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23/06/2019

Charline Vanhoenacker : Je suis toujours hallucinée qu'on déroule le tapis rouge à l'extrême droite

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Avec ses acolytes Alex Vizorek et Guillaume Meurice, Charline Vanhoenacker ironise tous les jours sur l'actualité. Avant de partir en vacances jusqu'au retour de « Par Jupiter ! » à la rentrée prochaine du lundi au vendredi de 17 heures à 18 heures, la journaliste et humoriste belge de France Inter, âgée de 41 ans, revient sur les moments les plus inspirants d'une année intense.

Avez-vous été approchée par Laurent Ruquier pour remplacer Christine Angot et Charles Consigny dans « On n'est pas couché » ?

CHARLINE VANHOENACKER. Non ! Jouer les procureurs, non merci… À chaque fin de saison, Guillaume Meurice et moi sommes sollicités. Sauf si une chaîne a un concept génial, on ne veut pas faire de télé. Vous allez me prendre pour un ostrogoth mais je préfère la radio. À France Inter, on a une liberté totale. L'aurait-on ailleurs ? Pas sûr…

Depuis 10 ans, vous vivez en France. Êtes-vous toujours surprise par les médias hexagonaux ?

Je suis toujours hallucinée qu'on déroule le tapis rouge à l'extrême droite. En Wallonie, elle n'est jamais sur les plateaux et, aux européennes, elle a fait moins de 5 %. En France, Marine Le Pen est partout et a gagné le scrutin… Les médias sont responsables de la banalisation de ses idées. Surtout ceux comme Sud Radio dont les théories d'Alain Soral sont le fonds de commerce.

Alex Vizorek est triste de l'arrêt de l'émission de Thierry Ardisson dont il était l'un des chroniqueurs ?

Il faut lui demander. Moi, je suis ravie que ça s'arrête car c'était très putassier. Il n'y a pas une semaine où on ne s'est pas moqué de lui. « Les Terriens » comme « On n'est pas couché » n'existeraient pas en Belgique.

Pourquoi ça ?

Parce qu'on se fiche de l'avis de Yann Moix sur l'album de Kendji Girac, non ? Laurent Ruquier est très symptomatique de la télé à la française. Chez nous, les politiques ne vont pas dans les émissions de divertissement car leur personnalité importe moins que leurs idées.

Pourtant c'est intéressant de confronter l'avis des artistes sur la société avec celui des politiques. Hélas, ces confrontations sont surtout utilisées pour le buzz et l'invective que pour alimenter le débat.

Comme Laurent Ruquier, avez-vous « l'impression de vivre sous la dictature des réseaux sociaux et de Marlène Schiappa » ?

Pas du tout. On est épargné des polémiques car, comme nous, notre public a grandi avec Charlie Hebdo, Siné ou les « Guignols », et sait qu'on est dans la satire et jamais dans la diffamation.

Vous n'avez jamais été convoqués au CSA ?

Non. Deux membres du CSA ont demandé à nous rencontrer pour savoir comment on faisait justement pour ne jamais franchir la ligne jaune. Je leur ai dit que cette rencontre ressemblait au fameux sketch des « Guignols » intitulé « Encule un mouton » où Alain de Greef, mythique directeur des programmes de Canal +, doit expliquer au CSA ce qu'est l'humour. Mais ils n'avaient jamais entendu parler du sketch. J'ai dû leur raconter… Je ne faisais pas la maline. C'était une vraie mise en abyme.

Vous qui connaissez bien la Maison de la Radio, y a-t-il une photo de Nicolas Hulot dans le bureau de Nicolas Demorand et de Léa Salamé ?

Non car ils ont vite arrêté de parler de cette démission surprise en direct à cause de la vidéo où ils la décrivaient comme « un moment de grâce ». Ils reconnaissent eux-mêmes avoir fait une connerie. Mais, nous, on était contents, ça nous a fait trois mois de blagues !

Y a-t-il une couronne dans le bureau de votre patronne Laurence Bloch depuis que France Inter devance RTL en audience ?

