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03/06/2019

«Une véritable saignée»… Le plan d’économies de Radio France serait multiplié par trois

 

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Radio France doit se serrer la ceinture. Elle envisage de nouvelles suppressions de postes pour dégager 60 millions d’euros d’économies d’ici 2022, soit le triple de ce qui avait été annoncé jusqu’ici, ont indiqué vendredi une source syndicale et le député communiste Sébastien Jumel. Ce dernier parle de « saignée ».

La direction de Radio France n’a pas souhaité faire de commentaires avant le comité central d’entreprise prévu ce lundi.

20 millions pour compenser l’augmentation des charges

Selon une source syndicale, la présidente du groupe Sibyle Veil a toutefois évoqué ces dernières semaines devant les salariés un plan d’économies de 60 millions d’euros, sur un budget total d’environ 650 millions d’euros. La présidente a reçu les syndicats du groupe vendredi dernier pour évoquer les contours de ce plan, avant la réunion de lundi.

Outre 20 millions d’euros de baisse attendue des contributions de l’Etat, le tour de vis supplémentaire vise à compenser 20 millions d’euros d’augmentation des charges (personnel, loyers, financement de la Radio numérique terrestre) et également permettre 20 millions d’investissement dans le numérique.

« Départs ciblés »

Le député PCF de Seine-Maritime Sébastien Jumel dénonce vendredi dans un communiqué une « véritable trahison du service public radiophonique ». Avec ce « plan d’économies multiplié par trois », Radio France est « promis à une véritable saignée », écrit-il, assurant auprès de l’AFP avoir obtenu ce chiffre à partir de sources internes.

La direction du groupe n’a pas évoqué de plan de départs mais des « départs ciblés », selon la source syndicale. Aucune suppression d’antennes ne serait non plus à l’ordre du jour.

Radio France avait connu une longue grève au printemps 2015 pour protester contre un sévère plan d’économies et des réductions d’emplois. Depuis, a décrit la Cour des comptes en février, le groupe a fait des progrès en matière d’audience et de gestion, mais il doit encore se réformer pour sortir d’une situation financière « inquiétante ». Radio France prévoit un budget à l’équilibre en 2019 pour la deuxième année consécutive, malgré la baisse de ses financements publics.

Sources 20 Minutes

12:10 Publié dans Actualités, Informations, Radio | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : radio france, économie | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | |

28/02/2019

Ingérence étrangère : la chaîne Russia Today dans le viseur du gouvernement français

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Rarement un média n’avait suscité autant de défiance du gouvernement. La branche francophone de Russia Today (RT), la chaîne russe d’information internationale, a commencé à émettre en 2017, en même temps que l’avènement du nouveau monde d’Emmanuel Macron.

Si elle est diffusée par satellite, c’est surtout sur les réseaux sociaux et Internet qu’elle attire, dopée par la crise des Gilets jaunes, à l’instar des chaînes d’information en continu. Ainsi, depuis la mi-novembre, RT a gagné 124 000 abonnés sur Facebook (soit un total de 1,040 million), 171 500 sur YouTube (423 500 total, « devant BFM », relève RT) et 15 000 sur Twitter (116 000 en tout, contre 2, 143 millions pour Le Parisien).

Une audience qui inquiète autant qu’elle horripile au sommet de l’Etat où l’on ne cesse de formuler des doutes sur les objectifs de ce média, qualifié « d’organe de propagande » pro-russe par le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, qui s’est confié au Parisien - Aujourd’hui en France. Face à de telles accusations, la chaîne envisage de porter plainte. « Ces propos contiennent de la diffamation, des insultes et des fausses informations, relève – dans une réponse écrite par mail – Xenia Federova, la présidente de RT France. Cela vise à nuire à la réputation de notre média. Nous suivons chaque attaque par des actions légales, car nous croyons au système judiciaire. Benjamin Griveaux ne fait pas exception et nous en discutons avec nos avocats. »

« Les décisions sont prises à Boulogne-Billancourt »

Car pour RT France, les reproches sur la ligne exclusivement antigouvernementale ne sont pas fondés : « Les journalistes ne sont pas des diplomates. Parce que notre média est financé par l’Etat russe, il est souvent associé, en France, à une politique éditoriale particulière, mais toutes les décisions sont prises à Boulogne-Billancourt. Notre rédaction est composée de journalistes français disposant d’une carte de presse. Il n’y a aucune directive du gouvernement russe dans notre traitement médiatique. »

