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16/06/2015

La commission européenne JURI adopte la directive liberticide dite « Secret des affaires »

lucet.jpgLa pétition européenne lancée par la journaliste française Elise Lucet contre un projet de directive européenne sur le secret des affaires a recueilli plus de 300 000 signatures en dix jours, l'un des records du site de pétitions en ligne Change.org.

La pétition « Ne laissons pas les entreprises dicter l'info - Stop à la Directive Secret des Affaires ! » a été lancée sur le site change.org. Mardi 16 janvier à midi, elle rassemblait plus de 305.000 signatures.

Chassez une directive liberticide par la porte, elle essaie de revenir par la fenêtre. Fin janvier,  le gouvernement français comptait introduire un amendement à la loi Macron qui anticipait cette directive europénne, avant de renoncer face à une forte opposition des médias. Avec le « Collectif Informer n’est pas un délit » rassemblant des journalistes de multiples rédactions, dont l’Humanité. Le 4 juin, à l’intiative d’Elise Lucet « Cash Investigation » sur France 2), une pétition « Ne laissons pas les entreprises dicter l'info - Stop à la Directive Secret des Affaires ! » a été lancée sur le site change.org. Mardi 16 janvier à midi, elle rassemblait plus de 305.000 signatures. Un record depuis la création du site de pétitions en ligne en 2012. 
 
 
Les  membres de la commission Juri a qui a été adressée la pétition ont mardi 16 juin ignoré les signatures et fait fi des de la mobilisation. 
« C'est une honte, et nous devons réagir a aussitôt indiqué Elise Lucet. Car tout n'est pas perdu, bien au contraire : le texte va maintenant être discuté entre des représentants de la commission, du conseil et du Parlement Européen. C’est maintenant que nous devons les convaincre de répondre à notre appel, mais nous allons devoir taper encore plus fort.
 
Soyons des milliers à partager cette vidéo que j'ai réalisée avec d'autres journalistes pour dénoncer cette directive liberticide. Cliquez pour voir la vidéo et partagez-la autant que possible :
 
Il faut maintenant, plus que jamais faire entendre notre voix pour que s’arrête le parcours de ce texte liberticide et qu’il soit retiré. » 
"Nous craignons mardi que la directive soit adoptée en commission", avait indiqué l'avocate du collectif  Informer n’est pas un délit, Virginie Marquet. Cette pétition avait lundi recueilli 30.000 en Belgique, Allemagne, Espagne et Royaume-Uni. Des versions locales ont été lancées dans ces trois derniers pays.
Elise Lucet, présentatrice du JT de 13H00 sur France 2 et rédactrice en chef de l'émission d'enquêtes "Cash Investigation", a lancé cette pétition avec le collectif "Informer n'est pas un délit".
Des lanceurs d'alerte comme Stéphanie Gibaud (affaire UBS), Antoine Deltour (LuxLeaks) et Hervé Falciani (HSBC) ont apporté leur soutien à la pétition.
 
"Sous couvert de lutte contre l'espionnage industriel, le législateur européen prépare une nouvelle arme de dissuasion massive contre le journalisme, le +secret des affaires+", souligne la pétition.
"Si une source ou un journaliste viole ce secret des affaires, des sommes colossales pourraient lui être réclamées, pouvant atteindre des millions voire des milliards d'euros (...) On pourrait même assister à des peines de prison dans certains pays". 
 
"Notre métier consistant à révéler des informations d'intérêt public, il nous sera désormais impossible de vous informer sur des pans entiers de la vie économique, sociale et politique de nos pays", conclut-elle.
"La commission européenne a reçu des énormes groupes, comme Air Liquide, Dassault... Ce sont eux qui font tout pour restreindre au maximum l'investigation économique, en englobant les journalistes, les sources et les lanceurs d'alerte", a souligné lundi Elise Lucet lors d'un rassemblement des initiateurs de la pétition à Paris. 
 
