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13/09/2023

Qui sont les six milliardaires qui possèdent les principaux médias français

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Aujourd’hui, les milliardaires l’assument, sans aucun complexe. D’autant que la presse et les médias, pris dans les tempêtes de la révolution numérique, ont des problèmes drastiques d’argent. Les milliardaires arrivent comme des sauveurs, mais toujours avec une arrière-pensée politicienne, qui prend en otage salariés et lecteurs ou spectateurs du média concerné.

Vincent Bolloré, le papivore

Sa fortune est estimée à 10 milliards de dollars. Vincent Bolloré a investi dans plusieurs secteurs industriels. Depuis 2012, et sa prise de pouvoir à la tête de Vivendi, il collectionne les médias (Canal PLus, CNews, C8, Europe 1, le JDD, Paris Match…). Il détient aussi 74 % du marché des manuels scolaires.

Patrick Drahi, l’endetté

Le patron d’Altice (SFR, BFM…) a une fortune personnelle qui s’élève à 4,2 milliards de dollars. Son groupe est endetté à hauteur de 60 milliards d’euros… Il est à la tête de BFMTV, de RMC, l’Étudiant, soutient Libération.

Xavier Niel, le discret

Huitième fortune française, il est le fondateur de Free en 2006. Depuis, il a largement investi dans la presse. Il est devenu en 2010 un des actionnaires principaux du journal le Monde. Il possède le groupe Nice-Matin, a racheté France-Antilles en faillite en 2020 et a financé le lancement du journal l’Informé.

Daniel Kretinsky, entre l’énergie et les médias

Avec une fortune de 9,2 milliards de dollars, Daniel Kretinsky a démarré en investissant dans les mines et les centrales à charbon en Europe de l’Est. L’homme d’affaires s’implante dans les médias français à partir de 2018 : il détient désormais les magazines Elle, Télé 7 jours, Franc-Tireur ou encore Marianne.

Bernard Arnault, le plus riche

Avec sa fortune de 238,5 milliards de dollars, le PDG et actionnaire majoritaire du groupe de luxe LVMH est le plus riche parmi les riches. Il possède les journaux le Parisien et les Échos, la revue Connaissance des arts, le site Investir ainsi que Radio Classique. En 2019, il a fait espionner François Ruffin, le rédacteur en chef de Fakir, depuis devenu député.

Rodolphe Saadé, la force montante

Depuis novembre 2017, il est à la tête du groupe CMA CGM, l’une des plus grosses compagnies maritimes, dont sa famille détient 73 % des parts. La fortune du chef d’entreprise s‘élève à 41,4 milliards de dollars. Il a racheté la Provence et la Tribune, est entré au capital de Brut et a des parts dans M6.

Source l'Humanite

14/05/2023

Radio. La valse des émissions a commencé à France Inter

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Dans le cadre du renouvellement de la grille des programmes de la station la plus écoutée de France, la directrice de France Inter a imposé quelques décisions autoritaires qui ne plaisent pas forcément aux auditeurs.

Publié le
Vendredi 12 mai 2023
 

En septembre prochain, Adèle Van Reeth, la directrice de France Inter, présentera sa première grille personnelle : celle de l’année en cours avait été co-élaborée avec Laurence Bloch, qui l’a précédée à ce poste. Et Laurence Bloch savait exactement où elle mettait les pieds. Pour Adèle Van Reeth, venue de France Culture, rien n’est moins sûr, et il faudra juger sur pièces.

Mais ce qui s’annonce est plutôt déroutant, voire inquiétant : dans la même semaine, on a appris que la version quotidienne de l’impertinente émission « C’est encore nous » cessait, et que celle de l’historien Patrick Boucheron, « Histoire de », rendait l’âme aussi. Pourtant, il s’agit de programmes phares de la station publique, pour la liberté d’expression d’une part, et pour la référence scientifique de l’autre, Boucheron étant professeur au Collège de France. L’émission des « Belges », Charline Vanhonaecker et Alex Vizorek aurait eu dix ans en septembre. C’est le type d’événement qui peut rassembler les auditeurs, parce qu’elle fait intrinsèquement partie de ces rendez-vous qui structurent l’antenne de France Inter.