Non, elle ne se la pète pas du tout. Honnêtement, on est nombreux à être gênés d'être la première radio de France. Être premier, c'est le début des emmerdes. La preuve ! Mais c'est épatant que le service public soit en tête avec des moyens inférieurs aux autres. Quand Europe 1 débauche quelqu'un de chez nous, ils offrent un salaire délirant…

Y a-t-il une photo de Raphaël Glucksmann, compagnon de Léa Salamé et tête de liste PS aux Européennes, dans votre bureau ?

On a accroché un portrait du ministre de la Culture, Franck Riester, de peur d'oublier son visage. Mais le couple Léa Salamé-Raphaël Glucksmann nous a bien fait marrer. On s'en serait moqué de toute façon, mais évidemment on l'a fait d'autant plus que Léa est de la maison. Mais elle l'a bien pris, elle a un côté déglingo. Je m'en prends régulièrement à son invité le matin et elle ne m'a jamais rien dit.

Et une photo de Sibyle Veil, la patronne de Radio France, dans le bureau des syndicats de la Maison Ronde ?

Non la décoration est très minimaliste. Il y a des mégaphones et des banderoles. Je suis en colère car je ne comprends pas pourquoi, alors qu'on a d'excellents résultats, on coupe les budgets ? (NDLR : Radio France était en grève mardi pour protester contre le plan d'économies prévoyant près de 300 suppressions de postes) A quoi ça sert d'être premier, si on veut te saborder ?

On a élargi la publicité sur nos antennes. On a ouvert un restaurant et loué les locaux pour des défilés de mode. On va devoir faire quoi de plus ? Ouvrir un centre commercial ? Il y a des gens qui travaillent 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Les heures supplémentaires ne sont pas payées. On ne vole pas nos congés. C'est tellement injuste.

03/06/2019

«Une véritable saignée»… Le plan d’économies de Radio France serait multiplié par trois

 

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Radio France doit se serrer la ceinture. Elle envisage de nouvelles suppressions de postes pour dégager 60 millions d’euros d’économies d’ici 2022, soit le triple de ce qui avait été annoncé jusqu’ici, ont indiqué vendredi une source syndicale et le député communiste Sébastien Jumel. Ce dernier parle de « saignée ».

La direction de Radio France n’a pas souhaité faire de commentaires avant le comité central d’entreprise prévu ce lundi.

20 millions pour compenser l’augmentation des charges

Selon une source syndicale, la présidente du groupe Sibyle Veil a toutefois évoqué ces dernières semaines devant les salariés un plan d’économies de 60 millions d’euros, sur un budget total d’environ 650 millions d’euros. La présidente a reçu les syndicats du groupe vendredi dernier pour évoquer les contours de ce plan, avant la réunion de lundi.

Outre 20 millions d’euros de baisse attendue des contributions de l’Etat, le tour de vis supplémentaire vise à compenser 20 millions d’euros d’augmentation des charges (personnel, loyers, financement de la Radio numérique terrestre) et également permettre 20 millions d’investissement dans le numérique.

« Départs ciblés »

Le député PCF de Seine-Maritime Sébastien Jumel dénonce vendredi dans un communiqué une « véritable trahison du service public radiophonique ». Avec ce « plan d’économies multiplié par trois », Radio France est « promis à une véritable saignée », écrit-il, assurant auprès de l’AFP avoir obtenu ce chiffre à partir de sources internes.

La direction du groupe n’a pas évoqué de plan de départs mais des « départs ciblés », selon la source syndicale. Aucune suppression d’antennes ne serait non plus à l’ordre du jour.

Radio France avait connu une longue grève au printemps 2015 pour protester contre un sévère plan d’économies et des réductions d’emplois. Depuis, a décrit la Cour des comptes en février, le groupe a fait des progrès en matière d’audience et de gestion, mais il doit encore se réformer pour sortir d’une situation financière « inquiétante ». Radio France prévoit un budget à l’équilibre en 2019 pour la deuxième année consécutive, malgré la baisse de ses financements publics.