"Je suis devenu malgré moi un cas d'espèce", a commenté de son côté le journaliste d'investigation Edouard Perrin, inculpé au Luxembourg pour avoir révélé le scandale LuxLeaks -- des avantages fiscaux consentis par le Luxembourg à des multinationales. 
La loi luxembourgeoise sur laquelle repose l'inculpation montre "ce que pourrait être cette directive européenne", a-t-il souligné. "Elle permettrait non seulement de sanctionner la divulgation des informations mais même leur acquisition : une entreprise pourra donc poursuivre un journaliste avant même qu'il ait publié, dès qu'il la contacte pour vérifier l'info". 
 
"La directive prévoit une exception pour les journalistes dans le cadre légitime de la liberté d'information, mais ce sera une exception, les journalistes devront démontrer que leurs informations sont d'intérêt général. Et l'entreprise décidera du préjudice entraîné par la divulgation des informations. Qui prendra le risque de subir des dommages et intérêts pouvant atteindre de millions d'euros?", a lancé Virginie Marquet. 
Un appel contre la directive a aussi été lancé par les syndicats français et européens, l'Association européenne des Droits de l'Homme ainsi que Julian Assange, fondateur de Wikileaks.
 
Le texte intégral de la pétition 
« Bientôt, les journalistes et leurs sources pourraient être attaqués en justice par les entreprises s’ils révèlent ce que ces mêmes entreprises veulent garder secret. A moins que nous ne réagissions pour défendre le travail d’enquête des journalistes et, par ricochet, l’information éclairée du citoyen. 
Sous couvert de lutte contre l’espionnage industriel, le législateur européen prépare une nouvelle arme de dissuasion massive contre le journalisme, le "secret des affaires", dont la définition autorise ni plus ni moins une censure inédite en Europe.
 
Avec la directive qui sera bientôt discutée au Parlement, toute entreprise pourra arbitrairement décider si une information ayant pour elle une valeur économique pourra ou non être divulguée. Autrement dit, avec la directive "Secret des Affaires", vous n’auriez jamais entendu parler du scandale financier de Luxleaks, des pesticides de Monsanto, du scandale du vaccin Gardasil... Et j’en passe.
Notre métier consistant à révéler des informations d’intérêt public, il nous sera désormais impossible de vous informer sur des pans entiers de la vie économique, sociale et politique de nos pays. Les reportages de "Cash Investigation", mais aussi d’autres émissions d’enquête, ne pourraient certainement plus être diffusés.
 
Avec ce texte, un juge saisi par l’entreprise sera appelé à devenir le rédacteur en chef de la Nation qui décide de l’intérêt ou non d’une information. Au prétexte de protéger les intérêts économiques des entreprises, c’est une véritable légitimation de l’opacité qui s’organise.
Si une source ou un journaliste "viole" ce "secret des affaires", des sommes colossales pourraient lui être réclamées, pouvant atteindre des millions voire des milliards d’euros, puisqu’il faudra que les "dommages-intérêts correspond(ent) au préjudice que celui-ci a réellement subi". On pourrait même assister à des peines de prison dans certains pays.
 
Face à une telle menace financière et judiciaire, qui acceptera de prendre de tels risques ? Quel employé - comme Antoine Deltour à  l’origine des révélations sur le  le scandale Luxleaks - osera dénoncer les malversations d’une entreprise? Les sources seront les premières victimes d’un tel système, mais  pas un mot ne figure dans le texte pour assurer leur protection.
 
Les défenseurs du texte nous affirment vouloir défendre les intérêts économiques des entreprises européennes, principalement des "PME". Étonnamment, parmi  celles qui ont été en contact très tôt avec la Commission, on ne relève pas beaucoup de petites PME, mais plutôt des multinationales rôdées au lobbying : Air Liquide, Alstom, DuPont, General Electric, Intel, Michelin, Nestlé et Safran, entre autres.
Ces entreprises vont utiliser ce nouveau moyen offert sur un plateau pour faire pression et nous empêcher de sortir des affaires …
 
Vu l’actualité Luxleaks, nous ne tolérons pas que nos élus se prononcent sur un texte aussi grave pour la liberté d'expression sans la moindre concertation avec les représentants de la presse, les lanceurs d'alertes et les ONG.  Seuls les lobbies industriels ont été consultés.
 