Elle a d’ailleurs gagné l’attention de beaucoup d’oreilles, ces dernières années : seulement 90 000 auditeurs les séparent désormais des Grosses Têtes de Laurent Ruquier sur RTL. « On n’a jamais été aussi hauts dans les sondages. On a commencé avec 350 000 auditeurs en 2014. On est à 1,25 million. On en a gagné 100 000 par an. On a le même plaisir qu’au début, donc ça ne me serait pas venu à l’idée de passer en hebdomadaire », a indiqué la journaliste, un peu interloquée au micro d’Anne-Élisabeth Lemoine, dans C à vous, sur France 5, mercredi 10 mai. Si elle salue la liberté dont son équipe a toujours bénéficié, tout le monde se pose la question d’une reprise en main politique de l’antenne.

D’autant qu’en septembre dernier, le billet de 7 h 55 avait déjà été retiré à Charline Vanhonaecker, pour le confier aux bons soins de Matthieu Noël, drôle, mais beaucoup moins politique et frontal que la journaliste et humoriste. Encore une fois, Adèle Van Reeth dément toute volonté de ce type. Mais quand même Elisabeth Lemoine, sur France 5, chaîne du service public, se pose la question, c’est qu’elle est sur toutes les lèvres.

Marc Fauvelle, critiqué en interne, de retour sur France Inter

Le troisième indice inquiétant de la prise de fonction de la directrice, nommée en 2022, c’est la nomination, comme directeur de l’information, de Marc Fauvelle, en remplacement de Catherine Nayl, qui part en retraite. C’est certes un retour aux sources pour le journaliste, qui a beaucoup travaillé sur France Inter. Mais il arrive aussi auréolé d’une réputation ternie par des accusations de « comportements inappropriés en termes d’agressivité, de dénigrement du travail de ses collègues », a relevé la société des journalistes de France Inter. Adèle Van Reeth pense au contraire que son niveau d’exigence le désigne pour ce poste. Et si lui se défend de ces accusations et soutient que la SDJ n’a « rien à lui reprocher », celle-ci s’est fendue d’un communiqué pour faire part de son souhait de ne « pas être manipulée ou instrumentalisée », relate Le Monde.

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26/01/2022

L'Humanité fait peau neuve, plus moderne, plus incisif

Humanite nouvelle.PNGAprès L’Humanité Dimanche devenu L’Humanité Magazine le 20 janvier, et avant la refonte de son site internet  le 26 janvier, L’Humanité propose depuis ce lundi une nouvelle formule qui entend « plus que jamais », selon l’éditeur, être « présent et offensif, donner la parole à celles et ceux qui souffrent, qui luttent, qui créent, mais aussi à ceux qui doutent, osent, essaient ».

Au sommaire, désormais, chaque jour, une enquête, un reportage, un entretien, un décryptage fera l’événement. Le quotidien se déclinera en 4 grandes séquences (Politique & Société́, Capital/Travail, Le Monde, Culture & Savoirs) au sein desquelles les sujets liés aux défis environnementaux « viendront indifféremment s’insérer par un pictogramme en forme de planète », souligne-t-il encore. Par ailleurs, un agenda social et une frise se faisant l’écho des luttes « offrira un service indispensable à celles et ceux qui s’intéressent au mouvement social et cherchent des moyens d’agir ».

Humanité Doisneau.jpgPar ailleurs, une page « Humanités » entend proposer des billets d’humeur, des coups de sang et coups de cœurs, ainsi que le regard des dessinateurs du titre.  De même, L’Humanité accueille de nouvelles plumes telles que Mejdaline Mhiri, rédactrice en chef du magazine Les Sportives, Silvestre Huet, ancien journaliste scientifique pour Libération et Le Monde, Charlotte Recoquillon, journaliste et chercheuse, ou encore Violaine de Philipis, avocate engagée pour les droits des femmes. Aussi, une page mettra en débat deux points de vue différents sur une « question claire » tandis que chaque vendredi, « l’Agora » réunira plusieurs personnalités afin de contribuer au débat d’idées.