Sources 20 Minutes

12:10 Publié dans Actualités, Informations, Radio | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : radio france, économie | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | |

14/04/2019

Les Français découvraient la première image de télévision le 14 avril 1931

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De la première transmission d'une image à l'incroyable diversité de l'offre actuelle, en 84 ans d’existence, la télévision a révolutionné la société et la culture populaire française. Une plongée dans l'histoire du petit écran nous révèle encore bien des surprises. Comme celle de découvrir que dans les années 40, certains avaient prédit qu'on regarderait la télé sur nos téléphones portables !

C'est donc le 14 avril 1931 que 800 invités furent conviés par l'ingénieur René Barthélémy à la première transmission publique de télévision en France, dans l'amphithéâtre de l'Ecole supérieure d'électricité de Malakoff. Ce n'est que 4 ans plus tard, le 26 avril 1935, que la première émission officielle est diffusée depuis le ministère des PTT, rue de Grenelle. La célèbre comédienne, alors sociétaire de la Comédie Française, Béatrice Bretty, fut ainsi le premier visage que les français découvrirent. Elle donna une conférence sur le voyage en Italie de la Comédie Française.

Arrivée de la seconde chaine, de la couleur, privatisation de TF1, naissance de Canal plus, de la TNT et du numérique... depuis les années 60, les innovations et les nouveautés en matière télévisuelle furent nombreuses. A chaque décennie, la façon de regarder et de "consommer" ce média a évolué. Si en 1950, à peine 4 000 foyers français étaient équipés d'un poste, on en compte aujourd'hui plus de 40 millions ! Sans compter les dizaines de millions de smartphones et autres tablettes qui permettent aussi de regarder ses programmes préférés !

Sources France TV

12:34 Publié dans Informations, Internet, Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | |

28/02/2019

Ingérence étrangère : la chaîne Russia Today dans le viseur du gouvernement français

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Rarement un média n’avait suscité autant de défiance du gouvernement. La branche francophone de Russia Today (RT), la chaîne russe d’information internationale, a commencé à émettre en 2017, en même temps que l’avènement du nouveau monde d’Emmanuel Macron.

Si elle est diffusée par satellite, c’est surtout sur les réseaux sociaux et Internet qu’elle attire, dopée par la crise des Gilets jaunes, à l’instar des chaînes d’information en continu. Ainsi, depuis la mi-novembre, RT a gagné 124 000 abonnés sur Facebook (soit un total de 1,040 million), 171 500 sur YouTube (423 500 total, « devant BFM », relève RT) et 15 000 sur Twitter (116 000 en tout, contre 2, 143 millions pour Le Parisien).

Une audience qui inquiète autant qu’elle horripile au sommet de l’Etat où l’on ne cesse de formuler des doutes sur les objectifs de ce média, qualifié « d’organe de propagande » pro-russe par le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, qui s’est confié au Parisien - Aujourd’hui en France. Face à de telles accusations, la chaîne envisage de porter plainte. « Ces propos contiennent de la diffamation, des insultes et des fausses informations, relève – dans une réponse écrite par mail – Xenia Federova, la présidente de RT France. Cela vise à nuire à la réputation de notre média. Nous suivons chaque attaque par des actions légales, car nous croyons au système judiciaire. Benjamin Griveaux ne fait pas exception et nous en discutons avec nos avocats. »

« Les décisions sont prises à Boulogne-Billancourt »

Car pour RT France, les reproches sur la ligne exclusivement antigouvernementale ne sont pas fondés : « Les journalistes ne sont pas des diplomates. Parce que notre média est financé par l’Etat russe, il est souvent associé, en France, à une politique éditoriale particulière, mais toutes les décisions sont prises à Boulogne-Billancourt. Notre rédaction est composée de journalistes français disposant d’une carte de presse. Il n’y a aucune directive du gouvernement russe dans notre traitement médiatique. »

Et d’insister sur la couverture d’un « monde multipolaire » en matière d’affaires internationales. Quant à la politique intérieure, toutes les sensibilités sont invitées, fait valoir RT. « LREM ne fait pas exception, relève sa présidente. En ce qui concerne les membres du gouvernement, c’est leur choix de nous parler ou non. Pas le nôtre. Je suis tout de même assez surprise que l’on mette en avant une ligne éditoriale qui déplairait au pouvoir en place pour justifier la discrimination et la censure. »

Source Le Parisien