Nous, journalistes, refusons de nous contenter de recopier des communiqués de presse pour que vous, citoyens, restiez informés. Et comme disait George Orwell : "Le journalisme consiste à publier ce que d’autres ne voudraient pas voir publié : tout le reste n’est que relations publiques".
C’est pourquoi je demande, avec l’ensemble des signataires ci-dessous (voir sur le site change.org), la suppression de cette directive liberticide. »
 
Pierre Baudry, l'Humanité
 
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01/06/2015

Les affaires aiment la presse

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Le groupe LVMH de Bernard Arnault, propriétaire des Échos, rachète le Parisien ; le Monde, du trio Pigasse-Niel-Bergé, acquiert l’Obs. TF1, de Bouygues, vend Metronews ; et Libération, désormais dans le même groupe que l’Express de Drahi, se « réinvente » avec une formule privilégiant le numérique…

La presse écrite est en ébullition. Les experts préfèrent parler de consolidation du marché. Fini le temps des propriétaires familiaux. L’heure est à la concentration entre les mains de groupes financiers et d’actionnaires fortunés.

Le groupe Amaury vient de décider de vendre le Parisien, Aujourd’hui en France et sa filiale de distribution Proximy au groupe LVMH de Bernard Arnault. « Les deux titres sont complémentaires. Le lectorat du Parisien-Aujourd’hui en France est très large et touche notamment les cadres et PME de province, qui lisent également les Échos. 60 % de notre lectorat se trouve en dehors de la région parisienne ! » a expliqué Francis Morel dans les colonnes du… Figaro, qu’il a dirigé avant de rejoindre les Échos. « Cela devrait nous permettre de capter davantage d’opérations publicitaires, notre puissance étant décuplée en papier et surtout sur le digital », précise-t-il, relevant que LVMH « est prêt à investir davantage sur le digital ». Amaury garde sa partie sportive autour de l’Équipe et de la lucrative société d’organisation d’événements sportifs ASO (Tour de France, Paris-Roubaix…).

Les rachats se multiplient

Le cap sur le Net, c’est aussi ce que vient de décider TF1 en annonçant la vente du gratuit Metronews pour privilégier son offre digitale élargie MyTF1, lancée le 26 mai. Le lendemain, le belge Rossel, propriétaire de titres de presse régionale en France comme la Voix du Nord, a, lui, annoncé qu’il rejoignait le Groupe Sipa-Ouest-France au capital de la société 20 Minutes France, dont il reprendrait le co-contrôle à la place du groupe média norvégien Schibsted, fondateur historique du titre. Les deux groupes sont entrés en négociation exclusive. On ne traîne pas.

Ces rachats se multiplient et réorganisent le paysage de la presse nationale autour de plusieurs grands pôles dans la lignée de ce que préconisaient les états généraux de la presse écrite organisés en 2008 par Nicolas Sarkozy, lequel voulait ses « champions nationaux ».

Ces pôles sont en train de se constituer. Le Figaro, propriété du groupe Dassault, le Point du groupe Artemis de François Pinault ne sont plus seuls. Le développement du groupe Le Monde libre (le Monde, Télérama, l’Obs, Courrier international, la Vie, etc.) du trio Pierre Bergé-Xavier Niel-Matthieu Pigasse et, plus récemment, la formation du groupe Altice Media (Libération, l’Express, l’Expansion, l’Étudiant, Point de vue…). Au total, une vingtaine de titres auxquels s’ajoutent Numericable-SFR et la chaîne israélienne I24news. Dans ce contexte, des titres comme l’Humanité font avec leurs moyens.

Le quotidien Libération, après avoir été sauvé de la faillite par son nouvel actionnaire, traversé une crise interne sans précédent et enregistré le départ d’une centaine de ses journalistes, se « réinvente » avec une nouvelle formule privilégiant le numérique. C’est Laurent Joffrin, directeur de la rédaction, qui l’écrit à ses abonnés. « Dans un monde bouleversé par la révolution numérique, les journalistes de Libération ont décidé de se réinventer.

