz sur internet

cgtv.jpg

Saint-Etienne. La CGT Territoriaux dispose depuis septembre dernier d’un outil de communication innovant avec « Cégé TV ». Visible sur Facebook et Dailymotion, une émission décalée est proposée tous les 20 de chaque mois

Lorsque l’on ouvre le lien internet (1), la ressemblance est frappante. On se retrouve plongé dans l’univers de Groland, émission décalée de Canal +, et son animateur Moustique.

Ceux de Cégé TV – un homme et une femme pour respecter la parité – Myrielle Pavlic (alias Sheila Lutefinal) et Jérôme Valla (Théo Bligédelutter) ne se revendiquent pas de cette paternité. Mais reconnaissent avoir sans doute été influencés. « Nous sommes trentenaires et nous avons grandi avec les Guignols de l’info, les Nuls et Groland. Inconsciemment, on a peut-être adopté le ton de ces émissions, qui correspond à notre humour », concède Jérôme Valla.

Un humour un rien caustique, sciemment employé pour des sujets pourtant très sérieux : « Dans notre société, tous les messages sont difficiles et le meilleur moyen pour faire réagir les gens n’est pas de les faire pleurer », revendique Myrielle. Et ça marche, puisque démarré le 20 septembre et trois numéros plus tard, l’émission (de 10 à 11 minutes) fait l’audience sur le net. « Le pari de faire s’amuser est gagné. Nous sommes à 1 500 vues par épisode. C’est un score qui va bien au-delà de nos espérances de départ, où nous tablions sur 300 vues », se félicite Jérôme.

Quant aux sources d’informations, elles sont inépuisables pour Myrielle : « Nous appartenons à la fonction publique (2) et les problèmes ne manquent pas au sein des directions territoriales de la ville », souligne-t-elle. « La CGT est le plus gros syndicat représentatif au sein des territoriaux. Aussi, avec les collègues des différents services, nous n’avons pas de mal pour avoir des infos », renchérit Jérôme. Lequel définit leur action « dans une logique syndicale et sans prétention. On ne se prend pas pour des journalistes ».

Quand on leur demande d’où est venue cette idée de communiquer autrement, les deux répondent en cœur : « A titre personnel, nous étions tous deux déjà bien branchés sur les réseaux sociaux. Nous pensions à développer un moyen de communication moderne. Cette démarche nous a paru obligée ». Et c’est par hasard qu’ils ont découvert l’existence d’un réseau existant. « Les premiers à l’avoir développé, c’est le syndicat CGT Air France. Il nous a grandement aidés pour nous lancer ». Un lancement effectif fin juillet, avec la bénédiction de la direction CGT Territoriale. « Nous sommes des autodidactes, et nous essayons de faire évoluer nos émissions au fur à mesure », conclut Moustique Valla.

(1) dailymotion.com ou plus simplement sur Facebook : CGT territoriaux Saint-Étienne

(2) Ils sont tous les deux, représentants CGT au sein de la direction Cadre de vie de la ville de Saint-Etienne.

Jacques Perbey pour le Progrès

31/03/2014

Les médias ont voté à Droite : sacrés « déséquilibres persistants » !

pcf, front de gauche, temps de parole, chronique médiatique de claude baudry, municipales 2014, Les faits sont têtus, a-t-on coutume de dire. Le CSA a rendu publics, jeudi, les temps de parole sur l’ensemble de la période précédant le premier tour des élections municipales pour 
les chaînes généralistes, les chaînes d’information en continu et les radios nationales.

Il a assorti cette publication d’une mise en garde de plusieurs radios généralistes (Europe 1, France Info, Radio Classique et RTL) pour « des déséquilibres persistants » dans les temps de parole pendant la campagne municipale.

Selon les relevés du CSA au niveau national, Europe 1 a ainsi consacré 41,89 % du temps de parole au Parti socialiste contre 20,80 % 
à l’UMP, France Info 45,05 % au Parti socialiste et 26,87 % 
à l’UMP, Radio Classique 32,35 % au Front national, ou RTL 22,56 % à Europe Écologie-les Verts et 22,56 % au Parti de gauche.

Les sages avaient la tête ailleurs. Ils n’ont pas relevé que le PCF a été absent des antennes de RTL, Europe 1, pour ne citer qu’elles. France Inter, pourtant très écoutée de nos lecteurs, a royalement accordé 1,90 % de temps de parole au PCF ! Si ça ne s’appelle pas un déséquilibre persistant… France Inter, qui recevait encore jeudi matin Le Pen fille, lui avait, jusqu’au 21 mars, accordé 11,33 % et avait offert 31,10 % au PS, 32,83 % à l’UMP. Sur les six semaines qui ont précédé le premier tour, les chaînes nationales se sont elles aussi distinguées. TF1 et M6 en n’accordant à aucun parti le moindre temps de parole. C’est plus facile à compter, mais est-ce que ça donne les clefs des élections ? France 2 a laissé 7,27 % de temps de parole au PCF, soit 3 minutes et 29 secondes sur un mois et demi. France 3, la chaîne qui se veut celle de la proximité, a laissé 1,07 %, soit 19 secondes, au PCF, 1 minute et 26 secondes au Parti 
de gauche, soit 4,85 %, et 33, 84 % au PS et 30,12 % à l’UMP et 17,03 % au FN. Sur France 5, à trois secondes près, Debout la république égalait le PCF, crédité de 3,69 % pour une petite minute. Canal Plus, la pseudo-impertinente, a ouvert son micro à l’UMP (56,07 %), au PS (26,17 %) et au FN (17,76 %) pour un total, 
il est vrai, de 1 minute et 47 secondes. Et à personne d’autre.

Et qu’en tire en conclusion le CSA sur cette période ? 
Défense de rire : « Le Conseil a noté que les déséquilibres constatés lors des relevés intermédiaires ont pour la plupart été corrigés. » Dans ce cas…

Claude Baudry pour l'Humanité