Et d’insister sur la couverture d’un « monde multipolaire » en matière d’affaires internationales. Quant à la politique intérieure, toutes les sensibilités sont invitées, fait valoir RT. « LREM ne fait pas exception, relève sa présidente. En ce qui concerne les membres du gouvernement, c’est leur choix de nous parler ou non. Pas le nôtre. Je suis tout de même assez surprise que l’on mette en avant une ligne éditoriale qui déplairait au pouvoir en place pour justifier la discrimination et la censure. »

Source Le Parisien

03/02/2019

"C'est un journal qu'on n'a pas le droit de laisser mourir" : les salariés de "l'Huma" se battent pour sauver le quotidien de Jaurès

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Le journal communiste a été contraint de se déclarer en cessation de paiements auprès du tribunal de commerce de Bobigny. Mais ses salariés ne baissent pas les bras et racontent à franceinfo leur lutte pour sauver "l'Huma".

"Je ne dis pas que c'est tous les jours évident mais on est quand même déterminés à se battre." Au bout du fil, Lina Sankari, journaliste à la rubrique internationale de L'Humanité depuis 2007, résume l'état d'esprit de ses collègues : touché mais pas coulé. Malgré la grave crise que traverse le journal communiste, les salariés veulent continuer à croire en l'avenir de ce quotidien, fondé par Jean Jaurès en 1904.

La situation est pourtant alarmante. La semaine dernière le quotidien a été contraint de se déclarer en cessation de paiements, comme l'a révélé l'hebdomadaire Marianne, auprès du tribunal de commerce de Bobigny. Une audience s'y déroule mercredi 30 janvier afin de décider du sort du journal. Lundi, celui-ci a lancé un appel à la mobilisation générale à destination de ses lecteurs afin de l'aider à surmonter ses difficultés financières. "On ne s'est jamais retrouvé dans une situation pareille mais on est prêt à relever le défi", assure Pierre Barbancey, grand reporter à l'Huma.

Une histoire de famille

Récompensé du prestigieux prix Bayeux des correspondants de guerre, Pierre Barbancey, 57 ans, ne connaît que l'Huma. "J'y travaille depuis trente ans, sourit-il. J'avais un grand-père ouvrier métallurgiste et délégué CGT en 1936 et qui lisait l'Huma. Il y a une histoire familiale autour de ce journal". Et le journaliste de rappeler que "l'Huma est un journal à part, créé par Jaurès pour faire entendre la voix des travailleurs, des ouvriers mais aussi porter des idées à contre-courant du politiquement correct". Son collègue, Aurélien Soucheyre, 31 ans, abonde : pour lui aussi, le quotidien est une histoire de famille.

'L'Huma', c'est le journal de la famille que lisaient mon grand-père et mes parents. J'ai grandi à Saint-Denis, pas loin de l'ancien siège, ce journal a toujours été dans mon histoire.Aurélien Soucheyreà franceinfo

Grégory Marin, lui, "rêvait d'aller bosser à l'Huma". Le président de la Société des personnels de l'Humanité, qui travaille au service politique, a poussé la porte du journal pour la première fois en 2006. "C'était le journal où j'avais envie de travailler, dont je me sentais politiquement le plus proche, pas seulement pour une certaine liberté de ton mais aussi pour les combats qu'il mène", se souvient-il, évoquant notamment le combat du journal pour l'abolition de la peine de mort. 

Lina Sankari, 36 ans, loue "cette formidable rédaction qui laisse énormément de liberté à ses journalistes". Embauchée en 2007, la reporter, qui tient à préciser qu'elle ne vient pas d'une famille communiste, assure qu'on ne leur impose pas de sujets. "Cette idée de liberté est importante, c'est nous qui sommes les maîtres des dossiers."

"On compte chaque dépense"

Mais la crise que traverse l'Huma pourrait avoir raison de cette "formidable rédaction". Tiré à près de 50 000 exemplaires, le quotidien a vu ses ventes chuter en France de 6% en 2017-2018, à 32 700 exemplaires en moyenne.

Depuis longtemps, on vit avec cette épée de Damoclès mais là, la menace se concrétise et on était jamais allé jusque-là.Grégory Martinà franceinfo

"On compte chaque dépense que l'on fait pour partir en reportage ou pour prendre une pige. On fait ça depuis des années mais ça s'est accéléré depuis deux ans", raconte Grégory Martin. Le journaliste prend un exemple concret : "Quand je vais en reportage en région, je dors chez des amis ou des militants pour économiser."