Désormais une équipe de 130 journalistes donnera tous les jours et à tout instant sa vision de l’actualité sur un quotidien repensé et un site rénové. » Nouvelle maquette, nouvelles rubriques et surtout une autre voie. « Libération était un quotidien qui publiait une version numérique, Libération sera un site qui publie un quotidien », résume Joffrin. En clair, l’information privilégiée sera celle du site et sa version mobile, « premier point de contact avec le lecteur ».

Le quotidien papier vendu 2 euros à partir d’aujourd’hui reprend ainsi des articles du site dans une séquence de 4 pages baptisée « Expresso ». « Aujourd’hui, Libération ouvre un nouveau chapitre de son histoire pour relever les défis du siècle nouveau », commente Joffrin. « Nouveau chapitre » est un euphémisme. Les équipes de Libération devraient bientôt emménager dans les locaux de l’Express… Changement d’époque en effet.

médias
Claude Baudry
Lundi, 1 Juin, 2015
L'Humanité
 
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18/05/2015

Quand France Inter défend les retraites chapeau

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Une radio de service public doit-elle tenter de convaincre ses auditeurs que les retraites chapeau des patrons licencieurs sont justifiées et bonnes pour l’économie du pays ?

Ce fut le pari douteux de France Inter le jeudi 14 mai de 19H20 à 20H

Que reste-t-il de la mission de service public quand une radio comme France Inter- dont une partie du personnel vient de conduire une longue grève pour avoir les moyens de travailler-  vend à ses auditeurs une  séance du « Téléphone sonne »  qui passe quarante minutes à justifier la « retraite chapeau » de Philippe Varin  ex patron du groupe PSA Peugeot-Citroën?  Je ne pense pas avoir été le seul auditeur à me poser cette question quand, circulant sur une autoroute, j’ai  écouté de bout en bout, l’émission animée par Pierre Weill le jeudi 14 mai à partir de 19H20.
 
L’animateur avait trois invités qui étaient Laurence Parisot, ex patronne du MEDEF ; un patron d’une société de conseil pour fixer les salaires de patrons,   un professeur d’économie.  Autant dire qu’ils avaient été triés sur le volet  pour orienter l’émission en faveur des intérêts de Philippe Varin, ce qui fut le cas en dépit de quelques questions d’auditeurs eux aussi bien filtrés m’a-t-il semblé.
 
On rappellera ici que l’homme qui a fermé l’usine d’Aulnay-sous-Bois   avait dit qu’il renonçait  à sa « retraite chapeau» en 2013 devant le tollé de protestation qui suivit l’annonce d’un cadeau de départ de 21 millions d’euros, comme récompense d’un sale boulot. Mais ce  n’était qu’un stratagème. En réalité, le règlement intérieur  ne devait pas lui accorder  ce droit  à ce moment là car il lui manquait quelques mois pour avoir une ancienneté de …5ans, susceptible de justifier une telle somme  lors de son départ ! Ce qui conduira son successeur à lui faire signer  un « contrat à durée déterminée » taillé sur mesure pour percevoir  ensuite cette retraite chapeau annoncée tout récemment.
 
Ainsi avons-nous appris  qu’il percevrait moins que  la somme annoncé en 2013. Mais il s’agit quand même de 300.000€ brut par an en plus de  la retraite pour laquelle il a cotisé comme tout un chacun et qui ne saurait être comparée à celle d’un ouvrier de Citroën. Ici apparaît un scandale que l’émission de Pierre Weill se garda bien d’aborder.
 
Ces quarante dernières années , des millions de retraités, mais aussi  d’actifs plus ou moins proches de la retraite,   ont vu leur pension ou future pension de retraite gravement amputée par des licenciements économiques, des périodes de chômage et des reprises d’activité avec un salaire réduit dans un nouveau métier du fait des décisions prises par des hommes comme Philippe Varin à la tête de grandes sociétés. Beaucoup de  travailleurs aux carrières brisées n’étaient même pas des salariés directs de grandes entreprises comme Peugeot ou Citroën, mais de leurs équipementiers que les donneurs d’ordre ont pillé de plus en plus au fil des ans afin de dégager plus de profits pour les sociétés cotées en Bourse.
 