Quant à l’actualité́ artistique, scientifique et sportive, celle de la télévision et des médias, n’est pas oublié, « y compris à travers des articles sur les poli- tiques publiques et les défis économiques touchant tous ces domaines de la vie », pointe encore l’éditeur. Enfin, à l’approche des échéances électorales (présidentielle, législatives), L’Humanité publiera plusieurs initiatives éditoriales. Le quotidien a enregistré une augmentation de prix en début d'année de 10 centimes, passant ainsi à 2,50€.

Source CBNews

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18/12/2021

Zemmour face à Hanouna, une vision alarmante du débat démocratique

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Jeudi, sur C8, chaîne du groupe Bolloré, Cyril Hanouna lançait “Face à Baba”, une émission pensée sur mesure pour recevoir le candidat d’extrême droite. Un spectacle affligeant, contraire à toute exigence journalistique et démocratique.

Il y a encore deux ans, Cyril Hanouna affirmait qu’il ne recevrait jamais Éric Zemmour sur son plateau. Mais ça, c’était avant que le polémiste d’extrême droite, ex-figure de proue de CNews et chouchou de Vincent Bolloré, ne lance sa campagne médiatique en vue de l’élection présidentielle. « Dès qu’il arrive sur un plateau, on sait que l’audience va décoller », salivait l’animateur en septembre dans Touche pas à mon poste (TPMP), lorgnant déjà la possibilité de faire un coup en l’invitant sur C8.

Ce jeudi 16 décembre, après des semaines de teasing, il lançait donc Face à Baba, une nouvelle émission de débat, créée sur mesure pour recevoir Éric Zemmour en prime time. Un coup d’audience, assurément : la première partie du show (long de plus de trois heures) a réuni 2,2 millions de téléspectateurs, soit 10,5 % de part de marché. Mais surtout, un coup supplémentaire porté aux principes du débat démocratique.

Le concept : dix personnalités affrontent à tour de rôle Éric Zemmour lors de « matchs » de dix minutes. Mais ça, c’était sur le papier : en réalité, la production a convié « cinq personnes qui sont plutôt contre lui, et cinq qui sont plutôt avec lui, pour qu’on soit dans une équité totale », expliquait Cyril Hanouna dans TPMP quelques minutes avant le démarrage de Face à Baba, rappelant ainsi sa conception du débat d’idées. Il le répète à l’envi : pour lui, qui n’est pas journaliste mais animateur de divertissement, les journalistes politiques sont « agressifs ». « Je ne suis pas là pour insulter ou invectiver […] Ce soir, je ne veux pas d’agressivité », annonce-t-il donc d’emblée.

Un hymne au groupe Bolloré

En plateau, Garen Shnorhokian, porte-parole des Amis d’Éric Zemmour, exulte : « Vous êtes l’un des plus grands démocrates de ce pays. » « On a une liberté totale, on fait ce qu’on veut », répond Cyril Hanouna, dans une hallucinante tirade vantant la liberté d’expression qui régnerait dans le groupe Bolloré. « C’est ça qui est incroyable dans ce groupe, et la liberté qu’on a sur C8, je crois qu’on ne l’aura nulle part ailleurs. À TF1, quand y a une émission politique, toute la direction se mêle de savoir quelles questions vont être posées. Ici, je vous le dis, c’est la magie de C8. » Il fallait oser, alors que le magnat Vincent Bolloré exerce une censure brutale dans les médias qu’il rachète les uns après les autres, menaçant toujours plus la liberté d’expression

Annoncé comme le grand adversaire de la soirée, l’acteur-réalisateur Mathieu Kassovitz est finalement coincé chez lui, positif au coronavirus. Après sa question enregistrée, c’est l’écrivain Aymeric Caron qui ouvre véritablement le bal, ulcéré, débordant, refusant quasiment à Éric Zemmour le droit de répondre à ses offensives. Dans le chaos habituel des émissions de Cyril Hanouna, incapable d’orchestrer le débat, les opposants Karim Zéribi, chroniqueur CNews et C8, le député Insoumis Alexis Corbière ou encore Élisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, tentent avec plus ou moins de sang-froid de contredire l’idéologie d’Éric Zemmour.