Malgré ces petites combines, la situation financière du journal s'est détériorée et sa potentielle disparition inquiète les journalistes au-delà de leur propre sort. "On est inquiets, on a tous des familles à nourrir. Mais c'est un journal qu'on n'a pas le droit de laisser mourir, il ne nous appartient pas, il appartient à ses lecteurs", soutient Lina Sankari. "Pour la France, la disparition de l'Huma, ce serait un appauvrissement du débat démocratique. On apporte dans le pot commun des idées pour aider à la réflexion et même si ces idées-là sont affaiblies, elles n'ont pas disparu", renchérit Pierre Barbancey. 

"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"

Alors, l'heure est à la mobilisation. "Ceux qui vivent sont ceux qui luttent", explique le grand reporter, citant Victor Hugo. "On réagit comme ça à l'Huma, même s'il y a des moments d'abattement, on relève la tête et on compte sur notre richesse, les lecteurs, car ce sont eux qui nous font vivre depuis toujours", rappelle Grégory Martin. Le directeur du journal, Patrick Le Hyaric, a demandé aux lecteurs de monter "une mobilisation exceptionnelle", via des actions comme des collectes de fonds, des débats ou des animations de rue, pour l'aider à sortir de l'ornière. Un meeting de soutien est également prévu le 22 février à Paris.

Et les efforts commencent à payer. Aurélien Soucheyre souligne "l'élan qui se crée" autour du journal. "On reçoit beaucoup de dons et de messages, ça fait chaud au cœur", raconte-t-il. "L'état d'esprit est à la bataille. En attendant, on va continuer à faire le meilleur journal possible", conclut Grégory Martin. 

Source France Info

19:48 Publié dans Actualités, Informations, Journal | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humanité, souscription, aide | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | |

18/09/2018

La Fête de l’Humanité bat son record de fréquentation… et (presque) personne n’en parle, ce qui agace le PCF

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La Fête de l’Humanité qui s’est déroulée à La Courneuve du 14 au 16 septembre 2018 a connu une très forte affluence battant son record avec 800 000 visiteurs. LE PCF, organisateur de l’évènement, s’étonne que la presse nationale ait accordé plus d’importance à Marine Le Pen ayant fait un discours devant 1 000 personnes.

« Ce weekend a été historique pour les militants communistes. Notre fête, la Fête de l’Humanité a explosé les compteurs en terme de participation en dépassant la barre des 800 000 visiteurs, soit 6 fois plus que les Eurockéennes de Belfort. Cette affluence fait de la Fête de l’Humanité la plus grande fête populaire de France, mais c’est aussi un évènement culturel incontournable avec plus de 60 concerts, avec un village du livre accueillant près de 200 auteurs, des spectacles vivants, des expositions… C’est aussi et surtout l’évènement politique incontournable  de la rentrée avec la présence de nombreuses personnalités du monde politique, syndical, sportif ou associatif. C’est aussi la présence  de stand venant de toute la France (comme le stand de la Fédération du Doubs du PCF avec ses 50 militants bénévoles), aux côtés des stands de partis progressistes du monde entier » décrit le PCF dans un communiqué.

« Nous avons vu plus de personnes sous le stand du PCF de Doubs ce week-end qu’il n’y en a eu devant Marine Le Pen »

Il explique également que « pendant ce temps, Marine Le Pen lance sa campagne européenne à Fréjus devant 1 000 personnes. Même pas un quart des militants bénévoles de la fête de l’Humanité. Il y a d’ailleurs fort à parier (même si nous n’avons pas tenu les comptes) que nous avons vu plus de personnes sous le stand du PCF de Doubs ce week-end qu’il n’y en a eu devant Marine Le Pen, et que la teneur des nos débats étaient bien plus dense politiquement que le vide idéologique du repli identitaire prôné par le Rassemblement national – (ex FN) ».

« Comment s’étonner alors que le RN sort en tête des sondages des européennes si le micro lui est tendu en permanence ? »

Le PCF a constaté qu’à la radio ou dans la presse papier/internet, « tout le monde parle de Fréjus et la Courneuve apparaît dans le meilleurs des cas dans les faits divers. » Et d’ajouter : « Comment s’étonner alors que le RN sort en tête des sondages des européennes si le micro lui est tendu en permanence ? » questionne le parti d’extrême gauche.

Il conclut : « Les communistes qui sont attachés à une presse libre et pluraliste se demandent parfois les raisons qui poussent les éditorialistes à nous écarter de l’actualité traitée par leurs journaux. »