C’est même pour leur «capacité» à dégager des taux de profits de plus en plus élevés sur de courtes périodes  que des PDG comme Philippe Varin ont été gratifiés de retraites chapeau, de  primes liés aux rendements financiers qui sont la part « variable » du salaire dès lors que leur stratégie  fait monter provisoirement le prix de l’action et le bénéfice sur quelques exercices. Et tant pis si cette stratégie de court terme débouche à un moment ou à un autre sur une fermeture d’usine comme à Aulnay !  Voilà aussi pourquoi les rémunérations patronales liées aux rendements financiers conduisent souvent à fragiliser de grandes entreprises  faute de stratégie industrielle tournée ver le long terme. Voilà des tas de questions que Pierre Weill aurait pu et aurait du poser à ses invités.
 
Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? Pourquoi n’y avait-il pas un syndicaliste de PSA  parmi ses invités face à trois défenseurs des retraites chapeau? 
Enfin, dans quel pays de droit sommes nous  quand on permet à des individus qui ont ruiné la carrière de milliers de salariés et amputé de ce fait leurs droits futurs à une bonne retraite  de percevoir ,eux, une seconde pension (de 25.000€ par mois dans le cas qui nous occupe)  pour laquelle ils n’ont pas cotisé et que l’entreprise qu’il ont malmenée doit pourtant provisionner pour leur servir cette retraite indue jusqu’à leur mort ?
 
Aucune de ces questions ne fut posée lors de l’émission de France Inter le 14 mai dernier. Nous sommes en droit d’attendre autre chose d’une radio du service public. Mais pour qui donc roulez-vous monsieur  Pierre Weill ? Le confrère qui vous pose cette question est titulaire de la carte de presse 52622 obtenue en avril 1984, quelques mois après avoir été viré d’une usine où il fabriqua des pneus pendant près de 18 ans !
 
Gérard Le Puill, l'Humanite.fr
 
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04/05/2015

Le réseau social pourrait partager les revenus publicitaires avec les médias partenaires.

facebookactus.jpgLe « New-York Times », le « National Geographic » et Buzzfeed font parmi des premiers médias à avoir passé un partenariat avec Facebook pour que leurs contenus s’affichent entièrement sur le réseau social, selon le « Wall Street Journal » .

Le service, baptisé Instant Articles, devrait voir le jour d’ici la fin du mois, selon le quotidien américain. Facebook est en discussion avec au moins une douzaine de médias pour que leurs contenus apparaissent sur sa plateforme, selon le « New-York Times ».

Pour les convaincre, Facebook leur a proposé un partage des revenus publicitaires. Les modalités ne sont pas encore fixées - les médias pourraient conserver l’intégralité des revenus publicitaires ou 70 % si Facebook se charge de vendre les publicités. Facebook, de son côté, espère que les internautes passeront ainsi plus de temps sur sa plateforme.

Cliquer sur les liens

Aujourd’hui, environ 60 % du trafic vers les premiers sites d’information se fait via le réseau fondé par Mark Zuckerberg. Mais les internautes n’accèdent pas directement au contenu : ils doivent cliquer sur un lien, qui les amène ensuite sur le site en question. Ouvrir les liens peut mettre 8 secondes, voire plus sur mobile, ce qui décourage les lecteurs.

De nombreux éditeurs voient cependant cette initiative d’un mauvais œil. Redoutant une trop grande dépendance vis-à-vids du réseau social, ils préfèrent miser sur leurs propres applications comme porte d’entrée vers leurs sites. Mais si plusieurs médias d’importance s’allient à Facebook, ils pourraient être contraints de suivre le même chemin. Selon Business Insider , Facebook pourrait changer son algorithme pour favoriser les médias partenaires dans les fils d’actualités.


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/02147292114-facebook-va-publier-des-articles-de-presse-en-entier-1116628.php?fdUtjS818rgOMKCw.99

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